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tabac.

Publié le 10/12/2013

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tabac. n.m., plante herbacée annuelle du genre Nicotiana, de la famille des solanacées, à laquelle appartiennent la tomate et la pomme de terre. On distingue une cinquantaine d'espèces, dont les plus répandues sont Nicotiana tabaccum, tabac commun ou tabac de La Havane, cultivé un peu partout dans le monde, et Nicotiana rustica, originaire du Mexique et cultivé au Moyen-Orient. Le tabac commun, dont on distingue une soixantaine de variétés, est une plante annuelle à très fort développement, pouvant dépasser 2 m de hauteur. Les feuilles sont très grandes, pouvant atteindre 80 cm de longueur, alternées, quasiment dépourvues de pétiole. Les fleurs, roses ou rouges, sont à cinq pétales soudés et sont disposées en bouquet au sommet de la tige. Les fruits sont en forme de capsule, et les graines, sphériques, sont très petites. Le tabac d'Orient, lui aussi fort diversifié, a des feuilles beaucoup plus petites, pétiolées, parfois de 2 ou 3 cm de long seulement, et des fleurs jaune verdâtre. Toutes les plantes du genre Nicotiana renferment, en proportions variables, un alcaloïde vénéneux appelé nicotine. Toutes les variétés de tabac sont originaires d'Amérique, sauf quelques-unes (cinq ou six) qui proviennent des îles australes du Pacifique. Le nom du tabac vient du nom d'un tuyau fourchu, en forme de Y, dont les indigènes des Caraïbes introduisaient les deux extrémités dans les narines pour aspirer la fumée des feuilles allumées dans l'embout et appelé tabaco. L'usage du tabac semble très ancien en Amérique, comme l'attestent certains bas-reliefs mexicains du VIe siècle. Il a été découvert en 1492 par Christophe Colomb, qui avait observé que les Indiens fumaient, prisaient, chiquaient les feuilles ou encore les buvaient en décoction. Quelques-unes de ces feuilles furent rapportées dès le premier voyage de Colomb. Certes, les Gaulois fumaient déjà la pipe, mais probablement garnie de chanvre et d'herbes aromatiques, notamment d'armoise. De même, on fumait l'opium en Chine et le hachisch du côté de la mer Rouge. Francisco Hernández, médecin de Philippe II, a été le premier à semer des graines de tabac. Mais c'est le moine et voyageur français André Thevet qui a véritablement introduit la culture du tabac dans l'Ancien Monde en 1556, et c'est à Jean Nicot de Villemain (vers 15301600) que le tabac a dû son essor. Ambassadeur de France au Portugal, il envoya en 1561 de la poudre à priser à Catherine de Médicis pour soigner ses migraines. De là le nom d'« herbe à Nicot », « herbe à la reine » ou « Médicée ». Si le tabac était autrefois considéré comme la panacée, on lui attribue aujourd'hui de nombreux méfaits. L'analyse chimique du tabac révèle aujourd'hui plus de deux mille composés : la nicotine (de 1 à 2 mg par cigarette) n'est que l'un des deux cents alcaloïdes identifiés, mais le plus important. Elle est toxique, vasoconstrictrice et antagoniste de la vitamine C. On obtient aujourd'hui des variétés de tabac à très faible teneur en nicotine. La fumée du tabac est un mélange de gaz et de particules diverses ; parmi les gaz se trouvent de l'oxyde de carbone et de l'acide cyanhydrique. Parmi les particules solides, on relève des alcools, des acides, des phénols, des esters, mais surtout des hydrocarbures, dérivés des goudrons, et parmi eux le 3,4 benzopyrène, qui a une action cancérigène reconnue. On trouve aussi des composés minéraux (iode, chlore), des métaux (cadmium) et même des corps radioactifs, mais ne passant quasiment pas dans la fumée. La culture du tabac. Le tabac est cultivé industriellement dans presque tous les pays du monde, GrandeBretagne et pays scandinaves exceptés. Dans l'hémisphère nord, les semis sont effectués dans la seconde quinzaine de mars. Vers la mi-mai, les jeunes plants sont repiqués en pleine terre, en rangs espacés de 80 cm à 1 m, dans un terrain de préférence argilocalcaire ou argilo-siliceux. Trois mois environ après le repiquage, les signes de la maturité apparaissent. La récolte la plus traditionnelle consiste à cueillir les feuilles une à une, en commençant par les plus basses, qui mûrissent les premières. Parfois, c'est la tige entière qui est récoltée (la qualité est alors moins homogène). Après la récolte, les feuilles sont séchées, jusqu'à ce qu'elles aient perdu les trois quarts de leur eau. La dessiccation se fait à l'air chaud (Virginie), à l'air libre (Burley, Maryland), au soleil (Orient), au feu, mais, surtout, à l'air, en séchoir clos, à température ambiante. Les feuilles sont le plus souvent suspendues en guirlandes, puis triées par qualité, longueur, couleur, et souvent réunies en manoques, pratiques en régression parce qu'elles demandent une grande main-d'oeuvre. Certains tabacs, en particulier les tabacs noirs, sont en outre fermentés avant d'être livrés aux utilisateurs. Les feuilles ou les manoques sont alors pressées en balles (toile de jute), en caisses de bois ou en boucauts, sortes de barriques. Le tabac est ensuite traité dans des manufactures produisant des cigares, des cigarettes, du tabac à priser (tabac pulvérisé) et du tabac à chiquer. Complétez votre recherche en consultant : Les médias tabac - production mondiale de tabac brut Les livres tabac - séchage en plein air des feuilles de tabac, page 5007, volume 9 Cambodge - culture du tabac, à Kompong Cham, page 822, volume 2 Europe - le village de Bojskovo, en Bulgarie, page 1803, volume 4 La production des cigarettes. La production des cigarettes est l'activité principale des manufactures. Les tabacs sont d'abord mélangés ; en effet, le tabac d'une cigarette est formé d'un savant mélange, selon un dosage très précis. Les mélanges de « goût français » (Gauloises, Gitanes) comportent principalement des tabacs cultivés en France, des tabacs d'Amérique du Sud et une faible proportion de tabac d'Orient. Les Gitanes comportent en outre du tabac du Kentucky. Les mélanges « goût américain » (Royale, Pall Mall, Marlboro) sont composés de tabacs de Virginie, de Burley, d'Orient, et se distinguent par le fait qu'ils sont fortement saucés et aromatisés (surtout sucre, cacao, réglisse). Le mélange « goût anglais » est exclusivement composé de tabac de Virginie, sans aucun additif. Le « goût Maryland » contient une forte proportion de tabac de Maryland. Une fois mélangées, les feuilles de tabac sont humidifiées, puis hachées en fines lamelles après séparation du parenchyme et de la côte, qui sont hachés séparément. L'étape suivante est le séchage, qui prend la forme d'une véritable torréfaction dans le traitement spécifique des tabacs noirs et notamment français. Les cigarettes sont confectionnées par des machines répartissant le tabac sur un long ruban de papier. Ce papier est roulé sur lui-même pour former alors une cigarette sans fin qui est débitée par des couteaux rotatifs. La vitesse de confection de ces machines atteint plusieurs milliers de cigarettes par minute. Le papier utilisé est très mince (0,025 mm) et composé de fibres combustibles, chanvre et lin. La combustibilité est encore accrue par l'imprégnation de matières spéciales ou par accroissement de la porosité. Pour répondre aux goûts des fumeurs, on utilise des papiers de combustibilité très variable (papier blanc, papier maïs). La cigarette peut, éventuellement, être dotée d'un filtre. L'usage du filtre a commencé peu après la Seconde Guerre mondiale, et, aujourd'hui, près des trois quarts des cigarettes mondiales en sont dotées. Cette proportion atteint plus de 80 % aux États-Unis, en Allemagne fédérale, en Grande-Bretagne, au Canada, 80 % en France, moins de 10 % en Turquie, en Inde et au P?kist?n. Les premiers filtres en cellulose crêpée retenaient moins de condensats que le tabac coupé qu'ils remplaçaient ; on leur adjoignit bientôt de la ouate de cellulose, et, désormais, la majorité des filtres sont faits de filaments d'acétate de cellulose. Plus récemment, on y a incorporé différents additifs. La mise en paquets des cigarettes s'effectue mécaniquement, de même que la mise en cartouches de cinq à dix paquets. Complétez votre recherche en consultant : Les livres tabac - laminoir de côtes, page 5007, volume 9 tabac - la fabrication des cigarettes, page 5007, volume 9 Le tabac en France. C'est Richelieu qui créa un impôt sur le tabac. Colbert institua un monopole d'État pour la vente. Napoléon établit une réglementation contrôlant la culture, la fabrication et la vente. L'organisme chargé aujourd'hui de cette mission est la Société nationale d'exploitation industrielle des tabacs et allumettes (SEITA). Ayant le monopole des tabacs, la SEITA achetait la totalité de la récolte française jusqu'à l'entrée en vigueur de la loi d'orientation agricole et du traité de Rome. Le monopole de la culture a disparu en 1970, puis, au 1 er janvier 1976, ce fut celui de l'importation et de la distribution en gros des tabacs manufacturés. La SEITA occupe près de 50 % du marché des cigarettes et des cigares, et les deux tiers de celui du tabac à rouler et de la pipe. En France, ce sont surtout des variétés acclimatées d'Amérique du Sud, notamment du Paraguay, qui sont cultivées, dans le Sud-Ouest, l'Ouest, le Dauphiné et l'Alsace. Avant la Seconde Guerre mondiale, quelque 70 000 planteurs cultivaient 19 000 hectares de tabac. En 1949, après la forte demande d'après-guerre, on comptait 110 000 planteurs et 30 300 hectares cultivés ; depuis, la production française est en régression générale, avec une chute sensible en 1960, consécutive aux ravages causés par le mildiou, et ne concerne plus guère que 10 000 hectares. Le rôle de l'usage du tabac dans le déclenchement de maladies graves ayant été démontré, la publicité le concernant est strictement réglementée et chaque paquet de cigarettes, y compris légères, doit comporter une mise en garde. Une loi interdit la consommation de tabac dans un grand nombre de lieux publics, et des « espaces fumeurs » doivent être prévus en particulier dans les entreprises et les restaurants. Une vigoureuse action doit être menée auprès des jeunes, surtout en France, qui est le pays où ils sont les plus nombreux à fumer entre 10 et 15 ans. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats cancer cigare cigarette dessiccation excitant Nicot Jean nicotine SEITA (Société nationale d'exploitation industrielle des tabacs et allumettes) tabagisme Les livres virus de la mosaïque du tabac, page 5555, volume 10

