Devoir de Philosophie

martiaux (arts).

Publié le 08/11/2013

Extrait du document

martiaux (arts). ensemble de disciplines, originaires pour la plupart d'Asie et notamment du Japon, qui allient une pratique physique du combat à mains nues, ou à l'arme blanche, des systèmes philosophiques et des codes d'honneur. Des techniques ancestrales de défense face aux hommes et à la nature, et une philosophie du contact avec l'espace sont les éléments caractéristiques des arts martiaux. Ceux-ci remontent sans doute à plus de 4 000 ans et proviennent de l'Inde (kung-fu, inspiré en grande partie par des mouvements d'animaux), de Chine (kung-fu tai-chi-chwan, maîtrise de la respiration et des gestes, associant la culture physique à un art du combat à mains nues), du Viêt-nam (quan-ki-do, vovinam, viet-vodao), du Japon (kendo, l'art classique du sabre ; tai-jitsu, peut-être le plus ancien de tous, mais dont on ignore la nature exacte ; karaté, judo), de la Corée (tae-kwondo, une variété de karaté), ou du Tibet (viet-vo-dao). Au total, plus de 350 « techniques » sont regroupées sous l'appellation « arts martiaux ». Généralement héritiers des traditions guerrières ancestrales, les arts martiaux furent propagés au milieu du XIXe siècle par les samourais, puis popularisés en Occident - sous l'appellation générique de budo (« voie martiale ») - par les films dits de « kung-fu ». Phénomène de société, la pratique de ces techniques de combat est maintenant liée au développement des grandes villes et à l'insécurité. Le développement des écoles d'arts martiaux. Les techniques guerrières, à mains nues ou à l'arme blanche, des samourais japonais se nommaient bugei. Parfois très violents, les bugei, enseignés souvent dans le plus grand secret selon un rituel quasi religieux, intégraient cependant déjà une dimension spirituelle et éducative. Des écoles, appelées ry?, très fermées et dirigées par des chefs samourais, dispensaient cet enseignement très particulier. Installées le plus souvent dans les campagnes, elles vivaient dans la plus totale autarcie, garantissant la pérennité de traditions guerrières locales. À l'inverse, le nin-jitsu était un combat pratiqué par des hommes de basse classe, les ninjas, spécialement entraînés pour l'espionnage et l'assassinat. La plus ancienne école connue est la Katori Shinto Ry?, créée et dirigée par le samourai Lizasa Ch? isai (1387-1488). En 1843, 159 écoles d'arts martiaux existaient au Japon, dont 61 de sabre et 29 de combat à mains nues. En 1868 survint la révolution de l'ère Meiji. L'empereur abolit les privilèges accordés à la classe des samourais ; le Japon entra de plain-pied dans l'ère technologique. Ses anciens et valeureux guerriers furent réduits au rang de vestiges d'une époque féodale dépassée, même s'ils conservaient une grande influence dans le milieu rural, où ils étaient à la fois admirés et craints, comme en témoignent encore, sous un aspect caricatural mais symptomatique, les films de kung-fu. Se retrouvant sans fonction, ces anciens aristocrates militaires se mirent à organiser des démonstrations publiques de leurs pratiques jusque-là jalousement préservées. D'emblée, les « défis » entre les grandes écoles d'arts martiaux connurent un vif succès au Japon. En 1882, le maître Kan? Jigor? entreprit d'unifier les différents modes de combat, pour lesquels aucun code de compétition ni d'enseignement n'existait alors. S'appuyant en grande partie sur le ju-jitsu (pratique de défense à mains nues consistant à projeter son adversaire au sol en retournant contre lui l'énergie et le mouvement de ses attaques, mais dépouillé des techniques dangereuses et mortelles), Kan? Jigori créa le kodokan-judo (de kodokan, « école pour l'étude de la voie », et judo, « voie de la souplesse »). Le judo, tel qu'il se pratique de nos jours, était né, comprenant, outre son aspect « sportif », des règles morales et un grand respect de la courtoisie (voir judo). Il fallut attendre 1922 pour voir un autre expert du combat à mains nues, Funakoshi Gishin, natif d'Okinawa, jeter les bases d'un autre art martial : le karaté. Deux ans plus tard, l'université de Kei? , premier dojo de karaté au monde, ouvrait ses portes. L'idéogramme originel Kara signifie en réalité « Chine », pays d'où provenaient les techniques de combat qui avaient servi d'exemples pour l'invention du karaté. Il fut remplacé par un autre idéogramme, se prononçant de la même façon, mais signifiant « vide ». Le karaté allait rester « la voie de la main vide ». En 1927, enfin, Ueshiba Morihei (1881-1969) ouvrit la première école d' aikido (« voie de la divine harmonie ») à T ? ky? , le Kobukai. Y étaient enseignées des techniques de défense individuelle, fondées sur un art de vivre, où la ruse devait toujours avoir le dernier mot face à la force brutale. Par ailleurs, on désigne sous le nom d'armes d'Okinawa les arts martiaux qui regroupent les ko-budo, techniques d'armes provenant de l'île d'Okinawa. D'origine agraire, celles-ci comprennent le nunchaku, fléau de bois dont les tronçons sont reliés par une corde ou une chaîne, le tonfa, manche de bois issu d'une meule de pierre, et le bo, bâton d'environ 1,80 m, normalement utilisé comme balancier pour le transport des charges. Des disciplines devenues internationales. Après la Seconde Guerre mondiale, les arts martiaux, et en premier lieu le judo, franchirent les frontières de l'Asie. En Europe, ils s'implantèrent rapidement, particulièrement en France, où le code d'honneur hérité des samourais n'était pas sans rappeler l'esprit chevaleresque du Moyen Âge (la Fédération française de judo, née en 1946, compte aujourd'hui quelque 400 000 licenciés, ce qui fait du judo le troisième sport individuel le plus pratiqué dans l'Hexagone, après le ski et le tennis). La Fédération internationale de judo fut créée en 1952, et les premiers championnats du monde furent disputés en 1956 à T? ky? . Il n'existait alors qu'une seule catégorie de poids, et le titre revint au Japonais Matsui. En 1961, le Néerlandais Anton Geesink fut le premier champion du monde non japonais. C'est encore à T? ky? , en 1964, que le judo masculin fit son apparition aux jeux Olympiques, tandis que le judo féminin dut attendre ceux de Barcelone, en 1992. Au pays du Soleil levant, beaucoup déplorèrent cette récupération par le sport d'un patrimoine culturel ancestral, menacé ainsi de perdre ses propres valeurs. Le phénomène était cependant irréversible. Après le judo, c'est le kendo qui a fait son entrée en tant que discipline olympique aux jeux de Séoul en 1988. Quant au sumo, considéré comme le plus ancien de tous les arts martiaux connus, il reste sport de démonstration. Les arts martiaux, si leur signification a changé de façon sensible, conservent cependant un immense prestige. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats aïkido budo judo karaté kendo kung-fu nin-jitsu samourai s umo vovinam viet vo dao Les livres armes - kyu-do, page 361, volume 1 martiaux (arts) - karaté, page 3074, volume 6 martiaux (arts) - aikido, page 3074, volume 6 martiaux (arts) - judo, page 3074, volume 6

