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maquillage.

Publié le 08/11/2013

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maquillage. n.m. THÉÂTRE : art de modifier le visage à l'aide de certains produits. L'histoire du maquillage au théâtre se confond d'abord avec celle du maquillage dans les rites religieux, qui donnèrent naissance aux premières formes de théâtre. Dans les cérémonies du culte ou les pratiques magiques, le maquillage se substitua au masque : c'est sur sa peau nue que l'acteur ou l'officiant peignait les signes qui le transformaient et le faisaient porteur de symboles. Le maquillage symbolique. Dans la Grèce antique, les adeptes de Dionysos rougissaient leur peau pour lui donner la couleur du vin ; puis les acteurs cherchèrent à retrouver les couleurs du sacrifice, sang et cendre. Dans les traditions asiatiques, depuis la naissance des différentes formes théâtrales jusqu'à aujourd'hui, le maquillage donne un sens immédiat à l'acteur qui le porte : en Chine, chaque dessin de visage définit une catégorie de personnages ; en Inde, les fards et les costumes sont la représentation directe des caractères ; au Japon, le kabuki fait jouer les rôles féminins par des travestis grimés, comme le faisait, en Angleterre, au XVIe siècle, le théâtre élisabéthain. Au XXe siècle, dans les pays occidentaux, Ces maquillages symboliques sont plutôt réservés au cirque (augustes, clowns blancs) ou à la pantomime (les pierrots). Quelques répertoires ont pourtant nécessité des styles de cette nature : l'expressionnisme du théâtre allemand, le « glamour » de la comédie américaine, la grisaille neutre des visages du théâtre brechtien et celle, blême, du Polonais Kantor. Certains metteurs en scène contemporains, pour amplifier la transfiguration théâtrale, ont toujours recours au maquillage en tant qu'art de métamorphose du visage selon des signes codés, comme Ariane Mnouchkine, dans ses cycles shakespearien, asiatique et grec antique (le public peut assister au maquillage des comédiens, les loges n'étant pas fermées), et Patrice Chéreau, dans son intégrale de Peer Gynt , d'Ibsen (1971), où le personnage (Gérard Desarthe) est suivi de l'enfance à la vieillesse. L'évolution des produits de maquillage. À partir du XVIe siècle, le « maquillage de beauté » a pris définitivement le pas sur le maquillage symbolique. Puis l'invention de nouveaux produits a permis d'alléger l'usage du fard. La technique de ces produits et celle de l'éclairage, passant des bougies au gaz puis à l'électricité, a considérablement fait évoluer ce langage. Il est intéressant de noter qu'un chanteur d'opéra wagnérien, Ludwig Leichner, mit au point en 1860 une nouvelle formule consistant en bâtonnets ronds et gras et portant son nom ; elle est toujours utilisée, parallèlement aux produits Max Factor (créateur américain du fameux pancake), et à bien d'autres cosmétiques, dont la gamme, aujourd'hui considérable, permet d'aller du maquillage visible au maquillage « invisible ». Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats beauté corps - 2.SCIENCES HUMAINES femme - Ritualisation de la féminité masque - La tradition du masque hors d'Europe masque - Le carnaval mime Mnouchkine Ariane théâtre Les livres kabuki, page 2723, volume 5 maquillage - Madeleine Renaud, page 3031, volume 6 maquillage - le Mime Marceau, page 3031, volume 6 maquillage - visage d'un acteur, page 3031, volume 6 masque - théâtre masqué à Anshan, en Chine, page 3085, volume 6

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