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Saint-Barthélemy (massacre de la).

Publié le 07/12/2013

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Saint-Barthélemy (massacre de la). massacre des protestants qui commença dans la nuit du 23 au 24 août 1572, pendant les guerres de Religion, en France. Après le déclenchement des premières violences entre catholiques et protestants en 1562, Catherine de Médicis, régente pour son fils Charles IX, voulut défendre à la fois l'autorité monarchique, la paix et la foi catholique. Face aux prétentions croissantes de la maison de Guise, à la tête du parti catholique, elle tenta une conciliation par la paix de Saint-Germain-en-Laye (8 août 1570) ; la liberté (limitée) de culte ainsi que quatre places fortes étaient accordées aux protestants et à leurs chefs (Henri de Navarre, le prince de Condé, Gaspard de Coligny). À cette évolution intérieure s'ajouta un revirement dans la politique étrangère : sous l'influence de Coligny, rentré en grâce avec l'appui de Charles IX, la France se rapprocha du prince d'Orange et de son frère Ludovic de Nassau, en lutte contre Philippe II d'Espagne aux PaysBas. Mais le projet de Coligny - préparer une guerre pour aider les Orange-Nassau et pour récupérer une partie des Flandres - inquiéta la papauté et irrita la reine mère. Cette dernière resta fidèle à l'alliance avec Venise, l'Espagne et Rome, qui venaient de remporter la bataille de Lépante contre les Turcs. Elle se retourna alors vers les Guises (ennemis mortels de Coligny), appuyés par le duc d'Anjou, frère du roi, et décida d'éliminer Coligny. L'extermination. Alors que plusieurs centaines de gentilshommes protestants se trouvaient dans la capitale pour assister au mariage d'Henri de Navarre et de Marguerite de Valois (fille de Catherine de Médicis et d'Henri II), l'attentat contre Coligny échoua le 22 août 1572, mais déclencha aussitôt une vague de protestations dans les rangs huguenots. Lors d'une séance dramatique du Conseil du roi, Charles IX, convaincu par sa mère de l'imminence d'un complot, accepta l'extermination du parti huguenot comme seule chance de salut pour l'État et la religion. À l'aube du 24 août, au son du tocsin de Saint-Germain-l'Auxerrois, la garde royale et la municipalité de Paris soulevée par Henri de Guise lancèrent le massacre, suivies par un peuple parisien gravement touché par la disette et prêt à toutes les violences pour défendre la « vraie foi » catholique. Coligny fut assassiné chez lui ; 2 000 à 3 000 protestants furent tués à Paris, puis 8 000 environ en province (26 août-3 octobre 1572). Henri de Navarre et le prince Henri de Condé réussirent à s'enfuir grâce à la protection royale. Le massacre de la Saint-Barthélemy fut pour Catherine de Médicis un triomphe de courte durée : elle restaura son autorité et recueillit les félicitations de Philippe II et du pape Grégoire XIII. Mais le choc provoqué par cette nuit suscita, en retour, l'organisation d'un véritable État fédéraliste huguenot dans le Midi et dans l'Ouest. Les réfugiés affluèrent à La Rochelle, qui résista au siège du duc d'Anjou (fin 1572) ; Charles IX, hanté par le poids de sa responsabilité dans le massacre, dut accorder l'édit de Boulogne (juillet 1573), qui restaurait la liberté de conscience et une relative liberté de culte. Les huguenots en armes obtinrent l'appui de l'Europe protestante, publièrent de nombreux pamphlets contre la reine mère et l'absolutisme, et s'allièrent aux catholiques modérés ou « politiques ». Traumatisée par plus de quinze ans de guerres de Religion, la communauté protestante ne se rallia toutefois au trône que lentement, à partir de l'avènement d'Henri IV (1589). Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Birague (René de) Catherine - FRANCE - Catherine de Médicis Charles - FRANCE - Charles IV le Bel Coligny (Gaspard de Châtillon, sire de) Condé - Condé (Henri Ier, prince de) France - Histoire - La construction de la France (1285-1661) - Des guerres de Religion à la pacification (1559-1610) Guise Henri - FRANCE - Henri IV Lesdiguières (François de Bonne, duc de) Marguerite - FRANCE - Marguerite de Valois Monsieur (paix de) Paris - Histoire - Paris, ville des rois et des révolutions protestantisme Réforme Religion (guerres de) Saint-Germain-l'Auxerrois Les livres France - le Massacre de la Saint Barthélemy, page 2009, volume 4

« obtinrent l'appui de l'Europe protestante, publièrent de nombreux pamphlets contre la reine mère et l'absolutisme, et s'allièrent aux catholiques modérés ou « politiques ». Traumatisée par plus de quinze ans de guerres de Religion, la communauté protestante ne se rallia toutefois au trône que lentement, à partir de l'avènement d'Henri IV (1589). Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Birague (René de) Catherine - FRANCE - Catherine de Médicis Charles - FRANCE - Charles IV le Bel Coligny (Gaspard de Châtillon, sire de) Condé - Condé (Henri Ier, prince de) France - Histoire - La construction de la France (1285-1661) - Des guerres de Religion à la pacification (1559-1610) Guise Henri - FRANCE - Henri IV Lesdiguières (François de Bonne, duc de) Marguerite - FRANCE - Marguerite de Valois Monsieur (paix de) Paris - Histoire - Paris, ville des rois et des révolutions protestantisme Réforme Religion (guerres de) Saint-Germain-l'Auxerrois Les livres France - le Massacre de la Saint Barthélemy, page 2009, volume 4. »

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