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Résistance.

Publié le 06/12/2013

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Résistance. nom donné à l'ensemble des organisations qui ont mené une action, au cours de la Seconde Guerre mondiale, contre les Allemands et le régime politique instauré dans les territoires occupés par leurs armées. Ces organisations pouvaient être implantées dans les territoires occupés eux-mêmes ou, encore, agir à partir de centres de résistance extérieurs (Londres le plus souvent). La Résistance extérieure française. Elle est née de l'action du général de Gaulle. Ce dernier, sous-secrétaire d'État à la Défense nationale dans le gouvernement Reynaud depuis le 6 juin 1940, gagna Londres le 17 juin après que le maréchal Pétain, favorable à l'armistice, eut formé son gouvernement. De Gaulle y lança son « appel du 18 juin » pour exhorter à poursuivre la lutte aux côtés de la Grande-Bretagne. Celle-ci, qui était alors le seul pays en guerre contre les puissances de l'Axe depuis la défection française, accueillit chaleureusement le général et le reconnut comme le « chef des Français libres » (28 juin 1940). Se rallièrent à la France libre des intellectuels comme Raymond Aron, des parlementaires et de hauts fonctionnaires (Pierre Cot, Georges Boris, Gaston Palewski...), un juriste de renom (René Cassin) et quelques officiers supérieurs (notamment le général Catroux, gouverneur général de l'Indochine, l'amiral Muselier et le général de Larminat). Parmi les premiers ralliés, on comptait également les cent trente hommes valides de l'île de Sein. De Gaulle organisa progressivement les Forces françaises libres (FFL). Il échoua devant Dakar (septembre 1940) et ne put donc rallier à son action l'Afrique-Occidentale française. En revanche, l'Afrique-Équatoriale française et la plupart des territoires d'outre-mer (à l'exception de l'Afrique du Nord) désavouèrent le gouvernement de Vichy. Si le général de Gaulle parvint à gagner une autorité et une légitimité grandissantes, une autre tentative de résistance extérieure échoua très rapidement après l'invasion allemande. Vingt-sept personnalités politiques (parmi lesquelles Édouard Daladier, Georges Mandel, Pierre Mendès France et Jean Zay) s'étaient en effet embarquées, le 21 juin 1940, sur le Massilia à destination du Maroc pour organiser un centre de résistance en Afrique du Nord. Mais elles furent arrêtées par les autorités vichystes. Complétez votre recherche en consultant : Les livres guerres mondiales - le gouvernement de la France libre en exil à Londres, page 2274, volume 4 La Résistance intérieure française. Après le traumatisme de l'exode et de la défaite en mai-juin 1940, et tandis que l'immense majorité des Français voyait le maréchal Pétain, qui faisait « don de sa personne » à la France, comme un sauveur, une minorité d'individus tentèrent de s'opposer à l'envahisseur. Mus par un patriotisme exigeant, ils ne se résignaient pas à la défaite, condamnaient l'armistice et refusaient la politique de collaboration engagée par le maréchal Pétain. Dans la zone nord, occupée par l'ennemi, la Résistance intérieure eut un objectif surtout militaire : fournir à Londres des renseignements sur les troupes d'occupation et leurs mouvements, faire évader des prisonniers, aider ceux qui voulaient sortir de France pour aller s'enrôler dans les Forces françaises libres. Dans la zone sud, directement soumise au gouvernement de Vichy, elle se préoccupa d'abord de susciter l'opposition à ce gouvernement et à sa politique de collaboration avec les autorités allemandes, et de contrecarrer sa propagande, qui prédisait la victoire finale de l'Allemagne. Dans les deux zones, dès mai 1940, les résistants eurent recours à des bulletins d'information, dactylographiés, glissés dans des magazines ou des revues et dans les boîtes aux lettres, puis à des tracts et à de véritables journaux clandestins, dont les plus importants furent : Petites Ailes de France , devenu