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panthéon.

Publié le 18/11/2013

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panthéon. n.m., dans l'Antiquité, temple consacré à tous les dieux ; ensemble de tous les dieux d'une religion polythéiste. Le mot désigne également le monument national où sont déposés les restes des grands hommes d'une nation (le Panthéon, à Paris). Le Panthéon de Rome. Ce temple, qui est l'un des plus magnifiques bâtiments de l'architecture romaine, est un édifice rond, au toit en coupole, qui fut primitivement construit par Marcus Agrippa au Ier siècle avant J.-C. Le bâtiment actuel, qui mesure 43,5 m de diamètre et de hauteur, fut construit par Hadrien au IIe siècle de l'ère chrétienne. Au début du VIIe siècle, le Panthéon devint une église consacrée à Santa Maria dei Martiri. L'intérieur, de forme circulaire (d'où le nom de rotonda), contient les tombeaux de grands hommes italiens, parmi lesquels celui de Raphaël. Le Panthéon de Paris. Il fut construit de 1764 à 1790. Germain Soufflot conçut les plans de ce qui devait être, à l'origine, une église consacrée à sainte Geneviève, mais il mourut en 1780, alors qu'étaient érigés seulement le portail et le péristyle ; l'oeuvre fut terminée selon ses plans par Maximilien Brébion et Jean-Baptiste Rondelet. L'architecte avait voulu y concilier la légèreté de construction et la luminosité des églises gothiques, qu'il admirait, ce qui était rare à son époque, avec le style antique propre aux édifices publics d'alors (par exemple, l'église de la Madeleine) ; c'est l'imitation architecturale de l'antique qui domine, avec la forme générale en croix grecque, les colonnes cannelées d'ordre corinthien (22 pour le portail, 32 autour du dôme). Mais les dimensions mêmes du bâtiment expliquent la difficulté d'y célébrer le culte. La Constituante, en 1791, l'a destiné à recueillir les cendres des grands hommes (Mirabeau, puis Voltaire, Le Peletier de Saint-Fargeau, Rousseau), Louis-Philippe en a fait un temple de la Gloire, et la III e République, en 1885, l'a érigé en panthéon pour y recevoir les cendres de Victor Hugo. Il ne fut consacré au culte que sous la Restauration et le second Empire. Le fronton de David d'Angers porte l'inscription : « Aux grands hommes, la patrie reconnaissante » ; les chapiteaux du péristyle sont dus à Guillaume Coustou, et les peintures murales, à l'intérieur, à Pierre Puvis de Chavannes. Après les cendres de Victor Hugo y ont été déposées, notamment, celles d'Émile Zola, Jean Jaurès, Paul Painlevé, Paul Langevin, Jean Moulin, Jean Monnet, Pierre et Marie Curie.

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