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quaternaire, n.

Publié le 05/12/2013

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quaternaire, n.m., dernière période géologique, qui a débuté il y a 1,65 million d'années et se poursuit de nos jours. En raison de sa très courte durée, comparée à celle des autres ères, le quaternaire n'est plus désormais considéré comme une ère, mais comme une période, la troisième du cénozoïque. Il est divisé en deux époques de durées très inégales : le pléistocène, de 1,65 million d'années à 10 000 ans, suivi de l'holocène, ou postglaciaire, dans lequel nous vivons. Lors de sa création, le quaternaire, pensait-on, était l'ère de l'homme et celle des glaciations. Or ces deux critères se révèlent aujourd'hui inadéquats : en effet, les premiers hominidés (les australopithèques) existaient, semble-t-il, il y a 4,4 millions d'années et les premiers épisodes glaciaires sont beaucoup plus anciens, puisqu'ils se manifestèrent dans l'Antarctique dès la fin de l'éocène, il y a environ 33,7 millions d'années. Néanmoins, on a reconnu sur les continents quatre grandes glaciations (günz, mindel, riss, würm), et l'enregistrement des variations de température de l'eau des océans par les isotopes de l'oxygène révèle un plus grand nombre d'épisodes glaciaires, séparés par des interglaciaires. À leur maximum d'extension, les calottes glaciaires de l'hémisphère nord recouvraient tout le Canada en débordant sur le nord des États-Unis, et toute l'Europe du Nord jusqu'aux îles Britanniques, les Pays-Bas, l'Allemagne du Nord, la Pologne, la Russie et la Sibérie. En avant de ces calottes régnait un climat froid, appelé périglaciaire, proche du climat actuel de l'Alaska ou du sud du Groenland. La terre était couverte d'une maigre végétation et le sol ne dégelait que superficiellement au printemps et en été. Les vents violents transportaient des poussières argileuses, calcaires et siliceuses dont l'accumulation constitue le loess, ou limon, qui a favorisé l'agriculture sur les plateaux calcaires comme la Picardie et la Beauce. Les animaux migraient en fonction des conditions climatiques, si bien qu'on trouve sur le plancher des cavernes une alternance de faunes « chaudes », avec le rhinocéros de Merck, l'hippopotame, l'éléphant antique, et de faunes « froides », avec le rhinocéros laineux, le mammouth et le renne. D'importantes fluctuations du niveau des mers ont découlé des glaciations. La première transgression marine (calabrien) correspond au début du quaternaire et hébergea une faune « froide » en Méditerranée. La deuxième (sicilien) était encore froide tandis que la troisième (tyrrhénien I et II) correspondait à une Méditerranée plus chaude que l'actuelle, car la faune qu'elle abritait était de type sénégalais. Après le tyrrhénien II (interglaciaire riss-würm), la glaciation würmienne retint une telle quantité d'eau que le niveau des mers s'abaissa à - 100 m pour revenir au niveau actuel après la fin du würm, il y a environ 10 000 ans. Enfin et surtout, c'est au quaternaire que s'accéléra l'évolution des hominidés, de leurs industries et de leur art. Aux australopithèques ont succédé les pithécanthropes (Homo erectus ), puis l'homme de Néanderthal qui a côtoyé, de 100 000 à environ 35 000 ans, l'Homo sapiens sapiens qui lui a survécu. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats cénozoïque Coppens Yves désert - Les milieux désertiques - Les formes du terrain Europe - Géographie - Les caractères écologiques - Les transformations du milieu végétal glaciologie - Les glaciations günz holocène homme - Les origines de l'homme - Le stade « australopithèque » homme - Les origines de l'homme - Le stade Homo erectus homme - Les origines de l'homme - Le stade Homo habilis loess mammouth paléolithique pithécanthrope pléistocène riss würm

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