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Réforme.

Publié le 05/12/2013

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Réforme. mouvement religieux dont Martin Luther fut l'initiateur. Son intention première était de rendre à l'Église catholique l'esprit évangélique, mais elle aboutit à une rupture et à la formation de nouvelles communautés chrétiennes. L'Église traversait, en effet, à la fin du XVe siècle et au début du XVIe , une crise très grave : népotisme des papes, qui se conduisaient en princes italiens plus qu'en chefs spirituels, abus de la fiscalité pontificale, relâchement de la discipline dans les monastères, non-résidence des évêques et des abbés, cumul des « bénéfices », ignorance du bas clergé, etc. Avant Luther, le désir de réformer l'Église avait animé John Wycliffe en Angleterre, Jan Hus (ou Jean Huss) en Bohême ; il avait suscité plusieurs conciles : à Pise en 1409, à Constance de 1414 à 1418, à Bâle de 1431 à 1449, et les humanistes, Érasme surtout, s'en étaient fait l'écho. Cependant, à l'inverse de ces tendances réformatrices, la Réforme proprement dite ne visait pas seulement les moeurs du clergé et le fonctionnement de l'Église ; elle reprenait certains points essentiels de sa doctrine, notamment sa conception de la manière d'accéder au salut. Dès le début, le mouvement se fractionna sous l'impulsion d'autres réformateurs. Il en résulta des doctrines et des modes d'organisation ecclésiastiques très différents. Voir aussi Calvin, Luther et Zwingli. L'essor de la Réforme. En 1546, peu après la mort de Luther, les efforts de Charles Quint pour briser la Réforme provoquèrent la guerre de Smalkalde, du nom de la ligue formée à Smalkalde par les villes et les princes réformés. En Allemagne, le mouvement en faveur de la Réforme fut accéléré pour des raisons politiques (volonté de lutte contre l'autorité impériale) et pour des raisons sociales (désir des princes de « séculariser » les biens de l'Église, aspiration des paysans à une société « évangélique » à tendance égalitaire). À la paix d'Augsbourg, en 1555, le luthéranisme reçut consécration légale. Les princes régnant en Allemagne purent choisir entre lui et le catholicisme. Mais seuls les États pouvaient opter entre deux confessions, la liberté religieuse de l'individu n'étant pas reconnue. À l'intérieur de chaque État, le sujet devait ainsi se rallier à la religion du prince ou du magistrat suprême (cujus regio, ejus religio : « tel pays, telle religion »). En dehors de l'Allemagne, la Réforme luthérienne se répandit en Scandinavie et dans les pays Baltes (Livonie, en 1554). Le calvinisme triompha dans certains cantons suisses (notamment à Genève), aux Pays-Bas, en Écosse et fit de nombreux adeptes en France et dans le sud-ouest de l'Allemagne. En Angleterre, la Réforme se fit en deux temps : Henry VIII rompit avec le pape, se proclama chef de l'Église et spolia les monastères, sans rien changer à la religion ; sous le règne d'Élisabeth, l'Église anglicane se rapprocha du calvinisme en matière de foi, mais conserva une organisation hiérarchisée, sur le modèle catholique. Voir aussi anglicane (Église). En France, la Réforme fut à l'origine des guerres de Religion qui ravagèrent le pays pendant près de quarante ans. Elles tirèrent profit de l'affaiblissement de l'autorité royale, qu'elles aggravèrent d'ailleurs. Elles trouvèrent un aliment non seulement dans les oppositions religieuses et dans l'intolérance, mais aussi dans la crise sociale et politique de la France du XVI e siècle. Elles ne prirent fin qu'à la victoire d'Henri IV. Voir aussi Religion (guerres de). Complétez votre recherche en consultant : Les livres Trente (concile de), page 5271, volume 10 Allemagne - Martin Luther s'adressant aux princes germaniques en 1554, page 155, volume 1 christianisme - la Réforme aux temps de la polémique, page 1096, volume 2 La Contre-Réforme. La Contre-Réforme, tentative catholique d'arrêter le progrès de la Réforme et de regagner le terrain perdu, eut un double aspect : lutte contre le protestantisme, dans laquelle l'ordre des Jésuites (la Compagnie de Jésus), consacré par le pape en 1540, joua un rôle prépondérant ; réforme de l'Église catholique et définition rigoureuse du dogme au concile de Trente (1545-1563). La Contre-Réforme l'emporta en Europe méridionale et obtint des succès en Allemagne, à la fin du XVIe siècle et au début de la guerre de Trente Ans. En 1629, l'empereur Ferdinand II promulgua l'édit de restitution, qui obligeait les protestants à rendre les diocèses et les biens de l'Église catholique qu'ils avaient confisqués en 1552. Néanmoins, Gustave Adolphe II en empêcha l'exécution. Les traités de Westphalie, en 1648, garantirent définitivement l'existence du protestantisme en Allemagne, où les Églises catholique, luthérienne et calviniste reçurent le même statut juridique. Les sujets n'étaient plus obligés de renoncer à leur religion si leur prince en changeait. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Allemagne - Histoire - L'Allemagne moderne - La crise de la Réforme anglicane (Église) Calvin Jean christianisme - Le christianisme et ses divisions Érasme Didier Espagne - Histoire - Suprématie et déclin Europe - Histoire - Divisions religieuses et équilibre européen humanisme indulgence jésuites Luther Martin Nantes (édit de) oecuménisme protestantisme Religion (guerres de) Suisse - Histoire - De la Réforme aux traités de Westphalie Trente (concile de) Zwingli Huldrych ou Ulrich Les livres Luther Martin - Luther affichant en 1517 les 95 « propositions », page 2945, volume 6 Luther Martin - l'excommunication, page 2945, volume 6 Luther Martin - Portrait, page 2945, volume 6 Réforme - l'expansion de la Réforme, page 4273, volume 8 Réforme - Temple de Sainte-Marie-aux-Mines, en Alsace, page 4274, volume 8 Réforme - les Tables de la Loi, page 4274, volume 8 France - le Massacre de la Saint Barthélemy, page 2009, volume 4 France - Louis XIII et Richelieu levant le siège de l'île de Ré, page 2010, volume 4

