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missile.

Publié le 12/11/2013

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missile. n.m., variante à usage militaire de la fusée. Comme elle, le missile est autopropulsé et dépend d'un système de guidage sur tout ou partie de sa trajectoire. Mais, à l'inverse de la fusée, qui emporte une charge « pacifique » telle qu'un satellite, le missile transporte généralement une charge destructrice. Les missiles, qui bénéficient d'un guidage de plus en plus précis, occupent une place croissante dans l'équipement des armées modernes. Historique. Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, les armes aériennes sans pilote, munies d'un système de guidage, jouent un rôle capital dans la technologie militaire. Les premiers missiles, alors appelés « engins spéciaux », « engins guidés » ou « avions sans pilote », ont été lancés par l'Allemagne durant l'été 1944. Baptisés V1 (abréviation de Vergeltungswaffe 1, « arme de représailles no 1 »), ces projectiles en forme d'avion mesuraient 5 m de long et bénéficiaient d'un rayon d'action de 240 km environ. Tirés à partir des côtes de la mer du Nord, ils étaient dirigés contre le sud de l'Angleterre et l'agglomération londonienne. En décembre 1944 apparurent les V2, engins de 14 m de long, beaucoup plus proches de la fusée que de l'avion, et dotés d'une charge explosive renforcée. L'inventeur de ces armes, l'ingénieur Wernher von Braun, travailla ensuite aux États-Unis où il collabora à la mise au point des premiers missiles de l'OTAN. Toutes les grandes armées modernes possèdent des missiles plus ou moins perfectionnés dans leur propulsion comme dans leur guidage, utilisés pour des missions très variées. Certains missiles ont une portée de seulement quelques centaines de mètres, alors que d'autres peuvent transporter leur charge à plusieurs milliers de kilomètres. Propulsion. La propulsion des missiles est assurée par un ou plusieurs moteurs à réaction. Ces moteurs utilisent un carburant liquide ou solide et un comburant gazeux, liquide ou solide, qui, associé au carburant, permet la combustion de ce dernier. Les missiles destinés au vol à basse ou moyenne altitude (au maximum quelques milliers de mètres) font appel à l'oxygène de l'air comme comburant. Les missiles destinés à des vols à haute ou très haute altitude emploient un comburant liquide ou solide stocké à l'intérieur de leur structure. La vitesse de vol des missiles oscille entre quelques centaines de km/h et plus de 10 000 km/h. Guidage. Les missiles peuvent être guidés par quatre types de systèmes différents : le téléguidage manuel, le guidage par faisceau, le guidage inertiel et l'autoguidage. Le téléguidage manuel est le système le plus rudimentaire. Il est surtout employé pour le guidage des missiles à très courte portée (missiles antichars à tir direct, missiles antihélicoptères...), ou des missiles à courte ou moyenne portée (missiles tactiques à objectif très précis, par exemple). Ce mode de guidage réclame l'intervention d'un opérateur qui oriente le missile en fonction de l'angle formé par sa trajectoire réelle et l'axe théorique le reliant à son objectif, ou à partir des images transmises par une caméra de télévision installée à bord de l'engin. Le téléguidage manuel, qui nécessite une très grande compétence des opérateurs, est de plus en plus remplacé par des guidages automatiques, plus fiables et plus faciles à mettre en oeuvre. Le guidage par faisceau s'apparente au téléguidage manuel, dont il représente une forme simplifiée. L'opérateur doit seulement maintenir un faisceau lumineux, généralement de type laser, pointé sur la cible. Le missile détermine alors lui-même les corrections de trajectoire à effectuer pour atteindre la tache lumineuse. Le guidage par faisceau s'utilise de plus en plus pour l'orientation des missiles à très courte portée (missiles antichars, missiles tirés d'avions à quelques kilomètres seulement de leur cible au sol, etc.). Le guidage inertiel est entièrement automatique. Le missile s'oriente lui-même vers sa cible en fonction de coordonnées géographiques préprogrammées. Ce système est généralement employé pour amener des missiles à moyenne ou longue portée (missiles antinavires à long rayon d'action, missiles nucléaires intercontinentaux...) à proximité de leur objectif, avant qu'un guidage plus précis (autoguidage) prenne le relais. L'autoguidage permet au missile de se diriger lui-même vers sa cible, en utilisant un signal (chaleur, son, ondes radio...), la « signature », émis par cet objectif. L'autoguidage est employé pour l'interception d'avions ou de missiles (guidage sur la chaleur dégagée par les réacteurs), l'attaque d'engins blindés ou de navires (guidage sur le bruit des moteurs), ou pour la destruction d'installations de radars ou de stations de communication (guidage sur les ondes émises). L'autoguidage est le système le plus perfectionné existant actuellement. Classification. Les missiles peuvent être classés en quatre catégories, en fonction de leur portée : missiles à courte portée (jusqu'à 200 km environ), missiles à moyenne portée (entre 200 et 2 000 km