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Swift Jonathan, 1667-1745, né à Dublin, écrivain irlandais.

Publié le 10/12/2013

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Swift Jonathan, 1667-1745, né à Dublin, écrivain irlandais. Quoique de famille pauvre, il parvint à poursuivre ses études à Dublin, puis entra en 1689 au service de sir William Temple comme secrétaire. Il s'engagea dans la querelle des Anciens et des Modernes avec son pamphlet la Bataille des livres (1696-1704), où il attaque les Modernes avec virulence. Précepteur de la fille naturelle de son protecteur, il entretint avec elle une relation qui alla peut-être jusqu'au mariage secret et dont son Journal à Stella (publié de façon posthume en 1766-1768) témoigne de la force. Il connut un second grand amour avec Esther Vanttomrigh (surnommée Vanessa), qui montre à quel point le rapport maître-élève le fascinait : dans cette relation, il trouvait de quoi émouvoir ses sens, mais aussi de quoi en rendre le désir inassouvissable (Cadenus et Vanessa, publié en 1726 après la mort de son élève). Du pamphlet à la satire. Chez Swift, enseigner c'est aimer. Tel est ce que ses innombrables pamphlets affirment sans cesse (le Conte du tonneau, 1704 ; Argument contre l'abolition du christianisme, 1708 ; la Modeste Proposition pour empêcher les enfants des pauvres d'Irlande d'être à charge en en faisant un article d'alimentation, 1729). Ses charges de pasteur à Kilroot, puis à Laracor, le confrontèrent non seulement à la misère quotidienne, mais aussi à la méchanceté humaine. Tel fut ce qui l'engagea dans la réflexion politique et détermina son changement d'allégeance : il rompit avec ses anciens protecteurs, les whigs, pour se mettre au service des tories avec son pamphlet sur la Conduite des alliés (1711). Il en reçut la récompense en devenant doyen de Saint Patrick à Dublin. Son désir de charité humaine ne contredisait nullement son désir d'ascension sociale et de reconnaissance institutionnelle : c'est d'ailleurs le parti des plus démunis qu'il prit dans son réquisitoire sur une méchante opération monétaire (Lettres de M. B., drapier, 1724) et qui lui valut une large estime populaire. En 1726, il publia son oeuvre la plus connue, une satire fantastique de la condition humaine, de ses avanies comme de ses prétentions (les Voyages de Gulliver). Ses derniers écrits accusèrent une amertume de plus en plus vive, voire une certaine férocité contre soi et contre le monde (Vers sur la mort du docteur Swift, 1731 ; Instructions aux domestiques, 1745), au moment même où il devenait une idole pour le peuple d'Irlande. Complétez votre recherche en consultant : Les livres Swift Jonathan, page 4975, volume 9 Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Irlande - Littérature - La littérature anglo-irlandaise Lilliput roman - L'expérience du nouveau Royaume-Uni - Arts - Littérature - De la satire au classicisme

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