palplanche.
Publié le 18/11/2013
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palplanche. n.f., long profilé d'acier laminé que l'on bat verticalement dans le sol, chaque pièce s'emboîtant dans sa voisine pour former des parois verticales continues et étanches. Le laminage donne à la palplanche un profil qui assure sa rigidité (section droite de forme trapézoïdale) et forme sur ses bords, d'un côté un boudin et de l'autre une glissière homologue en creux, dans laquelle s'emboîte le boudin de la palplanche voisine. Le nom de palplanche provient de la version archaïque, constituée de longues planches jointives battues dans le sol et renforcées par des pilotis. Les applications des palplanches à la construction sont très variées. Les palpanches permettent, par exemple, de constituer facilement des murs de quai sur des rives alluviales à faible pente. Il suffit, en effet, de battre un premier rideau de palplanches au droit du quai, d'en battre un second à quelques mètres en retrait (côté terre), de les relier par de forts tirants horizontaux pour assurer une rigidité globale, puis de draguer au pied du premier rideau, tout en remblayant le sol ferme derrière lui. Elles permettent également de fonder des ouvrages sur du sable dont on craint l'affouillement par des circulations d'eaux souterraines. Il suffit alors d'entourer la zone des fondations d'un rideau de palplanches fermé, battu à une profondeur supérieure à celle de la nappe d'eau. On les utilise surtout pour construire des fondations sur sol sec, à un niveau inférieur à celui d'un plan d'eau (pile de pont) ou à celui d'une nappe phréatique. Il suffit alors d'entourer la zone de construction d'un rideau de palplanches fermé et de pomper à l'intérieur, tout en creusant jusqu'à ce que l'on atteigne le niveau d'appui recherché pour les fondations. De nombreux ouvrages anciens, tels que la cathédrale de Strasbourg, ont été fondés sur des pieux en bois battus dans des sols alluvionnaires gorgés d'eau. Les architectes de l'époque savaient que des pieux en bois totalement immergés étaient imputrescibles ; ils entouraient donc de palplanches la zone des fondations, jusqu'à un niveau inférieur à celui des plus basses eaux, pompaient et creusaient, puis battaient des pieux en bois et construisaient sur eux des plates-formes en maçonnerie sur lesquelles reposait l'ouvrage. L'eau remontait ensuite à son niveau d'équilibre. Plus récemment, des ouvrages tels que le Grand et le Petit Palais de Paris ont également été fondés sur des plates-formes de maçonnerie reposant sur des pieux en bois totalement immergés. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats laminoir pont Les livres laminoir, page 2783, volume 5