« le terrain perdu, eut un double aspect : lutte contre le protestantisme, dans laquelle l'ordre des Jésuites (la Compagnie de Jésus), consacré par le pape en 1540, joua un rôle prépondérant ; réforme de l'Église catholique et définition rigoureuse du dogme au concile de Trente (1545-1563).

La Contre-Réforme l'emporta en Europe méridionale et obtint des succès en Allemagne, à la fin du XVI e siècle et au début de la guerre de Trente Ans.

En 1629, l'empereur Ferdinand II promulgua l'édit de restitution, qui obligeait les protestants à rendre les diocèses et les biens de l'Église catholique qu'ils avaient confisqués en 1552. Néanmoins, Gustave Adolphe II en empêcha l'exécution.

Les traités de Westphalie, en 1648, garantirent définitivement l'existence du protestantisme en Allemagne, où les Églises catholique, luthérienne et calviniste reçurent le même statut juridique.

Les sujets n'étaient plus obligés de renoncer à leur religion si leur prince en changeait. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Allemagne - Histoire - L'Allemagne moderne - La crise de la Réforme anglicane (Église) Calvin Jean christianisme - Le christianisme et ses divisions Érasme Didier Espagne - Histoire - Suprématie et déclin Europe - Histoire - Divisions religieuses et équilibre européen humanisme indulgence jésuites Luther Martin Nantes (édit de) œcuménisme protestantisme Religion (guerres de) Suisse - Histoire - De la Réforme aux traités de Westphalie Trente (concile de) Zwingli Huldrych ou Ulrich Les livres Luther Martin - Luther affichant en 1517 les 95 « propositions », page 2945, volume 6 Luther Martin - l'excommunication, page 2945, volume 6 Luther Martin - Portrait, page 2945, volume 6 Réforme - l'expansion de la Réforme, page 4273, volume 8 Réforme - Temple de Sainte-Marie-aux-Mines, en Alsace, page 4274, volume 8 Réforme - les Tables de la Loi, page 4274, volume 8 France - le Massacre de la Saint Barthélemy, page 2009, volume 4 France - Louis XIII et Richelieu levant le siège de l'île de Ré, page 2010, volume 4. »

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