« couleur, et souvent réunies en manoques, pratiques en régression parce qu'elles demandent une grande main-d'œuvre. Certains tabacs, en particulier les tabacs noirs, sont en outre fermentés avant d'être livrés aux utilisateurs.

Les feuilles ou les manoques sont alors pressées en balles (toile de jute), en caisses de bois ou en boucauts, sortes de barriques.

Le tabac est ensuite traité dans des manufactures produisant des cigares, des cigarettes, du tabac à priser (tabac pulvérisé) et du tabac à chiquer. Complétez votre recherche en consultant : Les médias tabac - production mondiale de tabac brut Les livres tabac - séchage en plein air des feuilles de tabac, page 5007, volume 9 Cambodge - culture du tabac, à Kompong Cham, page 822, volume 2 Europe - le village de Bojskovo, en Bulgarie, page 1803, volume 4 La production des cigarettes. La production des cigarettes est l'activité principale des manufactures.

Les tabacs sont d'abord mélangés ; en effet, le tabac d'une cigarette est formé d'un savant mélange, selon un dosage très précis.

Les mélanges de « goût français » (Gauloises, Gitanes) comportent principalement des tabacs cultivés en France, des tabacs d'Amérique du Sud et une faible proportion de tabac d'Orient.

Les Gitanes comportent en outre du tabac du Kentucky.

Les mélanges « goût américain » (Royale, Pall Mall, Marlboro) sont composés de tabacs de Virginie, de Burley, d'Orient, et se distinguent par le fait qu'ils sont fortement saucés et aromatisés (surtout sucre, cacao, réglisse).

Le mélange « goût anglais » est exclusivement composé de tabac de Virginie, sans aucun additif.

Le « goût Maryland » contient une forte proportion de tabac de Maryland. Une fois mélangées, les feuilles de tabac sont humidifiées, puis hachées en fines lamelles après séparation du parenchyme et de la côte, qui sont hachés séparément. L'étape suivante est le séchage, qui prend la forme d'une véritable torréfaction dans le traitement spécifique des tabacs noirs et notamment français. Les cigarettes sont confectionnées par des machines répartissant le tabac sur un long ruban de papier.

Ce papier est roulé sur lui-même pour former alors une cigarette sans fin qui est débitée par des couteaux rotatifs.

La vitesse de confection de ces machines atteint plusieurs milliers de cigarettes par minute.

Le papier utilisé est très mince (0,025 mm) et composé de fibres combustibles, chanvre et lin.

La combustibilité est encore accrue par l'imprégnation de matières spéciales ou par accroissement de la porosité.

Pour répondre aux goûts des fumeurs, on utilise des papiers de combustibilité très variable (papier blanc, papier maïs). La cigarette peut, éventuellement, être dotée d'un filtre.

L'usage du filtre a commencé peu après la Seconde Guerre mondiale, et, aujourd'hui, près des trois quarts des cigarettes mondiales en sont dotées.

Cette proportion atteint plus de 80 % aux États-Unis, en Allemagne fédérale, en Grande-Bretagne, au Canada, 80 % en France, moins de 10 % en Turquie, en Inde et au P ākist ān. Les premiers filtres en cellulose crêpée retenaient moins de condensats que le tabac coupé qu'ils remplaçaient ; on leur adjoignit bientôt de la ouate de cellulose, et, désormais, la majorité des filtres sont faits de filaments d'acétate de cellulose.

Plus récemment, on y a incorporé différents additifs. La mise en paquets des cigarettes s'effectue mécaniquement, de même que la mise en cartouches de cinq à dix paquets. Complétez votre recherche en consultant : Les livres tabac - laminoir de côtes, page 5007, volume 9. »

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