symphonie.
Publié le 10/12/2013
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symphonie. n.f. (du grec sumphônia, « intervalle juste »), sonate pour orchestre, qui se caractérise par la variété des exécutants et des timbres. Indifféremment appliqué aux mouvements préliminaires des opéras, cantates, oratorios, autant qu'aux introductions et « ritornellos » des arias et ensembles du XVIIe siècle, le terme prit son sens moderne à la fin du XVIIIe siècle, où la symphonie a représenté la forme la plus achevée de musique orchestrale. L'évolution de la forme de la symphonie. Si le mot trouve ses origines dans l'Antiquité, il n'apparut dans la musique occidentale qu'au XVIIe siècle, servant à désigner une composition instrumentale à plusieurs voix (mais pas forcément à plusieurs instruments : en 1720, Bach allait encore appeler Sinfonien ses inventions à trois voix pour clavecin). Dès 1750, en revanche, le terme symphonie se rattachait à une pièce orchestrale bâtie en forme de sonate. D'innombrables structures furent expérimentées par l'école de Mannheim et son chef de file Johann Stamitz (17171757), tandis qu'en Italie Giovanni Battista Sammartini (vers 1700-1775) réalisait certaines oeuvres qui allaient influencer Joseph Haydn et le jeune Mozart. C'est Haydn, avec ses cent quatre symphonies, qui est considéré comme le créateur du genre. Avec lui, la symphonie prit des formes infiniment variables et néanmoins durables. Mozart se distingua de ses prédécesseurs par son sens exceptionnel du timbre et du rythme, créateur d'un équilibre rarement atteint entre tous les paramètres (Symphonie no 40, 1788). La symphonie classique comprend le plus souvent quatre mouvements : allegro, andante (ou adagio), menuet (ou scherzo), finale (allegro, en général). Expression de l'individualisme romantique. L'idéal de la symphonie classique fut toujours présent à l'esprit de Beethoven, qui resta fidèle aux méthodes haydniennes qu'il ne cessa de développer au cours de sa vie (ainsi le traitement individuel des instruments), tout en intensifiant ses propres procédés, redevables au changement de statut de l'artiste au XIXe siècle, libre d'exprimer dans sa musique les conflits de son âme. Face à la grandeur de cette oeuvre, les romantiques composèrent dans sa continuité, en créant principalement des oeuvres en un seul mouvement, bientôt confondues avec le « poème symphonique » (Liszt, 1854) et la musique à programme (Hector Berlioz, Symphonie fantastique, 1830). À la recherche d'une certaine objectivité, Johannes Brahms et même Anton Bruckner montrèrent un nouveau souci de la forme stricte, manifeste chez les compositeurs d'après-guerre qui ont changé le contenu et le sens du terme : dans sa Symphonie pour instruments à vent (1920), Igor Stravinski conçut des blocs sonores dissociés plutôt qu'une forme unitaire qu'il allait retrouver dans sa Symphonie de psaumes (1930), première étape d'un renouveau de la symphonie en France. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Autriche - Arts Autriche - Arts - Musique Berlioz Hector Brahms Johannes Bruckner Josef Anton Haydn - Haydn Franz Joseph Mendelssohn-Bartholdy Felix mouvement [2] Mozart Wolfgang Amadeus poème symphonique romantisme - Musique - Esthétique Sammartini Schumann Robert Alexander Stamitz - Stamitz Carl Philipp Stamitz - Stamitz Johann Anton Stravinski Igor Symphonie fantastique (la)
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