SUBJECTIF

Tout phénomène psychologique est subjectif quand il ne peut être connu que par celui qui l'éprouve. Même les sensations les plus élémentaires n'échappent pas à la subjectivité ; il est impossible de savoir si un autre voit la couleur rouge comme je la perçois ou si la douleur a la même signification pour lui que pour moi. A plus forte raison les sentiments restent incommuni­cables et ne peuvent s'exprimer que par analogie, périphrase.

En psychologie, seul le comportement, observable et mesu­rable, peut être étudié d'une manière objective ; ainsi pour le psychologue chaque événement comporte une face objective et une face subjective. Il s'efforce de tenir compte de ces deux aspects, de les comprendre, l'un par l'autre, dans leur unité ; il ne peut négliger l'aspect subjectif, car il est absurde d'analyser la conduite si on ne sait pas comment elle apparaît au sujet qui la vit.

En psychiatrie, on réserve le terme de subjectif à des symptômes imaginaires, hallucinatoires ou dépourvus de fonde­ment logique.