ordovicien.
Publié le 16/11/2013
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ordovicien. n.m., période du paléozoïque (ère primaire), comprise entre la fin du cambrien et le début du silurien. L'ordovicien a duré 65 millions d'années (autant que l'ère tertiaire), entre 500 et 435 millions d'années avant l'époque actuelle. Il est divisé en six époques dont les noms dérivent tous du pays de Galles et des régions proches. Les continents formaient deux blocs, Laurasia au nord, Gondwana au sud, de part et d'autre de la Téthys (Méditerranée primitive), tandis que la Protoatlantique séparait l'Europe septentrionale de l'Amérique du Nord. Les données paléomagnétiques et l'existence d'une calotte glaciaire au Sahara indiquent que le pôle Sud était situé au voisinage des Canaries. Ainsi les climats de l'ordovicien étaient-ils contrastés : l'Europe moyenne bénéficiait d'un climat tempéré, tandis que le nord de l'Amérique et la Scandinavie appartenaient à la zone tropicale. L'orogenèse calédonienne s'est manifestée sur presque tous les continents en s'accompagnant de volcanisme : surrection des Appalaches, du Groenland, de la Scandinavie, de l'Atlas, du Sahara, et naissance de cordillères (Ardenne, Montagne Noire et Maroc). L'extension de vastes plates-formes continentales devait dégager d'immenses estrans, favorables à la diversification des espèces. Certains groupes ont connu leur apogée à l'ordovicien, tels que les échinodermes, les nautiloïdés, les trilobites, tandis que d'autres étaient en plein essor : bivalves et brachipodes. Le développement des graptolites s'est amorcé à l'aube de l'ordovicien, et les micro-organismes (ostracodes, conodontes, acritarches, etc.) présentent un grand intérêt stratigraphique. Les continents, encore dépourvus de végétation, étaient soumis à une érosion intense, si bien que les dépôts détritiques, consolidés en schistes et grès, prédominent. Toutefois, à l'ordovicien supérieur, les faciès calcaires des mers chaudes (récifs) prenaient de l'importance. En Bretagne et en Normandie, la roche prédominante à l'ordovicien inférieur est le grès armoricain, épais de plusieurs centaines de mètres, aujourd'hui en relief (Alençon, Mortain, montagne du Roule à Cherbourg, cap Fréhel, mont des Avaloirs, etc.). Lui succèdent, à l'ordovicien moyen, un minerai de fer oolithique, puis des schistes ardoisiers (aujourd'hui exploités à Trélazé, près d'Angers), surmontés à l'ordovicien supérieur par des formations plus variées : grès, schistes, calcaires, dépôts glacio-marins et volcaniques. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats cambrien Laurasia paléozoïque poissons - Origine et évolution silurien vertébrés - Origine et évolution