Rommel, Erwin

Général allemand né à Heidenheim, mort à Herrlingen (1891-1944). Descendant d'une famille de fonctionnaires au service du Wurtemberg, Rommel se distingua par sa bravoure dès la première guerre mondiale. Il était premier-lieutenant et fut décoré de la Croix pour le mérite (1915). Ses expériences du combat tactique, Rommel, qui n'avait jamais été membre d'un état-major, les publia dans son Infanterie greift an (1937). Dans la Reichswehr, officier d'infanterie et instructeur, il reçut en 1939 le commandement du bataillon du quartier général de Hitler. En 1940, commandant la 7e division de blindés, il prit la tête de la percée allemande en mai. Il fut nommé en 1941 commandant en chef des troupes allemandes envoyées au secours des Italiens en Libye. Le chef du Deutsehes Afrikakorps repoussa les Anglais dans une campagne faite de surprises et de conversions tactiques rapides, en dépit de son infériorité numérique; arrivé en juillet 1942 à 100 km. d'Alexandrie, il fut contraint de s'arrêter et de supporter en octobre 1942 la contre-attaque anglaise, Hitler l'ayant laissé sans approvisionnement. Rentré en Allemagne avant la capitulation de l'Afrikakorps en mai 1943, Rommel — le renard du désert — avait gagné une grande estime de ses ennemis, pour son génie tactique et son esprit chevaleresque. Nommé en 1944 feld-maréchal et chef du groupe d'armées B en France, il ne put déployer ses capacités dans le cadre embrouillé du commandement conçu par Hitler; le 17 juin 1944, il fut blessé et ramené chez lui. D'abord national-socialiste, puis de plus en plus opposé à Hitler et à son régime, il ne fit pas obstacle à la conjuration de Stauffenberg, qu'il connaissait. Il préférait l'arrestation de Hitler à son assassinat et, son attitude une fois découverte, il fut placé dans l'obligation de se suicider le 14 octobre 1944.