Vérités, puis remplacé, en décembre 1941, par Combat, qui eut 58 numéros et parut jusqu'à la Libération, Témoignage chrétien, la Voix du Nord, la Marseillaise, D éfense de la France , le Franc-Tireur , Libération. Certains partis politiques assurèrent la réapparition clandestine de leurs journaux, comme le Populaire et l'Humanité. Cette presse, dont l'impression, le papier, la diffusion posaient tant de problèmes, a fait connaître la Résistance à la population et a renforcé, en leur donnant confiance, la volonté de ses membres de lutter contre l'ennemi. Dans le même temps, et dès le début de l'Occupation, sur l'initiative d'hommes et de femmes dynamiques, se créèrent un peu partout de petits groupes, des réseaux, dont les adhérents étaient généralement recrutés par relations personnelles dans la même profession ou le même milieu social, ou qui partageaient les mêmes conceptions religieuses ou politiques. Certains, pour manifester leur protestation, menèrent des actions d'éclat hautement symboliques, telle la manifestation des étudiants à Paris le 11 novembre 1940, qui fut durement réprimée. Cependant ne tarda pas à apparaître la nécessité de regrouper ces efforts isolés, de coordonner leur action, de leur fixer des tâches précises et de leur fournir les moyens de les remplir. C'est ainsi que sont nés les mouvements de résistance. Il y eut, au début, étant donné les conditions de la lutte, un très grand nombre d'organisations, plus ou moins développées. Puis, dans la « zone non occupée », trois mouvements passèrent au premier plan : Combat, né du rapprochement de militaires (Henri Frenay) et de démocrateschrétiens ; Libération, qui réunissait surtout, autour d'Emmanuel d'Astier de la Vigerie, des socialistes et des syndicalistes ; Franc-Tireur, animé principalement par Jean-Pierre Lévy, qui rayonna sur l'Ardèche, le Gard et la Drôme. Dans la zone occupée, les conditions de la lutte étaient plus difficiles. Les premiers groupements furent décimés. On vit apparaître Résistance, Défense de la France, Ceux de la Résistance. Mais, en fait, les mouvements étaient très nombreux, répondant à quelques initiatives individuelles et limités parfois à une ville. Cependant, trois organisations finirent par s'imposer : Libération-Nord, l'Organisation civile et militaire (OCM), implantée surtout dans les grandes administrations, et le Front national, créé par les communistes. Ce mouvement, qui comme son nom l'indique, ne limitait pas son recrutement aux seuls communistes, rayonna sur les deux zones, constituant des groupes de partisans (les FTP, Francs-Tireurs et Partisans). L'attaque de l'URSS par l'Allemagne en juin 1941 permit l'entrée inconditionnelle des communistes dans la Résistance. Jusque-là, le parti, embarrassé par le pacte germanosoviétique d'août 1939, avait dénoncé avec la même ferveur « l'impérialisme » de l'Allemagne et celui de la Grande-Bretagne. Certains dirigeants (tandis que Maurice Thorez avait rejoint l'URSS en octobre 1939) avaient même tenté de faire reparaître le journal l'Humanité à Paris. Mais des militants communistes de base ou des membres du comité central (comme Gabriel Péri, arrêté en mai 1941 par les Allemands) avaient mené à titre individuel des actions de résistance. À l'été 1941, leur engagement fut encouragé par le parti. Cette arrivée d'hommes et de femmes organisés, habitués à la clandestinité, accrut les forces de la Résistance. Mais elle inquiéta aussi des résistants non commmunistes, soupçonnant le parti de vouloir prendre le contrôle de l'ensemble de la Résistance pour se pousser au pouvoir après la guerre. