NERCIAT (André Robert Andréa de)

NERCIAT (André Robert Andréa de), écrivain français (Dijon 1739 - Naples 1800). Fils d'un trésorier au parlement de Bourgogne, il devint officier avant d'être employé par divers souverains allemands (il fut notamment directeur des bâtiments du prince de Hesse). La Révolution le fit émigrer à Naples. En mission à Rome, il y fut surpris par l'armée républicaine et arrêté. Il mourut peu de temps après sa libération. Il avait publié plusieurs comédies (Dorimon ou le Marquis de Clairville, 1778; Constance ou l'Heureuse Témérité, 1780) mais la postérité a retenu ses romans libertins comme Félicia ou Mes fredaines (1775), dont la suite, Monrose ou le Libertin par fatalité, parut en 1792. Ce libertinage n'a aucune prétention philosophique, il se contente de glorifier le plaisir sensuel et le goût des mots. On le retrouve dans des textes rapides comme la Matinée libertine (1787), le Doctorat impromptu (1788), et dans des œuvres de plus grande ampleur, le Diable au corps (1786) et les Aphrodites ou Fragments pour servir à l'histoire du plaisir (1793) et qui décrivent une complexe franc-maçonnerie sexuelle avec son rituel d'orgies et chantent le temps joyeux d'avant la Révolution.