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papier.

Publié le 18/11/2013

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papier. n.m., feutre de fibres cellulosiques, présenté en feuilles souples et minces, contenant généralement des matières de charge et des produits d'agglutination. Il se distingue du carton dont la structure de base est la même, mais qui est plus épais, plus rigide et généralement plus grossier. Historique. Le papier moderne est dérivé d'une très ancienne technique chinoise, développée plusieurs siècles avant J.-C., qui consistait à fabriquer un feutre mince de fibres de soie. Le premier feutre de fibres cellulosiques semble n'avoir été produit en Chine qu'en 105 après J.-C., à partir de fibres de chanvre et d'écorces de mûriers, bientôt relayées par des déchets de coton puis par des fibres de bambou. Le procédé fut transmis aux Arabes au milieu du VIIIe siècle, puis introduit, via l'Afrique du Nord, en Espagne, en France et en Angleterre. Une autre voie de pénétration en Europe passa par la Grèce, l'Italie, la Suisse, l'Allemagne et aboutit en Europe du Nord, puis en France pour la seconde fois. Mais, jusqu'au XIIIe siècle, on écrivait surtout sur papyrus, parchemin et vélin. La première lettre officielle sur papier connue en France date approximativement de 1220 (Raymond de Toulouse à Henri III d'Angleterre). Les moulins à papier apparurent ensuite (1276 à Fabriano, Italie ; 1326 à Ambert dans le Puy-de-Dôme) : ils n'utilisaient comme matière première que de vieux chiffons. C'est en 1719, en France, que l'on réinventa pour la première fois l'emploi du bois, oublié depuis l'Antiquité chinoise, en 1751 que l'on utilisa la paille et en 1789 que Claude Berthollet employa le chlore pour blanchir les pâtes. La pâte de bois se généralisa après 1850. La production semi-industrielle en feuille continue s'amorça également en France en 1797 (Louis-Nicolas Robert), mais ne se développa réellement qu'à partir du XIXe siècle, en Angleterre. Des procédés semi-chimiques ou chimiques nouveaux de préparation de la pâte continuèrent d'apparaître jusqu'à la veille de la Seconde Guerre mondiale. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats techniques (histoire des) - L'Antiquité - La fin de l'époque antique Les livres papier - moulin à papier au XVIIIe siècle, page 3689, volume 7 papier - fabrication du papier dans un atelier chinois, page 3689, volume 7 La pâte à papier. Les matières premières apportant la cellulose sont, dans l'ordre d'importance décroissante, le bois, les papiers recyclés (de 30 à 45 % des besoins totaux), la paille, l'alpha et les vieux chiffons (qui ne fournissent plus que 1 % des besoins). Les végétaux contiennent non seulement de la cellulose, mais aussi de la lignine, dont la présence dégrade la qualité du papier. La production de pâte dite mécanique s'effectue dans un défibreur (meule arrosée d'eau). Utilisée telle quelle, cette pâte constitue un matériau très médiocre qui conduit à la production d'un carton grossier, mais elle transforme en produit fini près de 95 % de la masse totale de bois traité. On peut améliorer ce procédé par un traitement à la vapeur qui élimine une partie notable de la lignine et permet ainsi de produire un carton plus fin, ainsi que du papier d'emballage (pâte appelée quelquefois thermomécanique) ; la matière première principale en est le bois de conifère et, plus spécialement, le bois de jeunes épicéas. La production de pâte dite chimique repose sur l'attaque chimique et la solubilisation de la lignine du bois préalablement réduit en copeaux ; elle peut s'adapter à un large éventail de matières premières. C'est ainsi que le procédé kraft (au sulfate de soude) s'applique à tous les types de bois ; il donne une pâte très concentrée en cellulose, de couleur brune à l'état écru, représentant 55 à 60 % de la masse de bois traité (la pâte écrue peut ensuite être blanchie) ; il produit un papier remarquablement solide. Un cycle physico-chimique élaboré, appliqué aux lessives de solubilisation, permet à la fois d'obtenir une récupération thermique poussée, et de recycler l'essentiel des réactifs utilisés. Les procédés aux bisulfites (ou sulfates acides de calcium, de magnésium, de sodium ou d'ammonium) ne permettent pas la régénération des réactifs utilisés, mais donnent des pâtes écrues plus claires que les pâtes kraft avec un rendement massique identique. Un procédé chimicothermo-mécanique au monosulfite (ou sulfite neutre de sodium ou d'ammonium) donne des pâtes écrues très colorées, représentant 65 à 70 % de la masse de bois traité, généralement utilisées telles quelles, notamment pour la fabrication de la feuille centrale des cartons ondulés. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats plantes - Les plantes cultivées - Les plantes industrielles Le blanchiment et le raffinage. Les pâtes qui ne sont pas utilisées directement sous forme écrue sont blanchies par oxydation à l'aide d'oxydants puissants tels que le chlore, certains de ses dérivés (hypochlorite ou eau de Javel, oxyde de chlore), l'oxygène éventuellement ozonisé, l'eau oxygénée ou les persels. Ultime étape de la préparation de la pâte, le raffinage associe un traitement mécanique des fibres par un ensemble de lames fixes et mobiles à un traitement chimique éventuel par apport de matières de charge (kaolin, talc, oxyde de titane, plâtre, barytine), de colorants et d'agglutinants (colles diverses, résines...) choisis en fonction du type de papier recherché. La fabrication de la feuille. Les pâtes raffinées, faiblement concentrées et peu visqueuses, se déversent en continu sur un tapis roulant constitué par une toile métallique très fine : la plus grande partie de l'eau s'élimine par écoulement spontané à travers la toile, et le feutrage s'effectue. Il se forme ainsi une feuille humide régulière qui passe éventuellement sur un rouleau filigraneur, puis systématiquement sur un cylindre poreux aspirant, qui enlève l'essentiel de l'humidité résiduelle et qui est suivi de cylindres presseurs en feutre de laine, puis de cylindres sécheurs proprement dits, modérément chauffés. La feuille totalement sèche est ensuite refroidie. Elle subit ensuite généralement un calandrage final entre des rouleaux lisses presseurs, qui peut éventuellement être précédé d'un traitement de surface complémentaire (nouvel encollage, couchage, glaçage). La feuille de papier, élaborée en continu, s'enroule sur des bobines successives qui sont ensuite livrées directement à certains utilisateurs. La largeur de la feuille s'appelle laize (de nombreux quotidiens français utilisent une laize de 169,5 cm). On peut définir directement l'épaisseur de la feuille en microns ou la caractériser par son poids au mètre carré (par exemple, 50 g pour le papier journal, de 10 à 20 g pour le papier à cigarette). Complétez votre recherche en consultant : Les livres papier - chaîne continue d'élaboration du papier au Grand-Quevilly, en SeineMaritime, page 3689, volume 7 L'industrie du papier. Elle est dominée, au plan mondial, par quatre groupes américains et, au plan européen, par le groupe suédois SCA (Svenska Cellulosa). En France, l'industrie papetière dépend, pour plus de la moitié de ses besoins, des pâtes à papier et des bois suédois, norvégiens et canadiens. Durant les années quatre-vingt, elle a connu une croissance régulière, qui s'est infléchie entre 1990 et 1994, période pendant laquelle elle a perdu 8 milliards de francs. La tendance à la reprise, due notamment aux ventes de pâte à papier, s'est nettement affirmée ensuite. La production est traditionnellement divisée en plusieurs branches (papier à usages graphiques, papier d'emballage, papier journal, papiers domestiques et sanitaires). En France, elle est concentrée dans quelques régions (Sud-Est, Normandie, Nord, Landes, Vosges et région parisienne). Dans le monde, la consommation de papiers et cartons est supérieure à 9,5 millions de tonnes par an, et celle de papiers et cartons récupérés, de l'ordre de 110 millions de tonnes par an. Complétez votre recherche en consultant : Les médias papier - production mondiale Les livres papier - installations de stockage et d'expédition des rouleaux de papier, page 3689, volume 7 Finlande - industrie du papier à Varkaus, page 1913, volume 4 Le papier peint. Dérivée des papiers décorés entièrement peints à la main, cette technique, traditionnelle en Chine et au Japon, fut introduite en Europe au XVIe siècle, mais ce ne fut qu'au XVIIIe siècle que le papier peint fut fabriqué industriellement. On utilisa d'abord le pochoir, puis le bois gravé, avant de recourir, à la fin du siècle, à l'impression continue avec des rouleaux gravés en creux sur des cylindres. Aujourd'hui, l'impression est faite avec de la peinture à la colle ou avec des encres aqueuses. Les papiers panoramiques qui furent à la mode au début du XIXe siècle ont peu à peu cédé le pas à la juxtaposition de lés aux motifs répétitifs. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats arbres - Les utilisations de l'arbre blanchiment - 1.INDUSTRIE bois - 1.BOTANIQUE cartonnage cellulose forêt - Les richesses de la forêt imprimerie - La typographie - Les progrès techniques du XIXe siècle kraft papyrus parchemin plantes - Les plantes cultivées - Les plantes industrielles techniques (histoire des) - L'Antiquité - La fin de l'époque antique techniques (histoire des) - La transition islamo-byzantine tremble Les livres recyclage du papier, page 4267, volume 8

« thermique poussée, et de recycler l'essentiel des réactifs utilisés.

