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NRF (la Nouvelle Revue française).

Publié le 16/11/2013

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NRF (la Nouvelle Revue française). revue littéraire fondée en 1909, à laquelle furent associées les éditions du même nom en 1911. C'est en 1919 que ces éditions de la NRF furent rebaptisées « Librairie Gallimard ». Le fief d'André Gide. Après l'échec d'une première tentative en novembre 1908, le véritable premier numéro de la NRF parut le 1er février 1909 ; les fondateurs en furent André Gide, son beau-frère Marcel Drouin, André Ruyters, Henri Ghéon, Jean Schlumberger (qui dessina le célèbre sigle) et Jacques Copeau. Des « Considérations » signées par Schlumberger exprimaient le programme de la « bande des Six » en ouverture de la première livraison : rénover les valeurs classiques, les ouvrir aux apports de la littérature étrangère contemporaine, avec un intérêt particulier pour le roman. En 1911, la décision fut prise de compléter l'effort entrepris par la fondation d'un comptoir d'édition qui donnerait aussi aux jeunes auteurs la possibilité de publier. La gérance des éditions de la NRF fut confiée à Gaston Gallimard, grand bourgeois fortuné, passionné de littérature et au goût très sûr. Après une interruption de publication provoquée par la guerre, l'organisation et le contenu de la revue se précisèrent progressivement tandis que Gide prenait ses distances. Un laboratoire littéraire. À côté des larges extraits d'oeuvres inédites, des rubriques régulières furent mises en place : les Notes, les Réflexions sur la littérature d'Albert Thibaudet, les Propos d'Alain, la Chronique des romans de Marcel Arland. Le comité de direction fut remplacé par un directeur unique : les trois hommes qui se succédèrent à ce poste - Jacques Rivière (1919-1925), Jean Paulhan (1925-1940), Marcel Arland (1953-1977) - eurent une influence capitale sur la vie littéraire, et contribuèrent, avec les collaborateurs qu'ils surent choisir et l'appui de la maison Gallimard, devenue prestigieuse, à faire connaître à peu près tous les grands noms de la littérature de l'entre-deux-guerres, française et étrangère, et à renouveler la critique. La grande force de la NRF , en des temps où les faits politiques semblaient imposer l'engagement, fut de rester fidèle à la volonté d'indépendance, d'ouverture et de pluralisme affirmée dès ses débuts et réaffirmée par Rivière en 1919. Elle faillit pourtant disparaître. En effet, si Jean Paulhan avait préféré interrompre la publication en juin 1940, Drieu La Rochelle en reprit la direction sous la censure allemande, jusqu'en juin 1943. Elle fut pour cette raison interdite à la Libération, et ne put reparaître qu'en 1953 (sous le nom de Nouvelle Nouvelle Revue française jusqu'en 1959). Même si la revue a perdu du prestige immense dont elle jouissait avant guerre, quelque peu éclipsée par les nouveaux moyens de diffusion de la littérature, elle demeure une des grandes tribunes littéraires d'aujourd'hui. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Alain (Émile Chartier, dit) Arland Marcel Artaud (Antoine, dit Antonin) Berl Emmanuel Copeau Jacques Du Bos Charles Fargue Léon-Paul Gallimard Gide André Lacretelle (Jacques de) Lhote André Paulhan Jean Ponge Francis Proust Marcel Rivière Jacques Schlumberger Jean Thibaudet Albert Valéry Paul

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