« mot face à la force brutale.

Par ailleurs, on désigne sous le nom d'armes d'Okinawa les arts martiaux qui regroupent les ko-budo , techniques d'armes provenant de l'île d'Okinawa. D'origine agraire, celles-ci comprennent le nunchaku , fléau de bois dont les tronçons sont reliés par une corde ou une chaîne, le tonfa , manche de bois issu d'une meule de pierre, et le bo , bâton d'environ 1,80 m, normalement utilisé comme balancier pour le transport des charges. Des disciplines devenues internationales. Après la Seconde Guerre mondiale, les arts martiaux, et en premier lieu le judo, franchirent les frontières de l'Asie.

En Europe, ils s'implantèrent rapidement, particulièrement en France, où le code d'honneur hérité des samourais n'était pas sans rappeler l'esprit chevaleresque du Moyen Âge (la Fédération française de judo, née en 1946, compte aujourd'hui quelque 400 000 licenciés, ce qui fait du judo le troisième sport individuel le plus pratiqué dans l'Hexagone, après le ski et le tennis).

La Fédération internationale de judo fut créée en 1952, et les premiers championnats du monde furent disputés en 1956 à T ōky ō. Il n'existait alors qu'une seule catégorie de poids, et le titre revint au Japonais Matsui.

En 1961, le Néerlandais Anton Geesink fut le premier champion du monde non japonais.

C'est encore à T ōky ō, en 1964, que le judo masculin fit son apparition aux jeux Olympiques, tandis que le judo féminin dut attendre ceux de Barcelone, en 1992. Au pays du Soleil levant, beaucoup déplorèrent cette récupération par le sport d'un patrimoine culturel ancestral, menacé ainsi de perdre ses propres valeurs.

Le phénomène était cependant irréversible.

Après le judo, c'est le kendo qui a fait son entrée en tant que discipline olympique aux jeux de Séoul en 1988.

Quant au sumo , considéré comme le plus ancien de tous les arts martiaux connus, il reste sport de démonstration. Les arts martiaux, si leur signification a changé de façon sensible, conservent cependant un immense prestige. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats aïkido budo judo karaté kendo kung-fu nin-jitsu samourai sumo vovinam viet vo dao Les livres armes - kyu-do, page 361, volume 1 martiaux (arts) - karaté, page 3074, volume 6 martiaux (arts) - aikido, page 3074, volume 6 martiaux (arts) - judo, page 3074, volume 6. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles