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objet.

Publié le 16/11/2013

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objet. n.m. PSYCHANALYSE : terme à entendre dans un sens comparable à celui utilisé dans la langue classique (« objet de ma flamme » par exemple) et à distinguer de la « chose » en tant qu'objet manipulable et inanimé. Il est envisagé sous trois aspects différents : sous l'aspect de la philosophie et de la psychologie de la connaissance, par rapport à la pulsion, et par rapport à l'amour et à la haine. Dans le sens traditionnel de la philosophie et de la psychologie de la connaissance, l'objet se pose par rapport au sujet percevant avec des caractères fixes, reconnaissables par tous. Dans la théorie freudienne de la pulsion, l'objet de la pulsion est ce par quoi celle-ci cherche à atteindre son but, c'est-à-dire un certain type de satisfaction. Cet objet peut être un objet partiel ou une personne, un objet réel ou fantasmatique. L'objet de la pulsion est variable et dépend de l'histoire personnelle de chacun. À propos de l'objet des pulsions non sexuelles, Freud introduit la notion d'étayage (le sujet choisit par étayage un objet qui est un substitut à la première relation de dépendance à la mère). Quant aux pulsions sexuelles, elles s'étayent sur les pulsions d'autoconservation, c'està-dire que celles-ci indiquent aux premières la voie de l'objet : la relation d'objet au stade oral, en effet, peut porter sur des objets non alimentaires. Par rapport à l'amour et à la haine, la relation est ici celle d'un sujet et d'un objet visé en totalité. La notion d'objet désigne dans ce cas ce qui est objet d'attirance et d'amour pour le sujet : une personne. Selon une première thèse freudienne, la sexualité est considérée comme autoérotique jusqu'à la puberté, et ce n'est qu'après que peut intervenir un tel choix d'objet, la vie sexuelle s'orientant vers autrui. Dans une thèse plus tardive, Freud distingua un objet proprement pulsionnel et un objet d'amour : l'objet pulsionnel est défini comme susceptible d'apporter la satisfaction à la pulsion en cause, l'objet d'amour (ou de haine), quant à lui, étant un terme réservé à la relation du moi total aux objets. Le sujet passerait de l'un à l'autre au fur et à mesure de l'intégration de ses pulsions partielles au sein de l'organisation génitale. La conception génétique de l'évolution de la relation d'objet est souvent contestée (en particulier par Melanie Klein). « L'objet total », en effet, n'est pas pour ces auteurs un achèvement terminal, il peut lui-même être un choix narcissique. Freud, d'ailleurs, a décrit deux modalités de choix d'objet (d'amour) : le choix d'objet par étayage, où l'objet est élu sur le modèle des figures parentales en tant qu'elles assurent à l'enfant nourriture, soins et protection, et le choix d'objet narcissique, qui s'opère sur le modèle de la relation du sujet à sa propre personne. Le terme d'objet transitionnel a été introduit par Donald Woods Winnicott pour désigner un objet auquel l'enfant s'attache particulièrement et qu'il garde près de lui, surtout au moment de l'endormissement (tissu, coin de couverture...). Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Freud Sigmund Klein Melanie pulsion transitionnel (objet)

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