environ), missiles à portée intermédiaire (de 2 000 à 6 500 km environ) et missiles intercontinentaux (plus de 6 500 km). À l'intérieur de chacune de ces catégories, les missiles sont à nouveau catalogués en fonction de la nature de leur point de lancement et de celle de leur objectif. Ainsi, pour un missile tiré du sol à destination d'une cible au sol, on parle de missile sol-sol. Pour un missile tiré d'avion vers une cible terrestre, on emploie l'expression de missile air-sol. Pour un projectile lancé d'avion ou d'hélicoptère vers un navire, on parle de missile air-mer, etc. On utilise également le terme de missile à changement de milieu pour un engin dont une partie de la trajectoire est aérienne et une partie, sous-marine. Les missiles à simple changement de milieu sont ceux que l'on tire du sol, d'un navire de surface ou d'un aéronef vers un sous-marin en plongée, ou ceux lancés d'un sous-marin immergé vers un objectif en surface, au sol ou dans les airs. On parle de missiles à double changement de milieu pour des engins tirés de sous-marins en plongée vers d'autres sous-marins immergés, mais qui effectuent la quasitotalité de leur parcours dans les airs. Les missiles à courte portée. Ce sont les plus répandus. Cette vaste catégorie englobe les missiles antichars (destinés à détruire les engins blindés), les missiles antiaériens (conçus pour l'interception et la destruction des avions et des hélicoptères), les missiles antimissiles (dont la mission est la destruction en vol des missiles adverses), les missiles antiradiations (chargés de détruire les installations de radars et les centres de communication), les missiles antinavires (chargés de s'attaquer aux bâtiments de surface et aux sous-marins), les missiles de champ de bataille (destinés à détruire des objectifs précis ou des unités combattantes au moyen de charges explosives, incendiaires, chimiques, nucléaires tactiques ou nucléaires préstratégiques). Ces missiles peuvent être tirés du sol, d'avions, d'hélicoptères ou de navires. Les missiles français Exocet (antinavires), Crotale (antiaériens), Hot (antichars) et Pluton (sol-sol nucléaires préstratégiques) sont tous des projectiles à courte portée. Les missiles à moyenne portée. Ils sont généralement dotés d'une charge nucléaire préstratégique. Ils peuvent être tirés du sol, d'un navire de surface ou d'un sous-marin, ou encore lancés d'un avion. Certaines versions des Pershing américains, les Scud russes et les Hadès français sont des missiles à moyenne portée. Les missiles à portée intermédiaire. Ils sont généralement équipés d'une charge nucléaire stratégique. Ils sont tirés du sol, de navires de surface, de sous-marins ou, plus rarement, d'avions. Les SS20 russes, certaines versions des Pershing américains, et les S3 et M4 français sont des missiles à portée intermédiaire. Les missiles de croisière constituent une variante particulière de missiles à portée intermédiaire. Il s'agit d'engins emportant une charge conventionnelle ou nucléaire, et volant à très basse altitude pour déjouer les systèmes de détection adverses. Très précis, ces missiles figurent parmi les plus perfectionnés existant actuellement. Les Tomahawk américains et les AS15 russes sont des missiles de croisière. La France n'en possède pas. Les missiles intercontinentaux. Ce sont presque toujours des missiles sol-sol, lancés à partir de silos enterrés, et, beaucoup plus rarement, des missiles mer-sol tirés à partir de sous-marins en plongée. Ils sont dotés de charges nucléaires stratégiques, parfois multiples (plusieurs charges qui peuvent être larguées à proximité d'un objectif ou d'un ensemble d'objectifs, et dirigées toutes vers la même cible, ou chacune vers une cible spécifique). La puissance de destruction d'un seul missile intercontinental est évaluée en mégatonnes. Ces missiles représentent l'instrument ultime de la stratégie de dissuasion nucléaire, ou de destruction maximale. Les SS 11, 13, 17, 18... russes et les Minuteman américains sont des missiles intercontinentaux. La France n'en possède pas. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Aérospatiale Albion (plateau d') armée - L'organisation de l'armée française - L'armée de l'air armes - Les armes nucléaires armes - Les armes spatiales astronautique - Introduction autoguidage aviation - L'aviation militaire - Les perspectives bombe dissuasion Drone espace - 2.ASTRONAUTIQUE euromissile Exocet filoguidage force de frappe lance-missiles lanceurs - Les grandes familles de lanceurs missilier Peenemünde radar réacteur - 1.AÉRONAUTIQUE SALT (Strategic Arms Limitation Talks) SNECMA (Société nationale d'étude et de construction de moteurs d'aviation) Les médias missile - lexique des abréviations Les livres missile sol-sol, page 3227, volume 6 missile sol-air, page 3227, volume 6 missile de croisière, page 3227, volume 6 armée - escadron d'avions français Mirage 2000, équipés de missiles Magic, page 352, volume 1 astronautique - missile V2, page 419, volume 1

« L'autoguidage permet au missile de se diriger lui-même vers sa cible, en utilisant un signal (chaleur, son, ondes radio...), la « signature », émis par cet objectif.

