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Ronsard (Pierre de), 1524-1585, né au château de la Possonnière (Couture-sur-Loir, Loiret-Cher), poète français.

Publié le 06/12/2013

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Ronsard (Pierre de), 1524-1585, né au château de la Possonnière (Couture-sur-Loir, Loiret-Cher), poète français. De bonne famille, il fut page du dauphin François à l'âge de 10 ans et destiné à la carrière des armes, mais une maladie le rendit presque sourd à 18 ans. Il se tourna alors vers l'étude. Au collège de Coqueret, sous l'égide du grand humaniste Étienne Dorat, il découvrit les chefs-d'oeuvre antiques. Il y connut aussi Joachim Du Bellay, et Antoine de Baïf avec qui il forma le premier noyau de la « Brigade », qui devint en 1556 la Pléiade. Les premiers succès. Dès 1550, Ronsard publia quatre livres d'Odes (qu'il augmenta d'un cinquième deux ans plus tard), coup de maître qui révéla un jeune poète de génie : sans doute reprenait-il la manière de Pindare et surtout d'Horace, mais il avait su les harmoniser à la « française ». En 1552, ce fut l'influence de Pétrarque qui revint à l'honneur dans les Amours (suite de sonnets dédiés à Cassandre), mais, à la différence de ses contemporains qui « pétrarquisaient » d'abondance, Ronsard parvint à retrouver le ton à la fois familier, sensuel et érudit du modèle. Le contraste entre les Odes au caractère emphatique et la délicatesse des Amours montrait bien que Ronsard n'entendait pas se laisser enfermer dans un genre. Il poursuivit ainsi avec un Livret de folastries (1553) à l'humeur joyeuse et érotique, puis avec un Bocage (1554) et des Mélanges (1555) à l'inspiration anacréontique. Les trois voix du poète. Les compositions de Ronsard dans les années suivantes (1555-1556) illustrèrent les trois vocations, en partie antithétiques, de la poésie de la Renaissance. D'une part, il poursuivit la Continuation des amours, poèmes dédiés cette fois à Marie, une jeune paysanne, avec un ton plus familier, plus fluide et léger, moins inspiré de Pétrarque. D'autre part, recherchant la beauté primitive des mythes, il composa ses Hymnes en leur donnant la profondeur d'une cosmologie néoplatonicienne, d'une poésie métaphysique où l'ordre du monde se retrouvait dans l'ordre des hommes. Le poète devenait dès lors celui qui célèbre tantôt la douce et fragile intimité des sentiments, tantôt la grandeur harmonieuse des êtres et du cosmos. Mais cette célébration se devait aussi d'être celle des princes pour qui il oeuvrait, de la nation France et de la langue française elle-même. C'est dans ce but que Ronsard entreprit alors de rédiger une épopée, genre sans lequel une littérature nationale ne pouvait prétendre à l'héritage de la culture latine et grecque : ce fut la Franciade, qu'il commença entre 1556 et 1558 et n'acheva qu'en 1572. Entre la paix et la guerre. Si Ronsard se plut à chanter en 1559 le retour de la paix, lors du traité du CateauCambrésis, il vit se développer bientôt le germe de la guerre civile et religieuse. Il lança alors ses Discours des misères de ce temps (1562) comme une tentative de retrouver encore l'harmonie entre les hommes par l'harmonie entre les mots. Ce qui ne l'empêchait pas de glorifier, en bon poète de cour, les réjouissances royales (Élégies, mascarades et bergeries, 1565). Estimé de Charles IX, il en reçut plusieurs abbayes où il se retira de plus en plus souvent en raison de sa mauvaise santé, poursuivant l'édition de ses poésies (les sixième et septième livres des Poèmes furent publiés en 1569) et, surtout, travaillant aux quatre premiers livres de la Franciade, qui parurent enfin en 1572. Ce ne fut pas le succès escompté : d'une part, le sujet même de l'épopée parut inactuel et lointain, d'autre part, la Saint-Barthélemy venait d'avoir lieu et l'empreinte de cet épisode sanglant laissait peu de place à la grandiose épopée de la nation France et de ses rois. Ronsard, déçu par cet échec, attristé par la mort de Charles IX, s'occupa dès lors de l'édition de ses oeuvres complètes, remaniant ses poèmes, en adjoignant de nouveaux. Les seules oeuvres nouvelles furent les Sonnets à Marie (1574), puis les Sonnets à Hélène (1578), où le ton aigre-doux des vers révèle encore une fois l'enchantement et la délicatesse de la poésie ronsardienne. Si Philippe Desportes suivit à la cour les traces de Ronsard, grâce à qui la valeur du sonnet, de l'alexandrin et du français comme langue poétique fut en grande partie acquise, la génération suivante prétendit se débarrasser de l'abus des métaphores, de l'érudition trop affichée et de la profusion du lexique. Ronsard fut en fait emporté dans la critique que fit François de Malherbe de l'oeuvre de Desportes. Il ne s'en releva qu'au XIXe siècle, mais avec un éclat que nul désormais ne conteste plus. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Baïf (Jean Antoine de) Belleau Rémi Dorat (Jean Dinemandi, dit) Du Bellay Joachim églogue élégie épître épopée France - Arts - Littérature - Le XVIe siècle Goudimel Claude Grévin Jacques hymne Jamyn Amadis Lemaire de Belges Jean Monte (Philippe de) nature - 2.LITTÉRATURE ode Pléiade (la) poésie - Poésie et subjectivité sonnet Les livres Ronsard (Pierre de), page 4445, volume 8
ronsard

« place à la grandiose épopée de la nation France et de ses rois.

Ronsard, déçu par cet échec, attristé par la mort de Charles IX, s'occupa dès lors de l'édition de ses œuvres complètes, remaniant ses poèmes, en adjoignant de nouveaux.

Les seules œuvres nouvelles furent les Sonnets à Marie (1574), puis les Sonnets à Hélène (1578), où le ton aigre-doux des vers révèle encore une fois l'enchantement et la délicatesse de la poésie ronsardienne.

Si Philippe Desportes suivit à la cour les traces de Ronsard, grâce à qui la valeur du sonnet, de l'alexandrin et du français comme langue poétique fut en grande partie acquise, la génération suivante prétendit se débarrasser de l'abus des métaphores, de l'érudition trop affichée et de la profusion du lexique.

Ronsard fut en fait emporté dans la critique que fit François de Malherbe de l'œuvre de Desportes.

Il ne s'en releva qu'au XIX e siècle, mais avec un éclat que nul désormais ne conteste plus. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Baïf (Jean Antoine de) Belleau Rémi Dorat (Jean Dinemandi, dit) Du Bellay Joachim églogue élégie épître épopée France - Arts - Littérature - Le XVIe siècle Goudimel Claude Grévin Jacques hymne Jamyn Amadis Lemaire de Belges Jean Monte (Philippe de) nature - 2.LITTÉRATURE ode Pléiade (la) poésie - Poésie et subjectivité sonnet Les livres Ronsard (Pierre de), page 4445, volume 8. »

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