Devoir de Philosophie

Marignan

Publié le 25/06/2012

Extrait du document

                                     France et Cantons suisses. 1515

Louis XII mourut le ter janvier 1515, et la couronne de France passa à son cousin et gendre, François d'Angoulême, qui avait vingt et un ans. Celui-ci reprit aussitôt les prétentions de Charles VIII et de Louis XII sur le Milanais. Il commença par écarter les défenseurs de Milan, en leur accordant ce qu'ils voulaient : de l'argent à Henri VIII d'Angleterre, une promesse d'alliance matrimoniale à la famille de Habsbourg, un appui militaire contre ses ennemis à Venise. Restaient alliés fermes de Milan le pape et les Cantons suisses.

Au milieu d'août 1515, l'armée française traversa les Alpes par la vallée de l'Ubaye et prit Turin, puis Novare. Depuis 1513, les Cantons suisses occupaient le Milanais : au nombre de 15 000 à 20 000, leurs hommes s'étaient regroupés dans Milan. François Ier vint s'installer tout près, à Marignan. Dans l'après-midi du 13 septembre 1515, les Suisses sortirent de Milan et marchèrent contre les Français. La bataille dura jusqu'à la nuit ; il y avait de la lune, mais la poussière était si épaisse qu'on dut arrêter le combat, et les deux armées enchevêtrées passèrent la nuit sous les armes. Au petit jour, la lutte reprit. Vers huit heures du matin, la cavalerie des Vénitiens, que le roi avait appelés en toute hâte, arriva de Lodi ; leur infanterie vint vers onze heures. Les Suisses commencèrent alors à céder le terrain, puis se débandèrent et furent massacrés par la cavalerie. Ils eurent peut-être 13 000 à 14 000 morts, les Français et les Vénitiens entre 2 500 et 3 500. Milan capitula. Les Cantons signèrent, le 29 novembre 1516, la Paix perpétuelle, par laquelle les Suisses s'enga­geaient, moyennement le versement de subventions, à ne pas se mettre au service des ennemis du roi de France, et autorisaient celui-ci à lever des mercenaires dans les treize cantons.

Liens utiles