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Queneau Raymond, 1903-1976, né au Havre (Seine-Maritime), écrivain français.

Publié le 05/12/2013

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Queneau Raymond, 1903-1976, né au Havre (Seine-Maritime), écrivain français. Après un passage par le surréalisme dans les années vingt, Queneau chercha une voie plus personnelle, voire solitaire. S'il retint du surréalisme la fascination pour le hasard et le goût des jeux, il en déplaça radicalement la teneur en recherchant la contrainte organisée plutôt que l'automatisme incontrôlé (le Chiendent, 1933). Mathématiques et poésie. Fervent défenseur des mathématiques (Bords, 1963), il en utilisa les données (en particulier celles de la combinatoire) pour construire romans (Odile, 1937 ; le Vol d'Icare, 1968) et poèmes (Cent mille milliards de poèmes, 1961). Sa recherche esthétique ne débouche pas pour autant sur une écriture hermétique, bien au contraire. Les mathématiques permettent en effet une rigueur de construction qui n'empêche pas, voire favorise l'éclosion du jeu et de l'humour (comme en témoignent les Exercices de style, 1947, qui sont autant de variations à partir d'une scène anodine) et le plaisir de l'expression (Courir les rues, 1967 ; Battre la campagne, 1968 ; Fendre les flots, 1969). La démarche de Queneau, profondément réfléchie et organisée depuis Chêne et chien (1937) jusqu'au Meccano ou l'Analyse matricielle du langage (1966), n'est en effet pas dissociable du souci de la vie quotidienne. C'est ce qui l'amène à promouvoir l'écriture de la langue parlée, autant pour ses possibilités inédites de rythme, de vocabulaire ou d'effets de syntaxe que pour sa proximité du quotidien (Zazie dans le métro, 1959). Outre ses nombreux romans (les Derniers Jours, 1936 ; Pierrot mon ami, 1942 ; Loin de Rueil, 1944 ; Saint-Glinglin, 1948 ; le Dimanche de la vie, 1952 ; les Fleurs bleues, 1965 ; et surtout l'étonnant Journal intime, par Sally Mara [1962], journal d'une jeune fille découvrant en toute innocence les avanies de l'existence) et ses recueils poétiques (les Ziaux, 1943 ; Bucoliques, 1947 ; l'Instant fatal, 1948 ; Petite Cosmogonie portative, 1950 ; le Chien à la mandoline, 1965 ; Morale élémentaire, 1975), il a écrit le scénario et les dialogues de quelques films (Monsieur Ripois, 1954 ; la Mort en ce jardin, 1956 ; Un couple, 1960), et il fut le maître d'oeuvre de l'Encyclopédie de la Pléiade à partir de 1954 et le cofondateur avec François Le Lionnais de l'Oulipo (« Ouvroir de littérature potentielle »). Membre également du Collège de pataphysique, il fut élu à l'Académie Goncourt en 1951. Voir aussi Oulipo. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Deux-Magots (les) francophonie - Histoire d'un mot et d'une notion Gréco Juliette Kojève (Aleksandr Kojenikov, dit Alexandre) Oulipo surréalisme - Le surréalisme en littérature Les livres Queneau Raymond, page 4200, volume 8

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