ségrégation.

ségrégation. n.f., action de séparer, d'isoler. Le terme n'est quasiment utilisé que pour désigner la ségrégation raciale telle que la pratiquent certains Blancs à l'égard des non-Blancs et de groupes raciaux. La ségrégation vise à empêcher ces personnes d'acquérir un statut qui les mettrait à égalité avec les Blancs dans les domaines politique, économique et culturel. La politique de ségrégation raciale pratiquée de notre temps de la façon la plus systématique, connue sous le nom d'apartheid, fut imposée en 1948, en Afrique du Sud, par le parti nationaliste qui priva les populations non blanches des droits politiques très limités dont elles jouissaient auparavant, et qui s'efforça par tous les moyens de protéger la domination des Blancs. Les principaux mécanismes de ségrégation y ont été abolis en 1992 et de nouvelles institutions ont permis la participation des Noirs au pouvoir, et enfin l'accession de Nelson Mandela à la tête de l'État. Aux États-Unis, la politique de ségrégation raciale a été pratiquée surtout dans les États du Sud, qui ont détourné les principes de base de l'Union en ce qui concerne l'égalité des droits pour tous les citoyens. La population noire a ainsi été, par toutes sortes de manoeuvres, exclue de toute participation aux élections politiques et de toute possibilité de profiter d'une éducation égale à celle que reçoivent les Blancs. Un jugement de la Cour suprême, datant de 1954, sur l'abolition des discriminations raciales dans les écoles des États-Unis, a eu pour résultat la création de classes mixtes dans la plupart des États du Sud. Les résistances à cette politique de déségrégation ont alors donné plus d'acuité aux oppositions raciales dans d'autres États et provoqué des conflits sur la question des droits des États à l'égard des autorités fédérales.