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Quesnay François, 1694-1774, né à Méré (Yvelines), économiste français.

Publié le 05/12/2013

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Quesnay François, 1694-1774, né à Méré (Yvelines), économiste français. De la médecine à la physiocratie. Autodidacte, Quesnay apprit la médecine et devint à la cour de Versailles le médecin de M me de Pompadour. Mais ce sont ses travaux tardifs sur l'économie qui le firent connaître. Influencé par Vauban, Boisguillebert, Montesquieu et Richard Cantillon, il rédigea en 17561757 les articles « Évidence », « Fermiers » et « Grains » dans l'Encyclopédie de Diderot et d'Alembert. Il publia en 1758 Tableau économique, dans lequel la production et la circulation des richesses d'un « royaume agricole » sont analysées grâce à un schéma en zigzag. Plusieurs versions différentes de ce schéma parurent ensuite, avec des commentaires de l'auteur ou de ses disciples. Quesnay fonda une véritable « École », qui reçut le nom de physiocratie dans un recueil de ses écrits publié en 1767 par Dupont de Nemours ; son influence culmina au milieu des années 1760. Voir aussi physiocratie. La première représentation d'un système économique. Le schéma du Tableau économique (voir ci-dessus) est généralement considéré comme la première représentation d'ensemble d'une économie, avec ses flux de monnaie, ses contraintes techniques de production, ses relations de répartition des revenus entre les classes sociales. Admiré par des économistes aussi différents qu'Adam Smith au XVIIIe siècle, Karl Marx au XIXe ou Joseph Schumpeter au XXe , Quesnay fut le précurseur de Wassily Leontief (inventeur des tableaux input-output) et des comptables nationaux (pour les TEE : tableaux économiques d'ensemble). Certaines hypothèses particulières apparaissent aujourd'hui vieillies : la production d'un surplus par le seul secteur agricole, l'absence de rémunération du capital par un profit. Mais le génie de Quesnay réside dans la compréhension d'une économie comme une articulation de relations mesurables qui en assure la perpétuation (ce qu'il appelle la « reproduction »). En particulier, les grandeurs figurant dans le Tableau économique traduisent deux types de relations dont l'articulation est la marque d'une économie de marché : des relations de production, avec leurs contraintes techniques et leurs complémentarités entre secteurs, et des relations de circulation, avec leurs flux de monnaie correspondant à des échanges ou à des paiements de revenus. Quesnay annonce ainsi l'École classique, et il invente une méthode d'analyse de l'économie comme processus circulaire, caractéristique d'une vision très différente de celle qui fut imposée en terme de rareté à la fin du XIXe siècle par le marginalisme. Voir aussi classique (école) et théories économiques (histoire des). La société telle qu'il la décrit est composée de trois classes dont deux correspondent à des secteurs d'activité : - la classe productive, qui comprend ceux dont l'activité est agricole ; - la classe des propriétaires, qui comprend ceux dont l'existence est liée au revenu attaché à la propriété de la terre ; - la classe stérile, qui comprend ceux dont l'activité est non agricole, c'est-à-dire les artisans et commerçants. Au début d'une période donnée, les propriétaires disposent d'un revenu égal à 2 milliards de francs, et les artisans, d'une somme de 1 milliard, qu'ils avancent à la production. Les propriétaires dépensent leur revenu pour moitié en achats de produits agricoles et pour moitié en achats d'ouvrages. Les artisans consacrent le milliard d'avances à l'achat de matières premières d'origine agricole nécessaires à la production, et le milliard qu'ils viennent de recevoir des propriétaires à l'achat des biens de subsistance, également d'origine agricole, qu'ils consommeront durant la période. Les producteurs, quant à eux, utilisent le milliard issu de leurs ventes aux propriétaires pour acheter des outils aux artisans, pour une valeur correspondant à l'amortissement annuel du capital fixe employé dans la culture. Avec la somme ainsi encaissée, les artisans reconstituent leurs avances de 1 milliard. Enfin, avec le produit de la vente des matières premières et des biens de subsistance aux artisans, les producteurs paient le revenu (2 milliards) aux propriétaires de la terre qu'ils ont utilisée. À la fin de la période, les propriétaires disposent à nouveau de 2 milliards et les artisans de 1 milliard, et le processus peut recommencer. On observe que les artisans vendent pour 2 milliards et achètent pour 2 milliards ; ils ne créent donc pas de surplus, d'où le qualificatif de stérile attaché à leur classe. Les producteurs, en revanche, vendent pour 3 milliards et achètent pour 1 milliard ; ils créent un surplus (appelé produit net) qu'ils ne conservent pas, mais versent sous forme de rente (le revenu) aux propriétaires. Quant à ceux-ci, ils ne font que consommer, en dépensant le revenu que leur confère la propriété de la terre. Complétez votre recherche en consultant : Les livres Quesnay François - le Tableau économique, page 4201, volume 8 Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats classique (école) Lumières (philosophie des) - L'Encyclopédie : l'esprit des Lumières physiocratie produit net Smith Adam théories économiques (histoire des) Les livres Quesnay François, page 4200, volume 8
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« production.

Les propriétaires dépensent leur revenu pour moitié en achats de produits agricoles et pour moitié en achats d'ouvrages.

Les artisans consacrent le milliard d'avances à l'achat de matières premières d'origine agricole nécessaires à la production, et le milliard qu'ils viennent de recevoir des propriétaires à l'achat des biens de subsistance, également d'origine agricole, qu'ils consommeront durant la période.

Les producteurs, quant à eux, utilisent le milliard issu de leurs ventes aux propriétaires pour acheter des outils aux artisans, pour une valeur correspondant à l'amortissement annuel du capital fixe employé dans la culture.

Avec la somme ainsi encaissée, les artisans reconstituent leurs avances de 1 milliard.

Enfin, avec le produit de la vente des matières premières et des biens de subsistance aux artisans, les producteurs paient le revenu (2 milliards) aux propriétaires de la terre qu'ils ont utilisée.

À la fin de la période, les propriétaires disposent à nouveau de 2 milliards et les artisans de 1 milliard, et le processus peut recommencer. On observe que les artisans vendent pour 2 milliards et achètent pour 2 milliards ; ils ne créent donc pas de surplus, d'où le qualificatif de stérile attaché à leur classe.

Les producteurs, en revanche, vendent pour 3 milliards et achètent pour 1 milliard ; ils créent un surplus (appelé produit net) qu'ils ne conservent pas, mais versent sous forme de rente (le revenu) aux propriétaires.

Quant à ceux-ci, ils ne font que consommer, en dépensant le revenu que leur confère la propriété de la terre. Complétez votre recherche en consultant : Les livres Quesnay François - le Tableau économique, page 4201, volume 8 Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats classique (école) Lumières (philosophie des) - L'Encyclopédie : l'esprit des Lumières physiocratie produit net Smith Adam théories économiques (histoire des) Les livres Quesnay François, page 4200, volume 8. »

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