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OBJET, OBJECTAL (psychanalyse)

Publié le 22/02/2012

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psychanalyse
Ce vers quoi est dirigé action ou désir, ce qui est nécessaire au SUJET pour parvenir à la SATISFACTION instinctuelle, ce avec quoi le sujet établit une relation. Dans la littérature psychanalytique, les objets sont presque toujours des personnes, des parties d'une personne ou des symboles des uns ou des autres. Cette terminologie est une source de confusion pour les lecteurs qui sont davantage familiarisés avec « objet » au sens de « chose », c'est-à-dire ce qui n'est pas une personne. Amour d'objet. Amour d'un objet qui est reconnu comme personne autre que soi, par opposition à AMOUR DE SOI et à IDENTIFICATION. Et objet d'amour : objet qui est aimé, qui est l'objet de l'amour objectal. Bon objet. Objet que le sujet aime, qui est vécu comme bienveillant. Un bon objet peut être INTERNE OU EXTERNE. Choix d'objet. Le choix d'objet narcissique est fondé sur l'IDENTIFICATION à un objet analogue au sujet. Le choix d'objet anaclitique est basé sur la différence qu'il y a entre l'objet et le sujet. Constance objectale. Aptitude à maintenir une relation durable avec un seul objet spécifique; ou, inversement, tendance à rejeter les substituts d'un objet familier, par exemple, un jeune enfant qui manifeste de la constance objectale rejette les soins de tout autre que sa MÈRE et lorsqu'elle est absente, elle lui manque spécifiquement. Investissement d'objet. Investissement d'ÉNERGIE dans un objet externe, par opposition à son investissement sur la personne propre. Libido objectale. Libido qui est investie dans les objets, en opposition à la libido narcissique qui est investie sur la personne propre. Mauvais objet. Objet que le sujet hait ou craint, qui est ressenti comme malveillant. Un MAUVAIS objet peut être soit un objet interne soit un objet externe. Objet externe. Objet reconnu par le sujet comme extérieur à lui, à l'opposé d'un objet interne. Objet interne. REPRÉSENTATION OBJECTALE qui a acquis la valeur de signification d'un objet externe (voir ci-dessus). Les objets internes sont des fantômes, c'est-à-dire que ce sont des images qui se présentent dans des FANTASMES auxquels on réagit comme s'ils étaient « RÉELS ». Ils découlent des objets externes par INTROJECTION et sont situés, tels qu'on les conçoit, dans la réalité interne (psychique). Objet partiel. Un objet qui est une partie d'une personne, par exemple un PÉNIS ou un SEIN. On se sert parfois de la distinction entre l'objet total ou l'objet partiel pour faire ce qui, à première vue, paraîtrait être une distinction très différente, celle qu'il y a entre reconnaître un objet comme une personne dont les sentiments et les besoins sont aussi importants que les siens propres et traiter un objet uniquement du point de vue de la satisfaction instinctuelle que son existence assure. OBJET TOTAL et OBJET QUI ASSURE LA SATISFACTION INSTINCTUELLE. Objet qui assure la satisfaction instinctuelle. Objet que le sujet « aime » uniquement parce qu'il est en mesure de satisfaire ses besoins et que le sujet ne sait pas reconnaître en tant que personne. Cette expression n'est utilisée que lorsque l'on discute la nature de l'attachement d'un petit enfant à sa MÈRE. Objet total. Objet que le sujet reconnaît comme une personne aux droits, sentiments, besoins, etc. analogues aux siens propres. Objet transitionnel. Objet que le sujet traite comme étant à mi-chemin entre lui-même et une autre personne, typiquement une poupée ou un chiffon que l'enfant chérit et qu'il utilise comme réconfort mais qui n'a pas à être traité avec la considération appropriée à une personne. C'est un concept de Winnicott (1958) qui considère que de tels objets aident les enfants à faire la transition entre le narcissisme INFANTILE et l'amour objectal, la DÉPENDANCE et l'autonomie. Perte de l'objet. Perte d'un objet, habituellement un bon objet externe. Événement qui précède l'INTROJECTION ou le DEUIL, ou les deux ensemble. Relation objectale. Relation du sujet à son objet, et non relation entre le sujet et l'objet qui est une relation interpersonnelle. Ceci parce que la psychanalyse est une psychologie de l'individu et n'étudie par conséquent les objets et les relations que du point de vue d'un seul et même sujet. Une relation objectale peut être soit un objet externe soit un objet interne. Représentation objectale. Représentation mentale d'un objet. A strictement parler, tous les concepts ÉCONOMIQUES, par exemple l'INVESTISSEMENT objectal, la LIBIDO objectale renvoient à une représentation mentale des objets et non aux objets eux-mêmes; autrement il faudrait envisager comme possible qu'une ÉNERGIE psychique soit attachée aux STRUCTURES extérieures à l'APPAREIL PSYCHIQUE et même peut-être qu'il soit possible que l'énergie passe d'un appareil à un autre. Théorie objectale. Théorie des relations objectales. Théorie psychanalytique où le besoin que ressent le sujet d'établir une relation avec des objets occupe la position centrale; s'oppose à la théorie des INSTINCTS qui est centrée autour du besoin qu'éprouve le sujet de réduire la TENSION instinctuelle.

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