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NÉVROSE OBSESSIONNELLE (psychanalyse)

Publié le 22/02/2012

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psychanalyse
Forme de PSYCHONÉVROSE dont les symptômes dominants sont les pensées obsédantes et le comportement compulsif (rituels obsessionnels). Les pensées obsessionnelles diffèrent des pensées « normales » en ce qu'elles sont ressenties par le patient lui-même comme non spontanées, gênantes, répétées, obsédantes et comme si elles venaient d'ailleurs que de lui-même; le sujet de ces pensées est typiquement absurde, bizarre, hors de propos et obscène. Le comportement compulsif est répétitif, stéréotypé, ritualiste et superstitieux. Selon la THÉORIE CLASSIQUE, la PSYCHOPATHOLOGIE de la névrose obsessionnelle est centrée autour de la RÉGRESSION au stade SADIQUE-ANAL et de l'AMBIVALENCE envers les figures parentales et leurs INTROJECTS. Des formulations plus récentes ont pour centre le haut degré d'INTÉRIORISATION et le besoin de contrôler toutes les IMPULSIONS, les symptômes apparaissant si ce but n'est pas atteint, c'est-à-dire que ce sont des exemples « du retour du refoulé ». On peut aussi la considérer comme un trouble qui se produit chez des personnes dont le développement de la personnalité repose sur l'ALIÉNATION à l'égard de l'INSTINCT et de l'Emotion, le moi obsessionnel étant antilibidinal, anti-impulsif, anti-émotionnel, etc. et les symptômes étant soit des irruptions laissant apparaître des aspects aliénés de la personnalité (pensées obsessionnelles) soit des DÉFENSES contre de telles irruptions (rituels obsessionnels). La névrose obsessionnelle a occupé une place importante dans l'histoire de la psychanalyse depuis Le moi et le ça de Freud (1923) dans lequel il a décrit pour la première fois la personnalité comme une structure tripartite constituée d'un ÇA, d'un moi et d'un SURMOI, et son ouvrage Inhibition, symptôme, angoisse (1926) dans lequel il décrit pour la première fois le SIGNAL D'ANGOISSE; ces deux travaux ont été écrits avec la névrose obsessionnelle en vue : « La névrose obsessionnelle est sans aucun doute le sujet le plus intéressant et le plus fructueux de la recherche analytique », écrit-il dans ce dernier ouvrage.

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