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Nantes (édit de).

Publié le 15/11/2013

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Nantes (édit de). édit de pacification qui mit fin aux guerres de Religion, le 13 avril 1598. Après la victoire de Henri IV sur la Ligue et son abjuration, qui donnait à la France un roi catholique, la « paix de religion » fut conclue à Nantes par l'édit, accompagné d'articles secrets. La liberté de conscience était garantie dans le royaume, ainsi que la liberté du culte réformé là où il était établi en 1596-1597, au domicile des seigneurs hauts justiciers, et dans certaines villes, à l'exception de la cour. L'édit octroyait aux protestants la liberté politique, et des droits publics et privés analogues à ceux des catholiques. Pour les affaires touchant les membres des deux religions, une justice équitable était garantie par des chambres mi-parties, à Grenoble, Bordeaux et Castres. Les protestants pouvaient tenir assemblées et synodes et obtenaient un certain nombre de places fortes. Vers la révocation. L'édit donnait au parti protestant des privilèges qui faisaient de lui un État dans l'État. Les oppositions à cette dualité religieuse furent fortes chez les catholiques : le pape Clément VIII « maudit » l'édit, et le clergé français le combattit sans relâche. Le parlement de Paris mit deux ans à l'enregistrer. En 1629, Louis XIII supprima par la paix d'Alès les places de sûreté et les assemblées politiques des protestants. Louis XIV, convaincu de la nécessité de l'unité de foi dans son royaume, considéra l'édit de Nantes comme un compromis provisoire. Jusqu'en 1679, l'offensive juridique, consistant à appliquer l'édit de manière de plus en plus restrictive, s'accompagna de l'espoir de voir les membres de la « religion prétendue réformée » reconnaître leur erreur, dans un climat où la volonté de réaliser l'unité du royaume s'accompagnait de controverses théologiques. Plusieurs facteurs entraînèrent le durcissement de la politique face au protestantisme. À l'intérieur, la cour et le roi prenaient le chemin de la dévotion. À l'extérieur, la politique était marquée par l'hostilité de Louis XIV aux puissances protestantes et par sa rivalité avec l'empereur allemand Léopold Ier qui, par sa résistance face aux assauts des Turcs, apparaissait comme le « sauveur » de la chrétienté. Par une série d'arrêts, l'édit de Nantes fut vidé de son contenu : les chambres mi-parties furent supprimées, les huguenots exclus des offices et des professions libérales. À la violence légale s'ajoutèrent la violence militaire et les conversions forcées par les dragonnades. En 1685, la révocation fut réalisée par l'édit de Fontainebleau qui entraîna un exode massif, la résistance passive ou active des « nouveaux convertis » et l'hostilité des puissances protestantes. La question protestante réapparut alors et demeura en suspens jusqu'à l'édit de Tolérance de Louis XVI (1787), qui rendit leur état civil aux protestants. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Alès Beaulieu (édit de) camisards dîme dragonnades France - Histoire - Du Grand Siècle à la fin de l'Ancien Régime (1661-1789) - Louis XIV et l'absolutisme (1661-1715) France - Histoire - La construction de la France (1285-1661) - Des guerres de Religion à la pacification (1559-1610) Harlay de Champvallon (François de) Henri - FRANCE - Henri IV huguenots Le Tellier Michel lit de justice Louis - FRANCE - Louis XIII le Juste Louis - FRANCE - Louis XIV le Grand politiques (parti des) protestantisme Réforme Religion (guerres de) Richelieu (Armand Jean du Plessis, cardinal de) Rochelle (La) Thou (Jacques Auguste de) Thouars

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