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républicain (mouvement).

Publié le 06/12/2013

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républicain (mouvement). mouvement qui rassembla les partisans de la république, après la Révolution française. La République avait été le régime de la France de septembre 1792 à l'instauration du premier Empire, en mai 1804. La relative fidélité de Napoléon aux principes de 1789 (égalité de tous devant la loi) et le musellement de toute opposition empêchèrent d'abord l'émergence d'un mouvement républicain. Avec le retour de la monarchie sous la Restauration (1814-1830), un mouvement s'organisa au sein de sociétés secrètes (charbonnerie, franc-maçonnerie). Il tenta plusieurs insurrections et se manifesta lors des Trois Glorieuses (27, 28, 29 juillet 1830), mais sans parvenir à reconquérir le pouvoir. Sous la monarchie de Juillet, l'opposition républicaine fut bientôt réprimée (lois de septembre 1835) ; toutefois, la « campagne des banquets » en faveur de la réforme des institutions (1847-1848) et la révolution de février 1848 manifestèrent sa puissance. La IIe République fut d'abord bien accueillie par l'opinion, mais les luttes sociales de juin 1848 révélèrent les divisions des républicains. Après l'instauration du second Empire (1852), l'opposition républicaine à Napoléon III resta affaiblie par les exils (Victor Hugo) et la répression. En 1869, toutefois, elle trouva un chef et une ligne politique avec Léon Gambetta et son « programme de Belleville » qui exigeait les libertés de presse, de réunion et d'association, la séparation de l'Église et de l'État, l'instruction primaire laïque, gratuite et obligatoire, la suppression des armées permanentes, l'élection des fonctionnaires publics, etc. Le plébiscite du 8 avril 1870, organisé par Napoléon III, fut un échec pour les républicains, mais la défaite militaire du 4 septembre 1870 permit la proclamation de la République. La conquête du pouvoir. Les éléments les plus modérés du mouvement républicain (Jules Favre, Jules Ferry, Léon Gambetta) l'emportèrent sur les plus jacobins ou socialisants (Charles Delescluze, Louis Auguste Blanqui), et ces derniers furent éliminés lors de la répression de la Commune (mai 1871). Après la parenthèse du gouvernement de Défense nationale, les républicains furent pourtant écartés du gouvernement, et l'Assemblée nationale, élue le 8 février 1871, compta une majorité de notables monarchistes. Gambetta se fit alors le « commis voyageur de la République ». L'échec de la restauration monarchiste (1873) et le risque d'un réveil du bonapartisme favorisèrent le rapprochement des orléanistes et des républicains : les lois constitutionnelles (1875) établirent en droit la République, tout en rassurant le centre droit avec l'institution du Sénat. Le président de la République - le monarchiste Mac-Mahon - tenta de résister à la majorité républicaine de la Chambre des députés (crise du 16 mai 1877), mais les élections suivantes (octobre 1877) et la démission de Mac-Mahon (1879) permirent aux républicains d'achever de conquérir les pouvoirs de la République. Le mouvement républicain se divisa entre « républicains de gouvernement » (Gambetta et son groupe l'Union républicaine, Ferry, Grévy et Simon, de la Gauche républicaine) et « républicains radicaux », dont faisait partie Clemenceau, et qui réclamaient notamment l'application intégrale du programme de Belleville et la révision de la Constitution de 1875, aux origines à demi monarchistes. Jules Ferry, président du Conseil de septembre 1880 à novembre 1881, puis de février 1883 à mars 1885, réalisa la plus large part du programme républicain. Son principal cheval de bataille fut l'école, fleuron de l'idéal républicain, car elle permettait de fonder une société démocratique (la démocratie nécessitait l'instruction), laïque (le triomphe de la raison devait affranchir les citoyens de l'influence de l'Église) et patriotique (l'école reçut la mission explicite de faire aimer la patrie, communauté nationale opposée à la notion d'intérêt dynastique). Après quelques périls (le boulangisme de 1887 à 1889 et l'affaire Dreyfus de 1894 à 1899), qui favorisèrent l'union des républicains, le régime ne parut plus discuté. Dans l'entre-deuxguerres, avec la montée en puissance des socialistes et la fondation du parti communiste, le terme de « républicain » fut surtout adopté par des formations politiques soucieuses de défendre l'ordre social. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Assemblée nationale banquets (campagne des) Barnave Antoine Pierre Joseph Marie bonapartisme Cavaignac - Cavaignac Godefroy Commune de Paris (1871) Empire (premier) Empire (second) Ferry Jules François Camille Gambetta Léon Garnier-Pagès Juillet (monarchie de) juillet 1830 (journées des 27, 28 et 29) Mac-Mahon (Edme Patrice, comte de) mai 1877 (crise du 16) Napoléon Ier (Napoléon Bonaparte) Napoléon III (Charles Louis Napoléon Bonaparte) orléanisme République (Ire) restauration Schuman Robert

« fleuron de l'idéal républicain, car elle permettait de fonder une société démocratique (la démocratie nécessitait l'instruction), laïque (le triomphe de la raison devait affranchir les citoyens de l'influence de l'Église) et patriotique (l'école reçut la mission explicite de faire aimer la patrie, communauté nationale opposée à la notion d'intérêt dynastique).

Après quelques périls (le boulangisme de 1887 à 1889 et l'affaire Dreyfus de 1894 à 1899), qui favorisèrent l'union des républicains, le régime ne parut plus discuté.

Dans l'entre-deux- guerres, avec la montée en puissance des socialistes et la fondation du parti communiste, le terme de « républicain » fut surtout adopté par des formations politiques soucieuses de défendre l'ordre social. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Assemblée nationale banquets (campagne des) Barnave Antoine Pierre Joseph Marie bonapartisme Cavaignac - Cavaignac Godefroy Commune de Paris (1871) Empire (premier) Empire (second) Ferry Jules François Camille Gambetta Léon Garnier-Pagès Juillet (monarchie de) juillet 1830 (journées des 27, 28 et 29) Mac-Mahon (Edme Patrice, comte de) mai 1877 (crise du 16) Napoléon Ier (Napoléon Bonaparte) Napoléon III (Charles Louis Napoléon Bonaparte) orléanisme République (Ire) restauration Schuman Robert. »

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