nivologie.

nivologie. n.f., étude scientifique de la neige. L'évolution économique et sociale actuelle, avec les besoins croissants de l'agriculture, de l'hydrologie et le développement du tourisme hivernal, a conduit à la création de cette nouvelle science. Elle a pour objet d'étudier et de définir les lois fondamentales des propriétés physiques et mécaniques de la neige. Trois organismes sont à la source du développement de la nivologie en France : la Météorologie nationale, le service hydro-météorologique de l'Électricité de France et le Centre technique forestier (département Restauration des terrains en montagne) du ministère de l'Agriculture. Ces trois organismes ont créé en 1959 un laboratoire pour l'étude de la neige, situé au col de Porte, à 1 350 m d'altitude, près de Grenoble, et rattaché à l'université de Grenoble. Les travaux de ce laboratoire, situé en moyenne montagne et en terrain partiellement boisé, sont complétés, depuis 1969, par ceux d'un second laboratoire, établi à la Croix de Chamrousse, à 2 250 m, dont l'altitude supérieure permet l'étude de la neige en haute montagne ; enfin, tout un réseau de postes de mesures couvre les stations de ski des montagnes françaises et apporte un relevé bijournalier d'observations. Les laboratoires de recherche. Les objectifs des chercheurs de ces laboratoires sont les suivants : étudier la structure et l'évolution des couches de neige afin de mieux connaître les conditions de la formation des avalanches et, par conséquent, de contribuer à leur prévention ; étudier les conditions de fusion de la neige pour faciliter la prévision des apports de fonte au printemps aux divers barrages et cours d'eau ; étudier les modifications apportées par la présence de la forêt à la formation, à l'évolution et à la fusion du manteau neigeux. Les deux laboratoires des Alpes fonctionnent continuellement pendant la durée de l'enneigement ; certains enregistrements se font automatiquement, et l'on va vers l'automatisation totale. Sont ainsi enregistrés : la température dans le sol, la neige et l'air ; l'humidité sous abri météorologique ; le vent, à quatre niveaux différents ; les précipitations liquides et solides ; la valeur en eau du manteau neigeux ; la fusion de la neige déposée ; le rayonnement global incident et réfléchi ; le tassement de la neige. Les mesures nivométriques. Elles sont effectuées à l'aide d'appareils spéciaux dont la plupart sont montés sur mât télescopique (destiné à les maintenir à hauteur constante au-dessus de la neige) : capteurs de température, anémomètres, sondes ; différents modèles de nivomètres permettent de mesurer les précipitations neigeuses ; un appareil à rayons gamma, mis au point en France, permet de connaître la teneur en eau des couches de neige ; un type de « pénétrographe » a été également réalisé en France pour étudier la résistance du manteau neigeux. Les données des laboratoires, jointes aux observations faites dans les diverses stations de ski et aux prévisions météorologiques faites pour les quarante-huit ou soixante-douze heures à venir, servent à établir notamment les bulletins de prévision des avalanches. Les précipitations sont la cause principale du déclenchement des avalanches, qui dépendent de l'intensité de la chute de neige, de sa durée et des propriétés mécaniques du manteau neigeux. Si l'on peut aujourd'hui prévoir les risques d'avalanche, le moment précis et le point de chute restent incertains. Voir aussi neige. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats avalanche neige