Devoir de Philosophie

MISTRAL (Frédéric)

Publié le 26/01/2019

Extrait du document

mistral

MISTRAL (Frédéric), poète français de langue d'oc (MaiUane 1830-id. 1914). C'est au collège d'Avignon que ce fils de propriétaire terrien se découvre, en compagnie d'un jeune répétiteur, Joseph Roumanille, une passion pour les traditions et la langue provençales. Dès lors, il a beau mener ses études de droit jusqu'à la licence (1851), il consacre sa vie à la renaissance culturelle des pays d'oc. Il entreprend ainsi un grand poème agreste, Mireille (Miréio), qui lors de sa parution en 1859 connaîtra un succès foudroyant, et participe, en 1854, à la réunion de Fontségugne, où sept poètes provençaux jettent les bases Au félibrige.

 

Cofondateur (1855) de YArmana prou-vençau, il travaille à une épopée héroïque, Calendal (Calendau, 1867) et appelle dans le Chant de la coupe (Coupa santo, 1868) au rassemblement, par-delà les frontières, des félibres provençaux et des poètes catalans chassés d'Espagne par la révolution de 1868. « Capoulié » du félibrige qui se donne, à partir de 1876, une organisation plus structurée et plus ramifiée, il donne successivement un recueil de vers (les îles d'or [Lis isclo d'or], 1875), un dictionnaire provençal-français (le Trésor du félibrige [Lou trésor dou felibrige], 1878), une nouvelle en vers sur une légende médiévale (Nerto, 1884), un drame (La reino Jano, 1890). Mais nombre de félibres s'engagent, à la suite de Maurras, dans l'action politique et Mistral, sans renoncer à ses sympathies conservatrices, s'efforce de préserver l'unité du mouvement. Le Poème du Rhône (Lou poèmo dou Rose, 1897) trouve un écho chez les jeunes félibres fédéralistes avec lesquels Mistral a fondé, en Avignon, la revue YAioli ( 1890-1898). Consacrée par le prix Nobel (que Mistral partage, en 1904, avec Echegaray et qui lui permet de développer le Muséon Arlaten qu'il a créé à Arles en 1899), son œuvre poétique se clôt sur le recueil des Olivades (Les oulivadou, 1912), où la quête de la grandeur et de la beauté se fonde sur une distance maîtrisée avec le lyrisme personnel. Ses Mémoires (Memori e Raconte, 1906) et ses Discours (Discours e Dicko, 1906) achèvent de l'installer, pour plusieurs générations, non seulement comme le maître à penser et à écrire de la culture d'oc, mais comme un auteur majeur de la littérature universelle. Après sa mort ont paru la Prose d'Almanach (1926), Nouvelle Prose d'Almanach (1927), Dernière Prose d'Almanach (1930).

Liens utiles