Sienne. en italien Siena. ville d'Italie, en Toscane, au sud de Florence. 59 000 habitants. Dans les collines d'argile ocre brun en bordure du Chianti, au vignoble réputé, Sienne est une ville d'art remarquable. Elle dispose depuis 1247 d'une université et fut, exactement cent ans plus tard, la ville natale de sainte Catherine. Riche en palais, en églises, dominée par une cathédrale qui fut la première en date des églises gothiques de l'Italie (XII e et XIIIe siècles), célèbre pour sa chaire décorée par Nicola Pisano et surtout pour les soixante-deux compositions de ses dallages, la vieille ville s'organise autour de la piazza del Campo, place en éventail ouverte devant la façade du Palazzo Pubblico. Cet édifice du XIV e siècle est dominé par le Mangia, « le manche », beffroi effilé haut de 102 m. En face, la fontaine Gaia est renommée pour ses reliefs, réalisés au début du XV e siècle par Jacopo della Quercia. C'est sur la piazza del Campo que se déroule le Palio delle contrade, cavalcade en costumes du XVe siècle. Histoire. La tradition attribue la fondation de Sienne à un certain Senius, fils de Remus, comme le rappelle la louve que la ville a choisie pour emblème. Mais cette origine apparentée à celle de Rome perd tout crédit si l'on se souvient que la colonie romaine de Sena Julia, au IIIe siècle avant J.-C., tira son nom des Gaulois Senons, établis alors dans le nord de l'Italie. Devenue une république au XIIe siècle, elle se couvrit de palais et fortifia son appareil de défense. L'activité de ses banquiers, tels les Buonsignori, concurrença la puissance des Florentins. La lutte devint plus rude quand la ville adopta le parti des gibelins, alors que Florence choisissait celui des guelfes. Après avoir battu dans un premier temps les Florentins à Montaperti en 1260, les Siennois durent se plier à l'autorité de Charles Ier d'Anjou, qui s'était imposé en Italie à la bataille de Tagliacozzo en 1268. Mais, bien que ravagée plus tard par la peste, la ville parvint à maintenir son indépendance jusqu'au milieu du XVIe siècle. Dans l'Italie médiévale, son prestige reposa en partie sur l'activité de l'école siennoise de peinture, au sein de laquelle s'illustrèrent particulièrement, entre le XIVe et le XVIe siècle, Duccio di Buoninsegna, Simone Martini, les frères Lorenzetti, Lorenzo di Pietro, Stefano di Giovanni et enfin le Sodoma. En 1555, Sienne, pourtant bien défendue par Montluc, fut prise par les impériaux ; deux ans plus tard, Philippe II d'Espagne l'offrit aux Médicis et elle fut enfin incorporée au grand-duché de Toscane. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Accademia Musicale Chigiana Beccafumi (Domenico Mecarino, dit) Catherine - Catherine de Sienne Duccio di Buoninsegna fresque - L'âge d'or de la fresque gibelin Italie - Arts - Beaux-arts Italie - Arts - Beaux-arts - Le Moyen Âge Italie - Géographie - L'organisation de l'espace Jacopo della Quercia Lorenzetti (les frères) maniérisme - L'extension du maniérisme en Italie Martini (Simone di Martino, dit Simone) Montluc (Blaise de Lasseran-Massencome, seigneur de) Pinturicchio (Bernardino di Betto, dit il) Pisano - Pisano Nicola Sassetta (Stefano di Giovanni, dit il) Sodoma (Giovanni Antonio Bazzi, dit il ou le) Toscane Visconti Les natifs de ce lieu Duccio di Buoninsegna Jacopo della Quercia Martini (Simone di Martino, dit Simone) Quercia (Jacopo della) Sassetta (Stefano di Giovanni, dit il) Les médias Italie - carte politique Les livres église - la cathédrale de Sienne, page 1584, volume 3 Lorenzetti Ambrogio, page 2910, volume 6 Sienne, page 4780, volume 9 Toscane - la piazza del Campo, à Sienne, page 5227, volume 10 fresque - détail d'une fresque du palais de Sienne, page 2068, volume 4 fresque - Le Bon et le Mauvais Gouvernement (1337-1339), d'Ambrogio Lorenzetti, page 2070, volume 4 Italie - le palais Sansedoni (XIIIe-XIVe siècle) sur la Piazza del Campo, à Sienne, page 2616, volume 5 Italie - Duccio, page 2626, volume 5
