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Renan, Ernest

Publié le 22/02/2012

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Penseur français né à Tréguier, mort à Paris (1823-1892). Fils d'un capitaine au long cours. Perdit son père à l'âge de cinq ans et fut élevé par sa mère et sa soeur Henriette. La langue bretonne fut la langue de son enfance et celle de son agonie, mais toutes ses oeuvres sont en français. Il commença ses études au collège ecclésiastique de Tréguier, jusqu'à la troisième, puis entra comme boursier au petit séminaire de Saint-Nicolas-du-Chardon-net, dirigé par M. Dupanloup (1838). Il fut dirigé en 1841 sur le séminaire d'Issy, puis entra en 1843 à celui de Saint-Sulpice, où il reçut les ordres mineurs. Mais, dans l'étude de l'histoire et des sciences, il perdit sa foi aux dogmes de l'Eglise. Aussi renonça-t-il au sacerdoce en 1845. Il fut reçu premier à l'agrégation de philosophie en 1848, fut chargé de missions en Italie (1849) et en Syrie (1860) et devint en 1862 titulaire de la chaire d'hébreu au Collège de France. Destitué par le gouvernement impérial à la suite de la publication de sa Vie de Jésus, il fut réintégré en 1870 et devint directeur du Collège de France. Il fut élu à l'Académie française en 1878. Admiré du monde savant en tant que philologue et historien, Renan était surtout une âme déchirée entre son mysticisme de Celte et son positivisme d'homme de science. Malgré sa rupture avec l'Eglise catholique et son explication humaine de la vie du Christ, il a conservé un esprit que l'on peut qualifier de religieux. Idéaliste comme tout Breton et prêchant à la fois la tolérance et le respect de toutes les religions, il était guidé par une lumineuse intuition autant que par le pur raisonnement. Il possédait au plus haut point l'esprit d'indépendance qui caractérise sa race. Sachant allier l'ironie trégoroise à une véritable poésie, il est un admirable artiste. Son style atteint à une rare perfection. C'est un enchanteur de génie. Il a exercé sur ses contemporains une profonde influence.

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