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Persécution des chrétiens

Publié le 26/06/2012

Extrait du document

          Empire romain,

Ier-IVe siècle de notre ère

Les persécutions contre les chrétiens dans l'Empire romain semblent n'avoir reposé sur aucun texte spécial. La coutume romaine imposait aux magistrats de veiller à détruire toute superstition illicite, c'est-à-dire tout culte qui ne paraîtrait pas compatible avec les cultes publics ou n'aurait pas fait l'objet d'une autorisation spéciale, comme le culte israélite, par exemple. Or, le christianisme, qui n'apparaissait aux yeux des Romains que comme une « hérésie du judaïsme «, rejetée par les Juifs eux-mêmes, interdisait à ses fidèles toute participation aux cultes civiques, en particulier au culte de l'empereur. Au niveau des autorités, persécuter les chrétiens, c'était poursuivre de mauvais citoyens, des fauteurs de troubles éventuels.

Mais le plus souvent, la persécution active ne fut entreprise que sous la pression de la foule. On croyait les chrétiens athées, on les accusait de pratiques magiques, de crimes rituels, de cannibalisme, et l'on craignait que les dieux ne vengent leurs blasphèmes et leurs sacrilèges sur l'ensemble du peuple romain. Il est notable que certaines poussées violentes de persécution sont liées à la recrudescence de maux tels que famines, invasions, inondations, épidémies, attribués à la colère divine.

La dernière grande persécution, celle de Dioclétien (303-311), est un bon exemple de cette double origine des poursuites : elle voulut porter un coup d'arrêt à la multiplication, jugée dangereuse, des chrétiens dans l'armée et l'administration, où ils se refusaient à participer aux cérémonies du culte impérial ; mais elle est consécutive à l'accusation d'incendie portée contre les chrétiens, à Nicomédie, en 303.

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