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Fabien (Pierre Georges, dit le colonel) Les livres guerres mondiales - maquisards français, page 2274, volume 4 L'unification de la Résistance par le général de Gaulle. Le général chercha à coordonner, et même à diriger, l'action de la Résistance intérieure française. Il était en effet soucieux de ne pas laisser passer la Résistance sous le contrôle exclusif des communistes, et il réussit effectivement, en devenant le principal pôle d'attraction de la Résistance, à contrebalancer le prestige dont jouissait le parti communiste. De Gaulle souhaitait aussi, grâce au soutien des mouvements de résistance, se faire reconnaître par les Américains comme le représentant légitime de la nation française. De leur côté, les résistants, conscients du fait que de Gaulle représentait la seule chance d'avoir un gouvernement indépendant des Alliés à la Libération, acceptèrent de s'associer à lui. À partir de décembre 1941, le chef de la France libre, par l'intermédiaire de Jean Moulin (ancien préfet de l'Eure-et-Loir), réussit à resserrer les liens entre Londres et les mouvements de l'intérieur. Au printemps, les trois réseaux principaux de la zone sud (Combat, Franc-Tireur et Libération) formèrent les Mouvements unis de Résistance (MUR). Enfin fut créé, le 27 mai 1943, un Conseil national de la Résistance (CNR), qui regroupa les représentants des grands réseaux de résistance, mais aussi des partis politiques et des organisations syndicales. Ce ralliement mit le général de Gaulle en position de force. Le 30 mai 1943, celui-ci s'installa à Alger, où un Comité français de Libération nationale (CFLN) fut formé. Cette instance, qui était un véritable gouvernement, fonctionna d'abord sous la double présidence du général Giraud (qui avait la faveur des Américains) et du général de Gaulle. Mais ce dernier en devint vite l'unique président. Il était conseillé par une Assemblée consultative où siégeaient des représentants de la Résistance intérieure et des territoires d'outre-mer. Le CFLN fut transformé en Gouvernement provisoire de la République française (GPRF) en juin 1944. Cette unification de la Résistance s'accompagna d'une organisation interne qui alla en se spécialisant et en s'amplifiant, mais dont les diverses branches furent rigoureusement cloisonnées pour des raisons de sécurité : ROP (recrutement, organisation, propagande), AS (armée secrète), GF (groupes francs chargés des coups de main et des sabotages), SR (renseignements), NAP (noyautage des administrations publiques), aide aux familles des maquisards, des détenus, faux papiers, maquis, parachutages, chemins de fer, PTT, liaisons, service de santé, etc. Lorsque les MUR furent constitués, il y eut dans la zone sud : au sommet, un comité directeur, formé des chefs des trois mouvements (Combat, Libération, Franc-Tireur) et du responsable national de chaque service ; six régions numérotées R1, R2, R3, etc., chacune ayant à sa tête un chef régional et un responsable pour chaque service ; de même, dans chaque département, un chef départemental et un responsable par service. Chacun dissimulait son identité sous un pseudonyme. Aux divers échelons, des réunions des chefs et des responsables coordonnaient l'action suivant les directives données par le délégué national du général de Gaulle ou par le CNR. Dans la zone nord, par suite de la présence des troupes allemandes, l'organisation interne ne put être poussée aussi loin. Le problème majeur pour la Résistance fut de se procurer des armes. Les razzias dans les armureries et dans les dépôts de l'armée ne pouvaient suffire à armer des effectifs qui, pour l'armée clandestine devenue les FFI (Forces françaises de l'intérieur), s'élevèrent dans la zone sud à plus de 50 000 hommes, non compris les groupes francs. La GrandeBretagne, isolée en 1940, avait créé un service d'opérations spéciales (SOE) destiné à encourager, par des actions de subversion et de sabotage, ce que Churchill appelait une « guerre de malappris ». Mais la Grande-Bretagne et les États-Unis furent longtemps réticents à fournir des armes à la Résistance intérieure, dont ils redoutaient une action politique au lendemain de la Libération. Ce n'est guère qu'au début de 1944 que les Alliés, s'étant enfin rendu compte de l'appui que pourraient leur apporter les FFI lors des débarquements prévus en France, les