Les procédés aux bisulfites (ou sulfates acides de calcium, de magnésium, de sodium ou d'ammonium) ne permettent pas la régénération des réactifs utilisés, mais donnent des pâtes écrues plus claires que les pâtes kraft avec un rendement massique identique.

Un procédé chimico- thermo-mécanique au monosulfite (ou sulfite neutre de sodium ou d'ammonium) donne des pâtes écrues très colorées, représentant 65 à 70 % de la masse de bois traité, généralement utilisées telles quelles, notamment pour la fabrication de la feuille centrale des cartons ondulés. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats plantes - Les plantes cultivées - Les plantes industrielles Le blanchiment et le raffinage. Les pâtes qui ne sont pas utilisées directement sous forme écrue sont blanchies par oxydation à l'aide d'oxydants puissants tels que le chlore, certains de ses dérivés (hypochlorite ou eau de Javel, oxyde de chlore), l'oxygène éventuellement ozonisé, l'eau oxygénée ou les persels.

Ultime étape de la préparation de la pâte, le raffinage associe un traitement mécanique des fibres par un ensemble de lames fixes et mobiles à un traitement chimique éventuel par apport de matières de charge (kaolin, talc, oxyde de titane, plâtre, barytine), de colorants et d'agglutinants (colles diverses, résines...) choisis en fonction du type de papier recherché. La fabrication de la feuille. Les pâtes raffinées, faiblement concentrées et peu visqueuses, se déversent en continu sur un tapis roulant constitué par une toile métallique très fine : la plus grande partie de l'eau s'élimine par écoulement spontané à travers la toile, et le feutrage s'effectue.

Il se forme ainsi une feuille humide régulière qui passe éventuellement sur un rouleau filigraneur, puis systématiquement sur un cylindre poreux aspirant, qui enlève l'essentiel de l'humidité résiduelle et qui est suivi de cylindres presseurs en feutre de laine, puis de cylindres sécheurs proprement dits, modérément chauffés.

La feuille totalement sèche est ensuite refroidie.

Elle subit ensuite généralement un calandrage final entre des rouleaux lisses presseurs, qui peut éventuellement être précédé d'un traitement de surface complémentaire (nouvel encollage, couchage, glaçage).

La feuille de papier, élaborée en continu, s'enroule sur des bobines successives qui sont ensuite livrées directement à certains utilisateurs.

La largeur de la feuille s'appelle laize (de nombreux quotidiens français utilisent une laize de 169,5 cm).

On peut définir directement l'épaisseur de la feuille en microns ou la caractériser par son poids au mètre carré (par exemple, 50 g pour le papier journal, de 10 à 20 g pour le papier à cigarette). Complétez votre recherche en consultant : Les livres papier - chaîne continue d'élaboration du papier au Grand-Quevilly, en Seine- Maritime, page 3689, volume 7 L'industrie du papier. Elle est dominée, au plan mondial, par quatre groupes américains et, au plan européen, par le groupe suédois SCA (Svenska Cellulosa).

En France, l'industrie papetière dépend, pour plus de la moitié de ses besoins, des pâtes à papier et des bois suédois, norvégiens et canadiens.

Durant les années quatre-vingt, elle a connu une croissance régulière, qui s'est infléchie entre 1990 et 1994, période pendant laquelle elle a perdu 8 milliards de francs.

La tendance à la reprise, due notamment aux ventes de pâte à papier, s'est nettement affirmée ensuite.

La production est traditionnellement divisée en plusieurs branches (papier à usages graphiques, papier d'emballage, papier journal, papiers domestiques et sanitaires).

En France, elle est concentrée dans quelques régions (Sud-Est, Normandie, Nord, Landes, Vosges et région parisienne).

Dans le monde, la consommation de papiers. »

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