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MANDIARGUES (André Pieyre de)

Publié le 24/01/2019

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MANDIARGUES (André Pieyre de), écrivain français (Paris 1909). Héritier du romantisme allemand et des conteurs libertins du xviiie s., il s'est toujours senti des affinités spirituelles avec le surréalisme, sans pour autant en rejoindre la cohorte au café quotidien. C'est qu'en vérité il est le dernier des symbolistes, trouvant, à travers le drapé et le soyeux de son expression, le moyen d'atteindre le grand public par l'insolite de ses thèmes. Avec ses récits (le Musée noir, 1946 ; Soleil des loups, 1951 ; Feu de braise, 1959 ; Porte dévergondée, 1965 ; Mascarets, 1971 ; Sous la lame, 1976), il crée une forme nouvelle de fantastique, étroitement mêlé au quotidien, exaltant la féminité, l'amour, la beauté, le don du corps. Ces mêmes thèmes dominent les romans, d'une écriture moins ciselée mais non moins provocatrice (Marbre, 1953 ; le Lis de mer, 1956; la Motocyclette, 1963; la Marge, 1967 ; le Deuil des roses, 1983), où le récit, conduit par le personnage principal, prend un tour plus familier, celui de la « vision avec ». En revanche, les recueils poétiques, d'un ton plus personnel, évoquent l'étemel jeu de l'amour et de la mort, sa suzeraine ironique, en rythmes courts (Cartolines et Dédicaces, 1960; l'Âge de craie, 1961; le Point où j'en suis, 1964; Ruisseau des solitudes, 1968 ; l'ivre Œil, 1979) ou par de longs poèmes (Hédéra ou la Persistance de l'amour pendant la rêverie, 1945) et des poèmes en prose (Dans les années sordides, 1943 ; Astya-nax, 1956). Mandiargues a abordé le théâtre avec Isabella Morra (1973), de tonalité comme d'inspiration stendha-liennes, la Nuit séculaire (1979), Arsène et Cléopâtre (1981). Sa quête permanente du merveilleux, que seul l'art peut élaborer, se traduit dans ses essais d'art et de littérature, recueillis dans trois Belvédère (1958, 1962, 1971).

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