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sous-produit.

Publié le 09/12/2013

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sous-produit. n.m., corps secondaire, dont la production accompagne inéluctablement la production d'un corps principal au cours du déroulement d'un processus industriel. Lorsqu'un corps secondaire n'est pas valorisable et doit être rejeté, soit directement, soit après traitement, on le qualifie généralement de résidu. En revanche, lorsqu'un tel corps présente un intérêt économique comparable à celui du corps principal, on le qualifie préférentiellement de coproduit. Un sous-produit est donc généralement un corps valorisable, mais dans des conditions moins intéressantes que celles qui s'appliquent au produit principal. De telles définitions n'établissent pas toujours des barrières très nettes entre ces trois catégories de produits secondaires, et les classifications proposées pour les corps secondaires issus de divers processus industriels peuvent varier d'un auteur à l'autre. Par ailleurs, la découverte éventuelle et la mise en oeuvre d'une méthode de valorisation d'un résidu peuvent le transformer en sousproduit. À titre d'exemple, la production d'acide phosphorique, par attaque de phosphate naturel tricalcique à l'acide sulfurique, entraîne une production associée de sulfate de calcium, le plus souvent sous forme de sulfate dihydraté, ou gypse. Le corps principal (acide phosphorique) est ici identifié par sa seule valorisation, car il est produit en bien moindre quantité que le sulfate de calcium. En France, pays riche en gisements de gypse naturel de haute qualité, le sulfate de calcium d'origine chimique est rejeté dans des décharges spécialisées : il constitue donc un résidu. En revanche, au Japon, qui manque de gypse naturel, le sulfate de calcium d'origine chimique est souvent récupéré, épuré et utilisé dans la production de plâtre ou comme additif en cimenterie : il devient alors un sous-produit. Un vapocraqueur de charge liquide (naphta ou gazole léger), quant à lui, produit notamment environ deux fois plus d'éthylène que de propylène. Ces deux corps se présentent comme des monomères directement polymérisables ou comme des intermédiaires chimiques pour des fabrications aval plus élaborées ; ils sont aussi recherchés l'un que l'autre et valorisés de façon analogue. Le propylène est donc ici un coproduit de l'éthylène. De même, dans une raffinerie de pétrole, les différentes coupes soutirées d'une colonne de distillation atmosphérique sont des coproduits. Le corps soutiré en fond de colonne, ou fioul, est quantitativement le plus important : il est utilisé directement comme combustible ou alimente une colonne de distillation sous vide pour être lui-même fractionné. Les raffineurs le qualifient toutefois de résidu de distillation avec un sens différent du précédent : cette coupe est, en effet, la seule qui ne soit pas passée en phase vapeur à l'intérieur de la colonne atmosphérique avant d'être recondensée, coupe dans laquelle se concentrent donc les impuretés non volatiles du pétrole brut. Dans de nombreux cas, en revanche, la notion de sous-produit est claire et n'est pas sujette à interprétation. C'est par exemple le cas de la mélasse, liquide visqueux sucré non cristallisable, chargé en impuretés, obtenu dans les sucreries après extraction du sucre proprement dit par cristallisations fractionnées successives. Il s'agit là d'un sous-produit bien identifié, valorisable par exemple en alimentation animale, mais à un niveau très inférieur à celui du sucre. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats fioul mélasse raffinage

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