pourvurent d'armes et de matériel. Malgré cela, la Résistance a joué un rôle important. En plus des précieux renseignements qu'elle a transmis, par d'incessantes actions de guérilla et des sabotages, elle a contribué à démoraliser les troupes allemandes cantonnées en France, et l'ennemi dut parfois employer des divisions entières, comme en Savoie et dans le Vercors, pour faire face au danger que constituaient pour lui les maquis armés. À partir de février 1943, le service du travail obligatoire (STO), établi par Vichy sous la pression des Allemands, contribua à renforcer ces maquis en poussant de nombreux jeunes gens à s'y engager pour se soustraire au départ pour l'Allemagne. En retour, dans cette lutte acharnée où la milice de Vichy apportait son concours à la Gestapo, nombre de dirigeants et de membres des mouvements de résistance furent pris, fusillés sur place ou expédiés dans des camps de concentration en France et en Allemagne. Les populations soupçonnées d'aider les maquisards ne furent pas épargnées ; on incendia leurs maisons et on exécuta de nombreux otages. Lors du débarquement en Normandie (6 juin 1944), les FFI retardèrent, ou même empêchèrent, l'arrivée sur le champ de bataille des divisions allemandes envoyées en renfort. Lors du débarquement en Provence (15 août 1944), elles facilitèrent la progression des troupes alliées à tel point que Marseille fut libérée vingt-six jours avant la date prévue par l'état-major allié, et Lyon, soixante-douze jours plus tôt. Le général Eisenhower (alors commandant en chef des forces alliées en Europe) a évalué à 15 divisions l'aide ainsi apportée par la Résistance intérieure à ses troupes et il laissa le maréchal Leclerc, à la tête de la 2e division blindée, entrer le premier dans Paris pour libérer la ville et recevoir la capitulation du gouverneur militaire allemand. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Delestraint Charles Antoine Les livres guerres mondiales - le gouvernement de la France libre en exil à Londres, page 2274, volume 4 Les projets politiques de la Résistance en France. Chasser les Allemands du territoire national ne constituait pas l'unique tâche que s'étaient fixée les mouvements de résistance. La plupart des résistants, à l'exception notable des communistes, n'avaient pas de passé de militant politique. Mais, sans doute, conduits à réfléchir sur les enjeux de leur engagement, et leur goût de l'action publique s'étant développé, ils donnèrent souvent un accent idéologique et réformiste (et non pas seulement patriotique) à leur action (d'autant qu'à partir de 1944 la Résistance se sentait en mesure de s'emparer de l'appareil de l'État après la défaite allemande). C'est en pensant à l'avenir constitutionnel de la France que Combat avait créé un Comité d'études et que Jean Moulin organisa, en 1942, le CGE (Comité général d'études). Des projets précis furent élaborés, qui aboutirent à l'établissement du « programme du CNR » : instituer un régime républicain, doté d'un pouvoir stable, et où la volonté des électeurs ne soit pas trahie par leurs élus ; abattre les trusts et mettre sous le contrôle de la collectivité les banques, les compagnies d'assurances, les grands services concédés : eau, gaz, électricité, transports ; établir une démocratie économique où les travailleurs recevraient une part équitable des richesses qu'ils auraient produites ; réaliser outre-mer une égalité véritable entre colons et indigènes en relevant le niveau de vie et d'instruction de ces derniers ; créer une Europe et une organisation internationale au profit desquelles les États devraient abandonner une part de leur souveraineté, etc. Sur tous ces points, les réalisations ne furent peut-être pas à la mesure de l'ampleur et de la générosité des projets conçus dans les souffrances, l'angoisse, les périls et l'incertitude du lendemain. Le Gouvernement provisoire de la République française (GPRF) réalisa tout de même une oeuvre réformatrice considérable à partir de