puits.

puits. >n.m., trou circulaire vertical à parois maçonnées permettant de puiser et de pomper les eaux souterraines. On creuse le puits en travaillant sur le fond. Le puits se distingue ainsi du forage, que l'on utilise pour l'alimentation en eau, urbaine et industrielle, à partir des nappes phréatiques profondes, ou pour extraire du gaz et du pétrole. Les puits artésiens (jaillissants) sont en fait des forages. Les puits proprement dits ont aussi été utilisés en génie civil pour fonder des ouvrages d'art sur des colonnes maçonnées s'appuyant sur un bon sol profond (par exemple, la basilique du Sacré-Coeur à Paris, fondée au-dessous du sol plat entourant la butte Montmartre). Dans cet usage, ils sont le plus souvent remplacés, de nos jours, par des pieux battus ou forés. L'utilisation actuelle principale des puits est la desserte des mines souterraines profondes. Ils traversent alors des morts terrains, dont certains sont gorgés d'eau, avant d'atteindre le gisement lui-même. Le fonçage dans les zones aquifères s'effectue en sol gelé ou par silicatisation progressive du sol environnant, par sondages-injections, au fur et à mesure du fonçage. Le revêtement de ces puits, habituellement en béton armé, est renforcé dans ces zones par des cuvelages étanches en éléments de fonte boulonnés. Un puits de mine est équipé d'une charpente interne portant les guides verticaux de deux ou quatre cages ou skips (associés par paire à la même machine d'extraction), d'échelles de visite et, à sa base, d'un puisard de recueil des eaux d'infiltration, ainsi que d'une station de pompage dite d'exhaure. Il est surmonté d'un chevalement qui peut porter quelquefois la ou les machines d'extraction (chevalementtour) mais qui porte plus fréquemment de grandes poulies, ou molettes, renvoyant les câbles des cages ou des skips vers une ou deux machines d'extraction latérales. Certaines mines relient deux étages consécutifs d'extraction par des puits internes ne débouchant pas à la surface, que l'on appelle alors des bures.