Schneider, Eugène

Industriel et politicien français né à Bidestroff, mort à Paris (1805-1875). Après avoir dirigé les Forges de Bazeilles (Ardennes), il reprit avec son frère Adolphe, en 1836, la vieille Fonderie royale du Creusot, à laquelle il donna un essor décisif. Il développa ses ateliers de mécanique, au point qu'ils devinrent les plus modernes de l'époque. Il construisit la première locomotive à vapeur de France (1838). Dès l'apparition de l'acier, il s'assura la fabrication des rails, des tôles de navires, des canons dans ce nouveau métal. Nationaliste et bonapartiste, il n'en manifesta pas moins un réel sens social en créant — dans un esprit d'ailleurs paternaliste — tout un système d'allocations familiales, d'assurances, de retraites, de prêts, etc. Elu député en 1845, il siégea dans les rangs des libéraux. Il fut, en 1851, ministre de l'Agriculture. Il fut réélu après le coup d'Etat du 2 décembre et, en récompense de son soutien à la cause impériale, devint, en 1867, président du Corps législatif.