juin 1944 (voir Gouvernement provisoire de la République française ). Reconnu par les Alliés le 23 octobre 1944, il permit à la France, restaurée dans son rôle international, de figurer parmi les vainqueurs et de signer avec les Alliés la capitulation allemande le 8 mai 1945. La Résistance en Europe. Des mouvements de résistance apparurent dans la plupart des pays occupés par les troupes allemandes : en Albanie, en Belgique, au Danemark, en Grèce, en Norvège, aux Pays-Bas, en Pologne, en Tchécoslovaquie et en Yougoslavie. Plusieurs chefs d'État (les rois de Norvège et des Pays-Bas par exemple) s'exilèrent à Londres pour ne pas se mettre à la merci des Allemands et risquer des compromissions. Ces départs furent souvent perçus, au début, par les populations de ces pays comme un abandon, puis ils furent progressivement mieux compris. En Europe du Nord-Ouest, il y eut peu de maquis, la géographie ne s'y prêtant guère. Les Danois firent preuve de beaucoup de courage et d'efficacité pour protéger les juifs des persécutions nazies. Dans les pays de l'Europe du Sud-Est, la Résistance prit, dès la conquête, la forme d'une guérilla de très grande ampleur, dirigée par des mouvements souvent rivaux et d'obédiences politiques antagonistes. En Yougoslavie, les tchetniks (insurgés) du monarchiste Mihailovi? et, surtout, les partisans du communiste Tito adoptèrent la tactique du harcèlement contre les troupes allemandes et italiennes. La situation fut assez semblable en Grèce avec le Front national de libération, procommuniste, et l'Union démocratique nationale grecque, de droite. En Pologne, pays soumis à un régime inhumain par les nazis, de véritables armées se constituèrent, et, dans les territoires soviétiques occupés, les résistants organisèrent une guérilla continue en liaison avec l'armée régulière. En Italie et en Allemagne même apparurent des mouvements de résistance, dont le but était de renverser les dictatures fascistes. Confrontés au douloureux dilemme de combattre leur propre pays, les résistants allemands agirent surtout en organisant des complots pour tenter d'abattre Hitler. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Astier de La Vigerie (Emmanuel d') Bidault Georges Bureau central de renseignements et d'action (BCRA) Chaban-Delmas (Jacques Delmas, dit Jacques) Churchill (sir Winston) collaboration C ombat communisme Conseil national de la Résistance (CNR) Daladier Édouard Estienne d'Orves (Honoré d') FFI (Forces françaises de l'intérieur) FFL (Forces françaises libres) franc-tireur France - Histoire - Guerre et après-guerre ; croissance et crises - Résistance et collaboration Frenay Henri FTP (Francs-Tireurs et Partisans) Gaulle (Charles André Joseph Marie de) Glières (plateau des) Gouvernement provisoire de la République française (GPRF) guerres mondiales - La Seconde Guerre mondiale - L'« ordre nouveau » juin 1940 (appel du 18) Libération Libération maquis - 2.HISTOIRE Mendès France Pierre Moulin Jean Occupation Saint-Nizier-du-Moucherotte Thorez Maurice Tito (Josip Broz, dit) Vercors Les livres Résistance - déraillement d'un train après le sabotage d'une voie ferrée, dans la région de Pau, page 4342, volume 8 Résistance - exécution d'un résistant par les Allemands, page 4342, volume 8 Résistance - les FFI en action lors de la libération de Paris, page 4342, volume 8 Résistance - Honoré d'Estienne d'Orves, page 4343, volume 8 Résistance - Gabriel Péri, page 4343, volume 8 Résistance - Pierre Brossolette, page 4343, volume 8 Résistance - le père Jacques, page 4343, volume 8 Résistance - Jean Moulin, page 4343, volume 8 Résistance - Jean Prévost, page 4343, volume 8 Résistance - Danièle Casanova, page 4343, volume 8 Résistance - Bertie Albrecht, page 4343, volume 8 Résistance - poème d'Eluard, page 4343, volume 8 Résistance - le mémorial de la Résistance à Saint-Nizier-du-Moucherotte, dans le Vercors, page 4343, volume 8 Vercors - maquisards du Vercors arrêtés par la Milice en 1944, page 5463, volume 10

