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marqueterie.

Publié le 08/11/2013

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marqueterie. n.f., technique qui consiste à coller sur un support des éléments décoratifs découpés dans du bois, du marbre, du métal, de la nacre, etc. Généralement de faible épaisseur, ils s'imbriquent les uns dans les autres pour reproduire, jouant de leurs couleurs et tons respectifs, un motif préétabli. On doit distinguer la marqueterie de techniques voisines telles que l'incrustation, où l'on creuse le support pour y enchâsser une matière généralement plus précieuse, et sa variante, le damasquinage, où les supports de fer ou de cuivre sont gravés de sillons dans lesquels sont sertis par martelage des fils d'or, d'argent ou de cuivre. La mosaïque, faite aussi de morceaux juxtaposés aux surfaces réduites, sensiblement égales, peut de même en être rapprochée. Ces techniques, connues dès la plus haute Antiquité, ont inspiré l'art de la marqueterie, qui n'apparut qu'à partir du Moyen Âge. La marqueterie de marbre, balbutiante au XIVe siècle, ne se développa véritablement, pour un temps très court, que durant la période baroque. Le développement d'un art. On entend en général par marqueterie la marqueterie sur bois. Elle semble être née en Italie au XIVe siècle et fut, dans un premier temps, essentiellement appliquée au mobilier, dont l'usage commençait à se répandre. Au XVe siècle se développa la « marqueterie picturale ». Découpés à partir d'un dessin, les éléments de placage aux essences choisies pour leurs couleurs sont collés sur un panneau de bois. L'ensemble est alors raboté, poncé, pour obtenir une surface parfaitement lisse. Dès le XIVe siècle, cette technique intéressa les peintres. Leurs oeuvres stimulèrent celles des marqueteurs qui suivirent de près les travaux sur la perspective menés au XVe siècle par des artistes comme Piero della Francesca ou Paolo Ucello. C'est le cas des frères Lorenzo et Cristoforo da Lendinara de Ferrare. Avec les moines Sebastiano da Rovigo et Giovanni da Verona, élève du premier, la technique atteignit à Venise une perfection inégalable. Aux XVIe et XVIIe siècles, la marqueterie, qui, jusqu'ici, s'était principalement développée en Italie, connut le succès en Allemagne, en Flandre et surtout en France, où les meubles Louis XIII en furent brillamment revêtus. Mêlant des matériaux aussi divers que bois, écaille, cuivre, étain, André Charles Boulle créa un style original développé à partir de 1662 à la Manufacture royale des meubles de la Couronne fondée par Louis XIV. Par la suite, la marqueterie périclita, malgré un renouveau en France au XVIII e siècle, marqué par le style Louis XVI, mais aussi, à la fin du XIXe siècle, avec l'Art nouveau. De nos jours, elle n'est guère pratiquée que pour de délicats travaux de restauration. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Renaissance - La Renaissance : un âge d'or ? Les livres Art nouveau - Majorelle, page 371, volume 1 marqueterie - guitares, page 3067, volume 6 marqueterie - bureau à cylindre, page 3067, volume 6 marqueterie - bureau à pendule, page 3067, volume 6 Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Boulle André Charles mobilier - L'évolution des styles en Occident Renaissance - La Renaissance : un âge d'or ? Riesener Jean-Henri Les livres trompe-l'oeil - panneau de marqueterie exécuté par Fra Giovanni da Verona, entre 1491 et 1523, page 5285, volume 10

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