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PAN

Publié le 08/05/2020

Extrait du document

PAN. Particulièrement vénéré en Arcadie, ce dieu, dont le nom signifie « tout », protégeait primitivement les troupeaux, les chevriers et les bergers. Difforme, monstrueux avec sa tête et ses pieds de bouc, son torse velu d’homme, il fut la risée de tous lés dieux de l’OIympe, lorsque son père Hermès le leur présenta. Dieu de la Fécondité et de la puissance sexuelle, à la fois brutal dans ses désirs et terrifiant dans ses apparitions (on parle d’une peur « panique »), Pan devait très vite être vénéré au cours de la période classique dans toute la Grèce. Il acquit des attributs nouveaux et fut associé à de nombreuses légendes. Médecin, guérisseur, prophète, inventeur de la syrinx, la flûte pastorale, exprimant à lui seul, tant par son aspect un peu bestial que par ses amours jamais rassasiées, la force invaincue et prolixe de la nature entière, Pan fut associé, sous l’influence de la philosophie néo-platonicienne, à l’idée de fertilité. Cette conception d’un dieu total devait inspirer l’histoire si étrange que Plutarque conte. Sous le règne de Tibère, un vaisseau s’immobilisa tout à coup sur les eaux de la mer Égée, et une voix s’éleva pour demander au navigateur de crier lorsqu’il parviendrait près des côtes : « Le grand Pan est mort. » Le pilote, après bien des hésitations se décida à annoncer la mort de Pan, et aussitôt s’élevèrent de toutes parts des gémissements et des plaintes douloureuses comme si la terre entière prenait le deuil. Selon les auteurs chrétiens, la mort de Pan était celle du paganisme, que remplaçait le christianisme.

On voit ici le dieu Pan, sorte de bouquetin à torse humain, enseignant amoureusement Part de jouer de la syrinx au jeune demi-dieu des bois Daphnis, dont la beauté un peu féminine enflamme dans les légendes le cœur de toutes les divinités bucoliques. Groupe antique. (Musée des Thermes, Rome.) [Phot. Anderson-Giraudon.]