polyéthylène, n.

polyéthylène, n.m., matière thermoplastique de grande diffusion obtenue par polymérisation de l'éthylène. La polymérisation de l'éthylène peut être réalisée de plusieurs façons. Le polyéthylène basse densité. La première filière, découverte peu avant la Seconde Guerre mondiale en Grande-Bretagne et développée après la guerre, consistait à polymériser l'éthylène sous très haute pression (2 000 bars environ) en présence d'un catalyseur oxydant. On obtenait ainsi une polymérisation en chaînes ramifiées, dite radicalaire, conduisant à un polyéthylène de densité légèrement plus faible que celle des polyéthylènes développés ultérieurement et que l'on appelle, pour cette raison, polyéthylène basse densité. Il est désigné internationalement sous le sigle anglo-saxon LDPE (Low Density Polyethylene). Les principales applications du LDPE sont l'isolement électrique individuel des conducteurs dans les câbles à basse et moyenne tension et la fabrication de films pour emballages ou à usage agricole. Les unités de polymérisation modernes comportent deux étages de compression de l'éthylène (un compresseur primaire, de la pression atmosphérique à un niveau intermédiaire de 300 à 350 bars ; un compresseur secondaire, de la pression précédente jusqu'à la pression finale comprise entre 1 500 et 2 000 bars), un réacteur, un séparateur du polymère et de l'éthylène non polymérisé qui est recyclé à l'aspiration du compresseur secondaire. Le polymère extrait du séparateur est malaxé dans une extrudeuse à vis qui le refoule à travers les trous multiples d'une plaque perforée (en aval de laquelle tourne un couteau découpant le produit en granules). Le polyéthylène haute densité. Une deuxième filière apparut dans les années soixante. Elle permettait de polymériser l'éthylène dans des réacteurs discontinus, sous pression modérée (procédé inspiré par les réacteurs de PVC) en présence de catalyseurs spécifiques. Le produit était sensiblement différent du précédent, plus dense et de structure essentiellement linéaire. On l'appela polyéthylène haute densité ; il est internationalement désigné sous le sigle anglo-saxon HDPE (High Density Polyethylene). Le HDPE permit notamment au polyéthylène de présenter des qualités spécifiques d'injection et de moulage auxquelles le LDPE n'accédait pas (par exemple bouteilles épaisses d'eau gazeuse). Le LLDPE. Une troisième filière naquit à la suite d'une évolution des techniques catalytiques dans les ateliers de HDPE. Elle aboutit à la production d'un polyéthylène basse densité ayant conservé la structure linéaire du HDPE. Ce type particulier de polyéthylène est internationalement désigné par le sigle LLDPE (Linear Low Density Polyethylene). Il peut se substituer au LDPE radicalaire classique, dans tous ses emplois, grâce à des caractéristiques mécaniques meilleures pour une épaisseur déterminée. Sa diffusion a cependant été ralentie par la difficulté de faire passer du LLDPE dans les anciennes extrudeuses des transformateurs équipés pour la transformation du LDPE radicalaire classique. On découvrit ensuite que les techniques catalytiques spécifiques du LLDPE s'appliquaient à toutes les filières et qu'il était ainsi possible de produire du LLDPE dans des unités de polymérisation à haute pression, ou dans des réacteurs aux techniques totalement différentes, tels que des réacteurs de polymérisation en lit fluidisé ou en phase gazeuse. La production française de polyéthylène est voisine de 2 millions de tonnes, et se partage entre le LLDPE, le HDPE et les nouveaux polyéthylènes. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats éthylène plastiques (matières) - Économie et avenir des matières plastiques plastiques (matières) - L'industrie des matières plastiques - La production des polymères plastiques (matières) - Les structures moléculaires des matières plastiques - Les caractéristiques chimiques des modules polymérisation polypropylène polytétrafluoréthylène Les livres plastiques (matières) - films agricoles en polyéthylène, page 3952, volume 7