Papouasie-Nouvelle-Guinée. en anglais Papua New Guinea. État de l'Océanie, membre du Commonwealth britannique. Cet État est constitué par la moitié orientale de l'île de NouvelleGuinée (412 781 km2), par l'archipel des Bismarck (NouvelleBretagne, Nouvelle-Irlande, Nouvelle-Hanovre) et par les îles Buka, Bougainville et tout un groupe d'autres îles (six cents au total) ; l'ensemble, réuni en 1949 sous tutelle australienne, obtint l'autonomie interne en 1973, et l'indépendance en 1975. Le souverain britannique est représenté par un gouverneur général. Le pouvoir exécutif est exercé par le Premier ministre, qui est responsable devant le Parlement, élu au suffrage universel pour cinq ans. Géographie. L'île de la Nouvelle-Guinée est occupée par une énorme masse montagneuse (qui culmine au mont Wilhelm à 4 600 m), coupée de fossés tectoniques formant de hautes plaines (1 500 m) et bordée au nord par une vaste dépression (plaine du sillon du Ramu) lacustre et marécageuse ; les archipels sont autant d'arcs volcaniques, en partie encore actifs (Nouvelle-Bretagne). Une telle nature montagneuse nuance un climat équatorial, qui reste toujours chaud et humide (27 o C en moyenne et de 2 000 à 4 000 mm de précipitations annuelles) dans les régions basses, mais frais en altitude, où les précipitations peuvent dépasser 5 000 mm dans l'année ; en revanche, la façade méridionale, abritée, connaît une saison sèche marquée (900 mm par an à Port Moresby). Dans ces conditions, c'est le règne de la grande forêt dense ombrophile qui, avec la mangrove des littoraux et la forêt mixte des hauteurs (jusqu'à 3 800 m), occupe plus de 80 % du territoire. Ce sont des écosystèmes d'une grande richesse végétale et animale, caractérisés par un endémisme des espèces considérable. Terre de refuge, la Papouasie-Nouvelle-Guinée est un carrefour ethnique, où dominent les Malo-Papouasiens qui vivent d'agriculture sur brûlis dans les massifs centraux, les Palindo-Papouanésiens des plaines du nord qui y exploitent le sagoutier (Metroxylon sagus), les Mélanésiens et les Polynésiens du littoral et des îles, au contact de l'économie de plantation ; celle-ci porte essentiellement sur le café, la noix de coco, le cacao et l'huile de palme. La balance agricole, y compris le bois, est excédentaire. Mais la ressource essentielle est minérale, avec l'or et l'argent des îles Misima et Lihir, et surtout le cuivre de Bougainville (le gisement de Panguna étant toutefois fermé à cause des troubles). Le gaz naturel est exploité depuis 1988 dans le golfe de Papouasie par une compagnie canadienne, tandis que le gigantesque potentiel hydroélectrique commence à être mis en valeur avec la centrale de la Ramu River. L'aide australienne reste déterminante. Complétez votre recherche en consultant : Les livres Papouasie-Nouvelle-Guinée - le Parlement à Port-Moresby, page 3692, volume 7 Papouasie-Nouvelle-Guinée - village papou, page 3692, volume 7 Histoire. Découverte par le Portugais Jorge de Meneses en 1526, l'île de Nouvelle-Guinée, peuplée d'aborigènes primitifs, ne commença d'être réellement explorée qu'après 1860. Seule sa partie nord, qui relevait des sultans malais de Tidore, était connue des marchands néerlandais aux XVIIe et XVIIIe siècles. Partagée en 1885 entre les Pays-Bas, qui en possédaient la partie occidentale (aujourd'hui dénommée Irian en Indonésie), l'Allemagne au nord-est et l'Angleterre au sud-est, l'île resta toutefois peu exploitée. Dès 1914, l'ensemble de sa partie orientale fut occupé par l'Australie, qui reçut officiellement de la Société des Nations le mandat de l'administrer en 1921. Partiellement occupée par le Japon entre 1942 et 1944, elle demeura sous tutelle australienne après la guerre. En 1973, sous le nom de Papouasie-Nouvelle-Guinée, elle obtenait l'autonomie interne. Elle accéda à l'indépendance définitive en septembre 1975, mais aussitôt se déclencha la sécession de l'île de Bougainville, qui, très riche en cuivre, refusait la tutelle du nouvel État. Dès lors, une agitation révolutionnaire s'amplifia à Bougainville (nouvelle sécession en 1989, puis proclamation de l'indépendance, non reconnue par la communauté internationale, par Francis Oma en 1990), où elle ne prit fin qu'en 1992. Elle a désorganisé une économie largement fondée sur l'exploitation de la mine de cuivre de l'île, tandis que l'ensemble de la Papouasie-Nouvelle-Guinée, dont l'indépendance est difficilement acceptée par l'Indonésie voisine, reste étroitement liée, politiquement et économiquement, à l'Australie. Voir aussi Nouvelle-Guinée. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Amirauté (îles de l') bichlamar Bismarck Bougainville Mélanésie Moluques (îles) Nouvelle-Bretagne Nouvelle-Guinée Nouvelle-Irlande Océanie - Arts Océanie - Géographie - Les aspects humains Océanie - Géographie - Les conditions naturelles - Les grands ensembles Port Moresby primitifs (arts) - Les arts océaniens - Les oeuvres du Sépik Rabaul Trobriand Les médias Papouasie-Nouvelle-Guinée - carte physique Papouasie-Nouvelle-Guinée - tableau en bref Papouasie-Nouvelle-Guinée - tableau en chiffres Océanie - carte physique Palau - carte physique Les livres corps - peinture faciale (Papouasie), page 1269, volume 3 ethnomusicologie - danses en Papouasie, page 1777, volume 4 primitifs (arts) - art du bas Sépik (Papouasie-Nouvelle-Guinée), page 4121, volume 8 primitifs (arts) - art biwat, bas Sépik (Papouasie-Nouvelle-Guinée), page 4121, volume 8 primitifs (arts) - art iatmul, moyen Sépik (Papouasie-Nouvelle-Guinée), page 4121, volume 8 primitifs (arts) - art des Papous du golfe d'Orokolo (Papouasie-Nouvelle-Guinée), page 4123, volume 8
