Occupation.

Occupation. nom donné à la période de la Seconde Guerre mondiale pendant laquelle certains pays européens furent occupés et contrôlés par les autorités allemandes (19391944). Pendant l'année 1940, le pouvoir hitlérien mit en place dans les pays militairement vaincus un nouvel ordre européen nazi. Trois types de statut furent appliqués aux pays occupés : les territoires considérés par les Allemands comme devant faire partie de « l'espace vital » du Reich furent annexés, germanisés et débaptisés (Pologne, Autriche devenue Ostmark, Slovénie, Luxembourg, Alsace et Lorraine) ; d'autres nations européennes furent administrées directement par les Allemands, qui se substituaient aux gouvernements, mais maintenaient l'administration autochtone (Ukraine, États baltes, Norvège et Pays-Bas - où familles royales et gouvernements s'étaient exilés en Grande-Bretagne -, Belgique, nord de la France). Enfin, dans d'autres pays, le gouvernement conservateur fut maintenu sous tutelle. Celle-ci fut souvent acceptée, parfois provisoirement, dans l'espoir de préserver les intérêts nationaux (Danemark, pays des Balkans, France de Vichy). Les exigences allemandes. La complexité des situations d'occupation fut liée à l'idéologie nazie (anticommunisme, extermination des juifs, soumission des Slaves, incorporation des « aryens » au nouvel ordre), mais aussi à l'évolution de la guerre. Ainsi, le statut de la France issu de l'armistice du 22 juin 1940 et la séparation du territoire en deux zones (l'une, « libre », au sud, gouvernée par le maréchal Pétain depuis Vichy, l'autre, « occupée », au nord) ne durèrent que jusqu'en novembre 1942, date à laquelle la zone libre fut envahie. Les méthodes de domination économique au profit du Reich se caractérisaient par des exigences financières, comme le change forcé du mark, ou des tributs journaliers (400 millions de francs par jour versés par Vichy au début de l'Occupation), et par l'utilisation des ressources industrielles et agricoles. Les ouvriers furent incités à partir pour l'Allemagne, et en 1943 fut organisé en France le STO (Service du travail obligatoire), qui imposait aux jeunes hommes d'aller travailler en Allemagne. Après 1942 et l'intervention allemande en URSS, la guerre totale entraîna un durcissement de l'exploitation économique et de l'oppression politique et raciale. Les autorités civiles et militaires allemandes tirèrent parti des conflits qui opposaient souvent les gouvernements nationalistes, soucieux de trouver une place dans l'Europe allemande et généralement complices de l'antisémitisme nazi, et les partis collaborationnistes fascistes, comme celui de Vidkun Quisling en Norvège ou celui de Jacques Doriot en France. Les mouvements de Résistance s'appuyèrent sur les populations exploitées et tirèrent souvent leur légitimité du soutien des pays non occupés, où les gouvernements en exil avaient trouvé refuge (URSS et Grande-Bretagne principalement). Le projet hitlérien d'un système continental de nations soumises au grand Reich s'effondra avec la Libération, laissant à l'Europe, ruinée et déchirée par l'Occupation, un lourd bilan économique et humain. Voir aussi collaboration. Libération et Résistance. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Alsace-Lorraine Anschluss collaboration Darnand Joseph espace vital FFI (Forces françaises de l'intérieur) FFL (Forces françaises libres) France - Histoire - Guerre et après-guerre ; croissance et crises - Résistance et collaboration Gaulle (Charles André Joseph Marie de) guerres mondiales - La Seconde Guerre mondiale - L'« ordre nouveau » Hitler Adolf juin 1940 (appel du 18) Libération Libération milice Moulin Jean national-socialisme nazisme Pétain Philippe Pologne - Histoire - La Pologne pendant la Seconde Guerre mondiale Reich Résistance STO (Service du travail obligatoire) Vercors Vichy Les livres guerres mondiales - la ligne de démarcation à Moulins, page 2274, volume 4 guerres mondiales - maquisards français, page 2274, volume 4 Occupation, page 3507, volume 7 rationnement, page 4241, volume 8 France - les troupes allemandes défilant sur l'avenue Foch, à Paris, page 2020, volume 4