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objet (complément d').

Publié le 16/11/2013

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objet (complément d'). notion traditionnelle de grammaire utilisée pour désigner certains types de compléments du verbe. Le complément d'objet est défini par la grammaire traditionnelle comme « la personne ou la chose sur laquelle passe l'action du verbe ». Cette définition développe la notion de verbe transitif, qui s'applique aux verbes dont l'action passe sur un objet. Elle convient effectivement à certaines constructions : dans « On construit une maison » ou dans « Je regarde la télévision », l'action de construire ou de regarder « p asse » sur le complément d'objet une maison ou la télévision (elle s'exerce sur ce complément). Mais elle ne convient pas à de nombreux autres exemples : dans « Pierre a 10 ans et pèse 40 kilos », les compléments 10 ans et 40 kilos , généralement analysés comme des compléments d'objet, ne sont en rien affectés par l'« action » des verbes avoir et peser. Il convient donc de compléter l'analyse traditionnelle - fondée sur le sens des constructions - par des remarques sur la forme de ces constructions. Le complément d'objet peut se construire directement (sans préposition) ou indirectement (à l'aide d'une des deux prépositions à et de : « Pierre obéit à ses professeurs, mais se moque de ses parents »). Certains verbes peuvent recevoir deux types de compléments d'objet, l'un direct, l'autre indirect : « J'offre des cadeaux à mes petits-enfants. » Le second complément a longtemps été appelé complément d'attribution. On lui donne parfois le nom de complément d'objet second. Le complément d'objet direct est généralement susceptible de devenir le sujet du verbe quand celui-ci passe de la voix active à la voix passive : « Le chat poursuit la souris » devient « La souris est poursuivie par le chat ». Le complément d'objet indirect n'est pas apte à recevoir cette transformation (à l'exception des constructions archaïsantes du type « Le chef est obéi par les soldats »). En outre, le verbe avoir et de nombreux autres verbes (notamment ceux qui introduisent un complément d'objet interne : « vivre sa vie », « aller son chemin », etc.) ne peuvent pas passer au passif : « 10 ans sont eus ; 40 kilos sont pesés par Pierre » sont des phrases agrammaticales (mais, avec un autre sens « Le bébé est pesé par l'infirmière » est possible). Dans les langues à déclinaison, le complément d'objet reçoit une marque casuelle, généralement l'accusatif. En français moderne, le nom complément d'objet est caractérisé par sa place après le verbe. Toutefois, les pronoms personnels et relatifs ont une forme spécifique pour le complément d'objet : « Je vois les élèves » devient ainsi « Je les vois » et « Les élèves que je vois ». Ces caractères formels sont communs au complément d'objet et à l'attribut : une phrase comme « Je suis le professeur » n'indique pas par sa forme si le nom est complément d'objet du verbe suivre, ou bien attribut du sujet je par l'intermédiaire du verbe être. Le complément d'objet est fréquemment un nom déterminé (c'est-à-dire un syntagme nominal) ou un pronom. Mais il peut aussi prendre la forme d'un infinitif, luimême éventuellement muni d'un objet (« J'aime regarder la télévision ») et même d'un sujet : on a alors une proposition infinitive (« Je vois les élèves travailler »). Enfin, les propositions complétives (« Je sais qu'il viendra ») et interrogatives indirectes (« Je me demande s'il viendra ») exercent également la fonction de complément d'objet. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats accusatif complément déclinaison - 2.GRAMMAIRE phrase subordination

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