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Nicaragua.

Publié le 16/11/2013

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nicaragua
Nicaragua. État de l'Amérique centrale, situé entre le Honduras et le Costa Rica. Le régime politique est celui d'une république présidentielle. La Constitution a été promulguée en 1987, alors que le Front sandiniste de libération nationale, d'obédience communiste, était au pouvoir. L'Assemblée nationale est élue au suffrage universel direct pour six ans. Géographie. Situé dans la partie la plus large de l'isthme centraméricain, le Nicaragua associe à la plaine littorale sédimentaire un fossé d'effondrement parallèle à la côte, dominé à l'est d'environ 1 000 m par les montagnes de l'intérieur du pays. Les collines et les bassins volcaniques tapissés de cendres s'étendent au pied d'une quarantaine de volcans récents. Le pays est assez peu peuplé. Métis hispano-indiens (69 %) et Blancs (17 %) forment la majorité hispanophone. Depuis l'époque précolombienne, les terres basses et fertiles de la région riveraine de l'océan Pacifique sont les plus peuplées et les plus actives : elles représentent 15 % de la superficie du territoire, rassemblant plus de 60 % de la population. De plus, cette région fournit 80 % du produit intérieur brut. L'agriculture commerciale y est très développée : au café cultivé entre 500 et 900 m s'ajoutent le sésame, la canne à sucre, le riz, l'ananas et le coton. La capitale, Managua, est submergée depuis 1950 par les migrants d'origine rurale, et l'économie urbaine échappe à tout contrôle. Sur les hauts plateaux et sur les massifs montagneux de l'intérieur, la mise en valeur est inégale : café et cultures vivrières dans les départements du centre-nord proches du Honduras, élevage extensif au sud. Dans la vaste plaine alluviale du littoral caraïbe, reliée depuis le début des années quatrevingt au littoral du Pacifique et très peu peuplée, Amérindiens et métis anglophones d'ascendance noire pratiquent la culture du riz, des haricots et des tubercules, ainsi que la chasse et la pêche. Le long de la frontière avec le Costa Rica, le rétrécissement de l'isthme et la présence du lac de Nicaragua favorisent la liaison interocéanique. Cette voie, utilisée au XIXe siècle par les États-Unis, puis délaissée au profit du canal de Panamá, est convoitée aujourd'hui par le Japon. L'économie mixte mise en place depuis 1979 par le régime sandiniste s'est effondrée sous les effets conjugués du blocus économique des États-Unis, de l'agression des contras (opposants basés au Honduras) et des insuffisances d'une planification trop étatisée. Les deux tiers des entreprises publiques sont aujourd'hui privatisées. Complétez votre recherche en consultant : Les livres Nicaragua - le volcan Momotombo, page 3427, volume 6 Histoire. Le territoire nicaraguayen était peu homogène ethniquement lorsque les Espagnols en firent la conquête en 1522, éliminant le chef indien Nicarao. Rattaché à la capitainerie générale du Guatemala depuis 1560, le Nicaragua fit naturellement partie de la Confédération d'Amérique centrale (de 1823 à 1838), après s'être libéré de la tutelle espagnole en 1821. L'histoire de cette jeune République au XIXe siècle fut comparable à celle de ses voisines, par la tentation du « caudillisme », c'est-à-dire la prise de pouvoir par un homme politique ambitieux, comme l'illustre la tragique « campagne nationale » de l'aventurier américain William Walker, qui conquit le pays pendant la guerre civile de 1854. Cette histoire est aussi marquée par les luttes entre conservateurs et libéraux, un temps contenues par le transfert de la capitale à Managua en 1852, et par le règne sans partage des conservateurs de 1858 à 1893, baptisé le « régime des trente ans ». Si la rivalité entre l'Angleterre, qui eut la mainmise jusqu'à la fin du siècle sur le royaume fantoche des Mosquitos (sur la côte atlantique), et les États-Unis, qui cherchaient à contrôler l'isthme américain, permit au pays de jouir d'une certaine indépendance au XIXe siècle, les États-Unis prirent le dessus au XXe siècle. Le général libéral José Santos Zelaya, élu en 1893, fut renversé en 1912 par les conservateurs Adolfo Diáz et Chamorro, qui sollicitèrent aussitôt l'intervention américaine (1914), suivie de la signature du traité Bryan-Chamorro octroyant toute une série de privilèges économiques aux États-Unis. Cette collaboration fut combattue à partir de 1924 par les dirigeants du pays, qui obtinrent en 1926 le départ des « marines ». Mais, dès 1926, une nouvelle guerre civile provoqua leur retour et l'affrontement direct avec la guérilla du général César Augusto Sandino. L'épopée nationaliste et révolutionnaire de celui-ci ne prit fin qu'avec l'évacuation des troupes américaines en 1933. Dès l'année suivante, le général Anastasio Somoza García (dit « Tacho »), chef de la garde nationale, le fit exécuter et prit le pouvoir. Il fut lui-même assassiné en 1956, mais ses fils Luis (1957-1963) et Anastasio (« Tachito », de 1963 à 1979) lui succédèrent. Le clan Somoza tint ainsi le Nicaragua sous un régime de terreur et de corruption, tandis que la guérilla sandiniste se développait dans le pays au début des années soixante-dix. Après la démission et l'exil d'Anastasio Somoza Debayle en 1979, le gouvernement de reconstruction nationale qui s'installa alors se divisa rapidement entre les représentants de la bourgeoisie libérale traditionnelle et les révolutionnaires du Front sandiniste de libération nationale. Ce dernier prit le pouvoir sous la conduite de Daniel Ortega et lança le pays dans une révolution socialiste entretenue par Cuba et l'URSS. Cependant, la crise économique, la guerre civile menée par la contra somoziste, soutenue par les États-Unis, la déportation des Indiens Mosquitos, mais aussi la désorganisation du bloc soviétique et l'impératif du retour à la paix dans la région mirent fin aux illusions nées de la « révolution sandiniste », et des négociations s'ouvrirent en 1989 entre les différentes forces politiques. L'élection à la présidence de la République de la candidate libérale Violeta Chamorro (1990), veuve d'un patron de presse assassiné sous le régime de Somoza, a signifié la véritable démocratisation d'un pays dont les habitants demeuraient toutefois profondément divisés. En prônant la « réconciliation nationale », nécessaire pour faire face aux difficultés économiques du Nicaragua, ruiné par dix ans de guerre civile, la présidente semblait en fait avoir ravivé le jeu des factions qui entretient l'instabilité intérieure. En 1996, c'est le candidat gouvernemental, Arnoldo Alemán, qui lui a succédé. Complétez votre recherche en consultant : Les livres Nicaragua - fresque politique réalisée à l'occasion du premier anniversaire de la révolution sandiniste, page 3428, volume 6 Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Amérique centrale Amérique du Nord Darío (Félix Rubén García Sarmiento, dit Rubén) Managua Mosquitos Ortega Daniel sandiniste Sandino Augusto César Les médias Nicaragua - carte physique Nicaragua - tableau en chiffres Amérique du Nord - carte politique Amérique du Sud - carte politique Les livres tropiques - culture du café, au Nicaragua, page 5299, volume 10
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« privatisées. Complétez votre recherche en consultant : Les livres Nicaragua - le volcan Momotombo, page 3427, volume 6 Histoire. Le territoire nicaraguayen était peu homogène ethniquement lorsque les Espagnols en firent la conquête en 1522, éliminant le chef indien Nicarao.