L'autoguidage est employé pour l'interception d'avions ou de missiles (guidage sur la chaleur dégagée par les réacteurs), l'attaque d'engins blindés ou de navires (guidage sur le bruit des moteurs), ou pour la destruction d'installations de radars ou de stations de communication (guidage sur les ondes émises).

L'autoguidage est le système le plus perfectionné existant actuellement. Classification. Les missiles peuvent être classés en quatre catégories, en fonction de leur portée : missiles à courte portée (jusqu'à 200 km environ), missiles à moyenne portée (entre 200 et 2 000 km environ), missiles à portée intermédiaire (de 2 000 à 6 500 km environ) et missiles intercontinentaux (plus de 6 500 km).

À l'intérieur de chacune de ces catégories, les missiles sont à nouveau catalogués en fonction de la nature de leur point de lancement et de celle de leur objectif.

Ainsi, pour un missile tiré du sol à destination d'une cible au sol, on parle de missile sol-sol.

Pour un missile tiré d'avion vers une cible terrestre, on emploie l'expression de missile air-sol.

Pour un projectile lancé d'avion ou d'hélicoptère vers un navire, on parle de missile air-mer, etc. On utilise également le terme de missile à changement de milieu pour un engin dont une partie de la trajectoire est aérienne et une partie, sous-marine.

Les missiles à simple changement de milieu sont ceux que l'on tire du sol, d'un navire de surface ou d'un aéronef vers un sous-marin en plongée, ou ceux lancés d'un sous-marin immergé vers un objectif en surface, au sol ou dans les airs.

On parle de missiles à double changement de milieu pour des engins tirés de sous-marins en plongée vers d'autres sous-marins immergés, mais qui effectuent la quasitotalité de leur parcours dans les airs. Les missiles à courte portée. Ce sont les plus répandus.

Cette vaste catégorie englobe les missiles antichars (destinés à détruire les engins blindés), les missiles antiaériens (conçus pour l'interception et la destruction des avions et des hélicoptères), les missiles antimissiles (dont la mission est la destruction en vol des missiles adverses), les missiles antiradiations (chargés de détruire les installations de radars et les centres de communication), les missiles antinavires (chargés de s'attaquer aux bâtiments de surface et aux sous-marins), les missiles de champ de bataille (destinés à détruire des objectifs précis ou des unités combattantes au moyen de charges explosives, incendiaires, chimiques, nucléaires tactiques ou nucléaires préstratégiques).

Ces missiles peuvent être tirés du sol, d'avions, d'hélicoptères ou de navires.

Les missiles français Exocet (antinavires), Crotale (antiaériens), Hot (antichars) et Pluton (sol-sol nucléaires préstratégiques) sont tous des projectiles à courte portée. Les missiles à moyenne portée. Ils sont généralement dotés d'une charge nucléaire préstratégique.

Ils peuvent être tirés du sol, d'un navire de surface ou d'un sous-marin, ou encore lancés d'un avion.

Certaines versions des Pershing américains, les Scud russes et les Hadès français sont des missiles à moyenne portée. Les missiles à portée intermédiaire. Ils sont généralement équipés d'une charge nucléaire stratégique.

Ils sont tirés du sol, de navires de surface, de sous-marins ou, plus rarement, d'avions.

Les SS20 russes, certaines versions des Pershing américains, et les S3 et M4 français sont des missiles à portée intermédiaire.

Les missiles de croisière constituent une variante particulière de missiles à portée intermédiaire.

Il s'agit d'engins emportant une charge conventionnelle ou nucléaire, et volant à très basse altitude pour déjouer les systèmes de détection adverses.

Très précis, ces missiles figurent parmi les plus perfectionnés existant actuellement.

Les Tomahawk américains et les AS15 russes sont des missiles de croisière.

La France n'en possède pas. Les missiles intercontinentaux. Ce sont presque toujours des missiles sol-sol, lancés à partir de silos enterrés, et, beaucoup plus rarement, des missiles mer-sol tirés à partir de sous-marins en plongée.

Ils sont dotés de charges nucléaires stratégiques, parfois multiples (plusieurs charges qui peuvent être larguées à proximité d'un objectif ou d'un ensemble d'objectifs, et dirigées toutes vers la même cible, ou chacune vers une cible spécifique).

La puissance de destruction d'un seul missile intercontinental est évaluée en. »

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