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phénoménologie.

Publié le 19/11/2013

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phénoménologie. n.f., étude descriptive d'un ensemble de phénomènes. Il semble que ce soit Jean Henri Lambert, philosophe, astronome et mathématicien (1728-1777), qui ait introduit le terme de phénoménologie dans son livre consacré à la théorie de la connaissance, Neues Organon (1764). La phénoménologie était alors définie comme « doctrine de l'apparence », et aussi nommée « optique transcendante ». Kant, faisant référence à Lambert, utilisa ce terme dans les Premiers principes métaphysiques de la science de la nature (1786), pour désigner le point de vue sur le mouvement relatif au mode de représentation ; le mouvement était alors envisagé comme phénomène du sens externe. La phénoménologie hégélienne décrit, au sens strict, l'expérience de la conscience. S'il faut en revenir au point de vue de la conscience, c'est que l'absolu est, à la fois, substance et sujet ; aussi le savoir phénoménal est-il le savoir progressif que l'absolu a de lui-même. Chez Edmund Husserl, la phénoménologie est l'étude des essences, inséparable d'un retour aux choses mêmes, telles qu'elles apparaissent « en chair et en os ». Les essences ne sont ni de simples représentations subjectives ni des réalités idéales, mais des phénomènes. Ceux-ci se révèlent comme sens visé par la conscience : toute conscience étant essentiellement acte de donner un sens, la pensée a pour vocation de contenir autre chose qu'elle-même. Aussi faut-il procéder à une réduction phénoménologique, qui suspend la thèse, chère à l'attitude naturelle, d'un monde existant en soi. Elle permet de dépasser la séparation du sujet et de l'objet en révélant la conscience comme relation originelle au monde, préalable à toute connaissance. L'ambition phénoménologique est de fonder de manière radicale l'exercice de la raison, de trouver une évidence absolue.

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