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Montaigne (Michel Eyquem de), 1533-1592, né au château de Montaigne, en Dordogne, écrivain français.

Publié le 12/11/2013

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Montaigne (Michel Eyquem de), 1533-1592, né au château de Montaigne, en Dordogne, écrivain français. De noblesse récente, son père l'éduqua dans la tradition nobiliaire et savante (au point que sa langue « maternelle » fut le latin). À 6 ans, il entra au collège de Guyenne, collège réputé mais dont il sortit sept ans plus tard avec une aversion pour toutes les formes de pédanterie. Conseiller au parlement de Bordeaux, il se lia de la plus vive amitié avec La Boétie qu'il rencontra en 1558. Marqué par la mort de son ami en 1563, puis par celle de son père en 1568, il décida en 1571 de se retirer sur ses terres. Cette retraite fut féconde : il publia sa traduction de la Théologie naturelle de Raymond Sebond, édita les manuscrits de La Boétie, voyagea en Allemagne et en Italie en tenant un journal scrupuleux, avant d'être maire de Bordeaux de 1582 à 1586. La retraite, pour Montaigne, n'était pas le refus du monde, mais la quête d'une stabilité. On comprend alors que les Essais, divisés en trois livres, dont la première édition parut en 1580 (livres I et II) et la dernière en 1588, soient la recherche d'une « assiette » au sein du « bransle continuel » de la vie. (Se) connaître. On parle parfois des Essais comme de la première autobiographie ; pourtant, l'exhibition du moi participe chez Montaigne d'un autre projet que celui proposé plus tard par Rousseau : non pas livrer la connaissance qu'on a de soi aux autres, mais tirer de la connaissance de soi et des autres une leçon sur le monde. Montaigne se défendit bien d'enseigner quoi que ce fût, et il est vrai qu'il ne suivit pas les voies de la scolastique humaniste pour affirmer un savoir. Sa voie fut celle de Bacon, pour qui la connaissance part de l'expérience. Et ce qui passionna Montaigne fut de comprendre comment s'effectuait le passage d'un jugement d'expérience nécessairement relatif à un jugement de connaissance stable, assuré, permanent. Il s'agissait de se connaître soi pour avoir meilleure vie, c'est-à-dire vie mieux accordée à l'humaine nature. Au « Je suis moi-même la matière de mon livre » répond la justification implicite : tout homme « porte la forme entière de l'humaine condition », et l'on passe tout naturellement du portrait de Michel Eyquem à celui de l'homme en général. Montaigne insiste sur la faiblesse humaine, sur la fragilité de la raison et de nos connaissances - à la différence des penseurs de la Renaissance -, et il aboutit au scepticisme de sa célèbre formule : « Que sais-je ? » Mais il refuse de s'enfermer dans un doute stérile pour l'action et met sur pied un art de vivre propre à résoudre les problèmes pratiques de la vie, adoptant sagement un conformisme social prudent ; il reste conservateur et catholique, mais prônant la tolérance (au plus fort des guerres de Religion), la résignation, l'acceptation et la méditation de la mort, qu'il puise chez les stoïciens, ses maîtres. De la Renaissance il garde cependant deux choses : la confiance en la bonté de la nature, et l'amour de la vie et de ses plaisirs. Son attitude en face du problème de l'éducation des enfants traduit également une évolution par rapport à l'enthousiasme, au début de la Renaissance, d'un Rabelais : comme Rabelais, il refuse la méthode d'autorité, souhaite l'harmonieux développement de tout l'être humain, physique et intellectuel, mais il souhaite « une tête bien faite plutôt que bien pleine », apportant une certaine limitation au programme gigantesque de l'auteur de Pantagruel et cherchant plus à former le jugement qu'à développer la mémoire et accumuler les connaissances. L'élève de Montaigne sera le parfait « honnête homme » du XVIIe siècle. L'oeuvre de Montaigne vaut autant par le charme du style que par la richesse du contenu, truffé de citations tirées de ses lectures : son style est d'une variété infinie, « ondoyant et divers » comme sa pensée vagabonde dont il épouse chaque détour, enrichi d'images savoureuses, de digressions imprévues, d'une liberté d'allure qui rappelle celle de la conversation. Complétez votre recherche en consultant : Les médias Montaigne (Michel Eyquem de) - citations Les livres Montaigne (Michel Eyquem de) - édition posthume, page 3278, volume 6 Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats essai - 2.LITTÉRATURE France - Arts - Littérature - Le XVIe siècle Gournay (Marie Le Jars, Mademoiselle de) humanisme La Boétie (Étienne de) pédagogie Sebonde (Raimundo Sabunde, dit Raymond de) Les livres Montaigne (Michel Eyquem de) - la chambre de Montaigne, page 3278, volume 6 Montaigne (Michel Eyquem de) - portrait de Montaigne, page 3278, volume 6
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« et intellectuel, mais il souhaite « une tête bien faite plutôt que bien pleine », apportant une certaine limitation au programme gigantesque de l'auteur de Pantagruel et cherchant plus à former le jugement qu'à développer la mémoire et accumuler les connaissances.

L'élève de Montaigne sera le parfait « honnête homme » du XVII e siècle. L'œuvre de Montaigne vaut autant par le charme du style que par la richesse du contenu, truffé de citations tirées de ses lectures : son style est d'une variété infinie, « ondoyant et divers » comme sa pensée vagabonde dont il épouse chaque détour, enrichi d'images savoureuses, de digressions imprévues, d'une liberté d'allure qui rappelle celle de la conversation. Complétez votre recherche en consultant : Les médias Montaigne (Michel Eyquem de) - citations Les livres Montaigne (Michel Eyquem de) - édition posthume, page 3278, volume 6 Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats essai - 2.LITTÉRATURE France - Arts - Littérature - Le XVIe siècle Gournay (Marie Le Jars, Mademoiselle de) humanisme La Boétie (Étienne de) pédagogie Sebonde (Raimundo Sabunde, dit Raymond de) Les livres Montaigne (Michel Eyquem de) - la chambre de Montaigne, page 3278, volume 6 Montaigne (Michel Eyquem de) - portrait de Montaigne, page 3278, volume 6. »

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