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PIRMEZ (Octave)

Publié le 14/03/2019

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PIRMEZ (Octave), écrivain belge de langue française (Châtelet 1832 - Acoz, Hainaut, 1883). Il fut le premier écrivain, en Belgique francophone, à se consacrer exclusivement à la littérature. Il travailla, durant vingt ans, à une œuvre qui module inlassablement un thème central : « celui du Moi passager dans l'univers étemel » (lettre de Pirmez à Smits). Des réflexions religieuses, morales et philosophiques notées au cours de ses voyages en Italie et en Allemagne [Feuillées, 1862) à celles issues d'une longue contemplation immobile de la vie {Jours de solitude, 1869 ; Heures de philosophie, 1873), Pirmez s'est forgé, en pleine époque du positivisme triomphant, une philosophie idéaliste très personnelle. Son seul roman [Rémo, 1881), tout en faisant revivre l'existence déchirée de son frère cadet, réinscrit la confrontation du scientisme et de la métaphysique dans un climat de mal du siècle très romantique. Influencé par l'esthétique des romantiques d'Iéna (Schlegel, Novalis, Schelling) et confrontant sans cesse les grands thèmes de Rousseau, de Senancour et de Chateaubriand aux systèmes philosophiques allemands (Kant, Hegel, Fichte, Schopen-hauer), il prépara très directement le symbolisme en Belgique par l'attention donnée aux correspondances qui relient les sentiments et les idées au monde extérieur, par un sens très sûr de l'« entrevision » (qui influença probablement Van Lerberghe et Maeterlinck) de la suggestion, du symbole et de la valeur intrinsèque des mots ( « certaines combinaisons de mots produisent des clartés spirituelles »).

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