« profession ou le même milieu social, ou qui partageaient les mêmes conceptions religieuses ou politiques.

Certains, pour manifester leur protestation, menèrent des actions d'éclat hautement symboliques, telle la manifestation des étudiants à Paris le 11 novembre 1940, qui fut durement réprimée. Cependant ne tarda pas à apparaître la nécessité de regrouper ces efforts isolés, de coordonner leur action, de leur fixer des tâches précises et de leur fournir les moyens de les remplir.

C'est ainsi que sont nés les mouvements de résistance.

Il y eut, au début, étant donné les conditions de la lutte, un très grand nombre d'organisations, plus ou moins développées.

Puis, dans la « zone non occupée », trois mouvements passèrent au premier plan : Combat, né du rapprochement de militaires (Henri Frenay) et de démocrates- chrétiens ; Libération, qui réunissait surtout, autour d'Emmanuel d'Astier de la Vigerie, des socialistes et des syndicalistes ; Franc-Tireur, animé principalement par Jean-Pierre Lévy, qui rayonna sur l'Ardèche, le Gard et la Drôme.

Dans la zone occupée, les conditions de la lutte étaient plus difficiles.

Les premiers groupements furent décimés.

On vit apparaître Résistance, Défense de la France, Ceux de la Résistance.

Mais, en fait, les mouvements étaient très nombreux, répondant à quelques initiatives individuelles et limités parfois à une ville.

Cependant, trois organisations finirent par s'imposer : Libération-Nord, l'Organisation civile et militaire (OCM), implantée surtout dans les grandes administrations, et le Front national, créé par les communistes.

Ce mouvement, qui comme son nom l'indique, ne limitait pas son recrutement aux seuls communistes, rayonna sur les deux zones, constituant des groupes de partisans (les FTP, Francs-Tireurs et Partisans). L'attaque de l'URSS par l'Allemagne en juin 1941 permit l'entrée inconditionnelle des communistes dans la Résistance.

Jusque-là, le parti, embarrassé par le pacte germano- soviétique d'août 1939, avait dénoncé avec la même ferveur « l'impérialisme » de l'Allemagne et celui de la Grande-Bretagne.

Certains dirigeants (tandis que Maurice Thorez avait rejoint l'URSS en octobre 1939) avaient même tenté de faire reparaître le journal l'Humanité à Paris.

Mais des militants communistes de base ou des membres du comité central (comme Gabriel Péri, arrêté en mai 1941 par les Allemands) avaient mené à titre individuel des actions de résistance.

À l'été 1941, leur engagement fut encouragé par le parti.

Cette arrivée d'hommes et de femmes organisés, habitués à la clandestinité, accrut les forces de la Résistance.

Mais elle inquiéta aussi des résistants non commmunistes, soupçonnant le parti de vouloir prendre le contrôle de l'ensemble de la Résistance pour se pousser au pouvoir après la guerre. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Fabien (Pierre Georges, dit le colonel) Les livres guerres mondiales - maquisards français, page 2274, volume 4 L'unification de la Résistance par le général de Gaulle. Le général chercha à coordonner, et même à diriger, l'action de la Résistance intérieure française.

Il était en effet soucieux de ne pas laisser passer la Résistance sous le contrôle exclusif des communistes, et il réussit effectivement, en devenant le principal pôle d'attraction de la Résistance, à contrebalancer le prestige dont jouissait le parti communiste.

De Gaulle souhaitait aussi, grâce au soutien des mouvements de résistance, se faire reconnaître par les Américains comme le représentant légitime de la nation française.

De leur côté, les résistants, conscients du fait que de Gaulle représentait la seule chance d'avoir un gouvernement indépendant des Alliés à la Libération, acceptèrent de s'associer à lui.

À partir de décembre 1941, le chef de la France libre, par l'intermédiaire de Jean Moulin (ancien préfet de l'Eure-et-Loir), réussit à resserrer les liens entre Londres et les mouvements de l'intérieur.

Au printemps, les trois réseaux principaux de la zone sud (Combat, Franc-Tireur et Libération) formèrent les Mouvements unis de Résistance (MUR). Enfin fut créé, le 27 mai 1943, un Conseil national de la Résistance (CNR), qui regroupa les représentants des grands réseaux de résistance, mais aussi des partis politiques et des organisations syndicales.

Ce ralliement mit le général de Gaulle en position de force.

Le 30 mai 1943, celui-ci s'installa à Alger, où un Comité français de Libération nationale (CFLN) fut formé.

Cette instance, qui était un véritable gouvernement, fonctionna d'abord sous la double présidence du général Giraud (qui avait la faveur des Américains) et du général de Gaulle.

Mais ce dernier en devint vite l'unique président.

Il était conseillé par une Assemblée consultative où siégeaient des représentants de la Résistance intérieure et des territoires d'outre-mer.

Le CFLN fut transformé en Gouvernement provisoire de la. »

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