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NODIER (Jean Charles Emmanuel, dit Charles)

Publié le 25/01/2019

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nodier

NODIER (Jean Charles Emmanuel, dit Charles), écrivain français (Besançon 1780 - Paris 1844). Elevé dans des sentiments révolutionnaires, il prononça, dès 1791, des discours à la Société des amis de la Constitution. Il manifestait des curiosités multiples : il s'intéressa d'abord à l'histoire naturelle, publiant une Dissertation sur l'usage des antennes chez les insectes (1798) ainsi qu'une Bibliographie entomologique (1801). Affilié à la société secrète des Philadelphes, il donna une ode satirique {la Napoléone, 1802), et ce n'est qu'à la fin de l'Empire qu'il se retrouva dans la presse du pouvoir : il fut nommé bibliothécaire et directeur du Télégraphe officiel (1812) à Laibach ; il s'initia aux « chants morlaques », à la littérature de vampire et à l'exotisme illyrien. Révoqué par Fouché, il entra au Journal des débats et à la Quotidienne, afficha des opinions royalistes et publia une Histoire des sociétés secrètes dans l'armée (1815). Sur un plan plus littéraire, il donna en 1802 son premier roman (les Proscrits), puis, en 1803, le Peintre de Salzbourg, journal des émotions d'un cœur soujfrant et un récit licencieux, le Dernier Chapitre de mon roman. Les vers des Essais d'un jeune barde (1804) furent suivis des Tristes ou Mélange tiré des tablettes d'un suicidé (1806) et d'un curieux ouvrage de philologie, Dictionnaire raisonné des onomatopées (1808). Vinrent ensuite des œuvres à l'atmosphère étrange, à mi-chemin entre le conte de fées et le cauchemar {Jean Sbogar, 1818 ; Smarra ou les Démons de la nuit, 1821 ; Trilby ou le Lutin d'Argail, 1822), ainsi qu'un mélodrame {le Vampire, 1820), et une tragédie {Bertram ou le Château de Saint-Aldobrand, 1821). À partir de 1824, Nodier fit de son salon de la bibliothèque de l'Arsenal le point de ralliement du romantisme. C'est de cette époque que date le meilleur de son œuvre : 1'Histoire du roi de Bohême et de ses sept châteaux (1830), la Fée aux miettes (1832), Trésor des fèves et Fleur des pois (1833), Inès de Las Sierras (1837), la Neuvaine de la Chandeleur (1839), Histoire du chien de Brisquet (1844). La « vérité » n'eut jamais pour lui que peu d'intérêt. Il lui opposait la fantaisie et le rêve, et même la folie qui le fascinait. La littérature fut pour lui une échappée dans un monde second plus riche et plus beau que le monde réel.

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