Rattaché à la capitainerie générale du Guatemala depuis 1560, le Nicaragua fit naturellement partie de la Confédération d'Amérique centrale (de 1823 à 1838), après s'être libéré de la tutelle espagnole en 1821.

L'histoire de cette jeune République au XIX e siècle fut comparable à celle de ses voisines, par la tentation du « caudillisme », c'est-à-dire la prise de pouvoir par un homme politique ambitieux, comme l'illustre la tragique « campagne nationale » de l'aventurier américain William Walker, qui conquit le pays pendant la guerre civile de 1854. Cette histoire est aussi marquée par les luttes entre conservateurs et libéraux, un temps contenues par le transfert de la capitale à Managua en 1852, et par le règne sans partage des conservateurs de 1858 à 1893, baptisé le « régime des trente ans ». Si la rivalité entre l'Angleterre, qui eut la mainmise jusqu'à la fin du siècle sur le royaume fantoche des Mosquitos (sur la côte atlantique), et les États-Unis, qui cherchaient à contrôler l'isthme américain, permit au pays de jouir d'une certaine indépendance au XIX e siècle, les États-Unis prirent le dessus au XX e siècle.

Le général libéral José Santos Zelaya, élu en 1893, fut renversé en 1912 par les conservateurs Adolfo Diáz et Chamorro, qui sollicitèrent aussitôt l'intervention américaine (1914), suivie de la signature du traité Bryan-Chamorro octroyant toute une série de privilèges économiques aux États-Unis. Cette collaboration fut combattue à partir de 1924 par les dirigeants du pays, qui obtinrent en 1926 le départ des « marines ».

Mais, dès 1926, une nouvelle guerre civile provoqua leur retour et l'affrontement direct avec la guérilla du général César Augusto Sandino. L'épopée nationaliste et révolutionnaire de celui-ci ne prit fin qu'avec l'évacuation des troupes américaines en 1933.

Dès l'année suivante, le général Anastasio Somoza García (dit « Tacho »), chef de la garde nationale, le fit exécuter et prit le pouvoir.

Il fut lui-même assassiné en 1956, mais ses fils Luis (1957-1963) et Anastasio (« Tachito », de 1963 à 1979) lui succédèrent.

Le clan Somoza tint ainsi le Nicaragua sous un régime de terreur et de corruption, tandis que la guérilla sandiniste se développait dans le pays au début des années soixante-dix.

Après la démission et l'exil d'Anastasio Somoza Debayle en 1979, le gouvernement de reconstruction nationale qui s'installa alors se divisa rapidement entre les représentants de la bourgeoisie libérale traditionnelle et les révolutionnaires du Front sandiniste de libération nationale.

Ce dernier prit le pouvoir sous la conduite de Daniel Ortega et lança le pays dans une révolution socialiste entretenue par Cuba et l'URSS. Cependant, la crise économique, la guerre civile menée par la contra somoziste, soutenue par les États-Unis, la déportation des Indiens Mosquitos, mais aussi la désorganisation du bloc soviétique et l'impératif du retour à la paix dans la région mirent fin aux illusions nées de la « révolution sandiniste », et des négociations s'ouvrirent en 1989 entre les différentes forces politiques.

L'élection à la présidence de la République de la candidate libérale Violeta Chamorro (1990), veuve d'un patron de presse assassiné sous le régime. »

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