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réalisme poétique.

Publié le 05/12/2013

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réalisme poétique. terme proposé par Georges Sadoul (et emprunté au critique de cinéma Michel Gorel, lequel l'avait utilisé dès 1934), en vue de regrouper une série de films français des années trente qui décrivent la réalité sociale de l'époque avec un lustre poétique particulier, que leur confèrent le dialogue, le décor, l'image, l'« atmosphère ». Un lourd climat de fatalité, attisé par les menaces de guerre, pèse sur des personnages d'ouvriers, de réprouvés, de mauvais garçons, pris dans l'engrenage de passions fatales et de départs impossibles. On n'est pas très éloigné du « fantastique social » cher à l'écrivain Mac Orlan, qui fournit d'ailleurs la matière de deux films caractéristiques de ce courant : la Bandera et Quai des brumes. Origines et films clés. Ce mélange de réalisme extérieur et de poésie intérieure trouva ses origines dans le cinéma muet, par exemple chez Victorin-Hippolyte Jasset (Protéa, 1913), Louis Feuillade (les Vampires, 1916) ou André Antoine (l'Hirondelle et la mésange, 1920). Ménilmontant (1924), de Dimitri Kirsanoff, peut même être considéré comme l'ancêtre du genre. Le cinéma parlant donna une nouvelle impulsion à cette vision esthétique de la réalité, conforme à l'esprit du temps. Les films les plus représentatifs de cette « école » - il vaudrait mieux parler de mouvement - sont : la Petite Lise, de Jean Grémillon (1930) ; Dans les rues, de Victor Trivas (1933) ; la Rue sans nom, de Pierre Chenal (1934) ; l'Atalante, de Jean Vigo (1934), qui en est le plus beau fleuron ; la Bandera (1935) et Pépé le Moko (1936), de Julien Duvivier, films qui imposent la figure emblématique de Jean Gabin ; la Bête humaine, de Jean Renoir (1938) ; enfin, la trilogie faubourienne de Marcel Carné (Quai des brumes, 1938 ; Hôtel du Nord, 1938 ; Le jour se lève, 1939), dont le réalisme - ou plutôt le populisme - est à mettre à l'actif du metteur en scène et des interprètes (Jean Gabin, Arletty), et la poésie, à celui des scénaristes (Jacques Prévert ou Henri Jeanson), du musicien (Maurice Jaubert) et des opérateurs (Eugen Schüfftan, Curt Courant). Le réalisme poétique connut, au lendemain de la guerre, une résurgence quelque peu anachronique chez des cinéastes tels que René Clément ( Au-delà des grilles , 1948), Yves Allégret (Dédée d'Anvers, 1948 ; U ne si jolie petite plage , 1950) et Marcel Carné luimême, avec les Portes de la nuit (1946), qui se solda d'ailleurs par un échec. Il faut souligner qu'entre-temps le néoréalisme italien avait élaboré une autre vision du monde, plus proche de la vie quotidienne, plus authentique sans doute. Complétez votre recherche en consultant : Les livres réalisme poétique - Hôtel du Nord, page 4251, volume 8 Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Atalante (l') Carné Marcel Fontane Theodor Gabin (Jean Alexis Moncorgé, dit Jean) Le jour se lève réalisme - Le réalisme en art - Le réalisme dans l'art contemporain Renoir Jean Trauner Alexandre Vigo Jean

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