muralisme.

muralisme. n.m., mouvement artistique mexicain né dans les années vingt. Il s'illustra par la réalisation d'un vaste programme de peintures murales destiné à orner les bâtiments publics. Il s'agissait pour ces artistes, dont les plus importants sont Rivera (la Lutte des classes , Palais national de Mexico, 1933), Orozco ( Luttes prolétaires , palais de justice de Mexico, 1941) et Siqueiros ( Procès au fascisme, 1932), de créer un art « monumental, héroïque et populaire », d'un expressionnisme puissant, illustrant les luttes sociales et nationales et revendiquant l'héritage des cultures indiennes. Depuis les années soixante, une peinture murale revendicative exprimant dans un style imagé et explosif la révolte des minorités a réapparu, illustrée par W. Walker à Chicago ( Wall of Respect , 1967) ou le Cityarts Workshop à New York. En France, ce courant contestataire s'incarne dans les sérigraphies d'E. Pignon-Ernest, inscrites dans la ville en images chocs ( les Expulsés , 1979) sur des façades d'immeubles en cours de démolition. Depuis quelques années, les pouvoirs publics financent des projets à vocation purement esthétique, comme les trompe-l'oeil de F. Rieti à Paris ou de Ken White à Londres. On assiste cependant à un retour au « sauvage » avec les C orps blancs d e J. Mesnager, les graffiti de Miss Tic ou de Speedy Graphito, et enfin ces « signatures » étranges et envahissantes, les tags.